Le président du RFD et chef de file de l’opposition démocratique en Mauritanie, Ahmed Ould Daddah, a rejeté mardi 9 octobre l’accueil par la Mauritanie du siège du futur commandement régional militaire américain pour l’Afrique (Africom), estimant que cela exposerait la Mauritanie à toutes les guerres menées par les Etats-Unis dans le monde.Ould Daddah a expliqué lors d’une conférence de presse avoir appris l’information relative à cette installation "par l’intermédiaire du journal Asharq Al-Awsat.info)", quotidien arabophone basé à Londres.
Le journal, citant le commandant d’Africom, a indiqué que la Mauritanie a de «fortes chances d’accueillir cette base». «Nous rejetons cela et nous nous y opposons fermement », a déclaré le chef de file de l’opposition démocratique qui regroupe outre le RFD, l’UFP, l’AJD/MRN, le RNRD et l’UFP, des partis, dont les dirigeants étaient présents à la conférence de presse.
"Ce serait une malchance à nos yeux que notre pays, très fier de sa souveraineté, puisse se retrouver avec une présence militaire américaine de ce type", a ajouté Ould Daddah soulignant en avoir discuté auparavant avec le président Sidi Ould cheikh Abdellahi, "qui a affirmé ne pas être informé de cette question" dira Ould Daddah
"Il (le président de la République) n’a pas voulu non plus prendre position à ce sujet. (...) nous sommes partis très inquiets ", a ajouté Ould Daddah.
Le Président du RFD a par ailleurs annoncé une "grande manifestation" de l’opposition après la fête du Id El-fitr (12 octobre), pour marquer leur position sur l’Africom et d’autres problèmes du pays.
Parmi ces problèmes, il a notamment cité la création d’un parti présidentiel qualifié de parti-Etat, la probable mise en vente d’une partie du capital de la SNIM, la liquidation d’Air Mauritanie et la situation sociale qu’il a qualifié de "déplorable" et marquée par le renchérissement des prix.
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