Il dispose de plusieurs nationalités, de plusieurs passeports. Il serait polygame avec une épouse en Hollande et une seconde au Maroc. Il est tantôt malien sous l’appellation Salima Sissogho, le plus souvent, il est angolais et répondrait au nom de M. Kiss. Il a été arrêté le 12 octobre au PK 28 sur la route de Rosso alors qu’il venait à Nouakchott.
C’est au cours d’une fouille menée sur cet individu au niveau de l’un des postes de la Gendarmerie sur l’axe Rosso relevant de la brigade mixte de Gendarmerie de Nouakchott que l’attention des gendarmes a été attirée par un… flash disk.
Quand les gendarmes lui disent qu’ils vont garder sur eux le flash disk pour examiner son contenu, M. Kiss panique. En effet, après avoir examiné le fash disk les gendarmes tombent des nues. Il comportait des étiquettes de passeports de diverses nationalités, des codes à barres, des modèles de visa dont le visa de Shengen et des photos de plusieurs clients ayant bénéficié des prouesses du faussaire. Selon une source judiciaire, le prévenu s’est muré dans un silence et a catégoriquement refusé de donner la moindre information aux gendarmes. Ces derniers se sont rabattus sur les bénéficiaires des prestations du faussaire dont les photos étaient disponibles sur la clé USB et en ont interpellé quelques-uns. Ce sont eux qui indiqueront finalement aux gendarmes le bureau du faussaire situé à la Médina III à Nouakchott. Encore une fois, les gendarmes tombent des nues. Dans ce bureau, ils découvrent un matériel informatique High Tech : ordinateur Pentium 4, imprimantes en couleurs, scanneur, cachets des autorités de divers pays, du diluant cellulosique V18 pour ouvrir les passeports en vue d’y insérer des modifications, un boutonnier pour agrafer les photos et des dizaines de passeports vierges. Et prêts à être falsifiés.
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