Le directeur des opérations électorales (DOPEL) de la commission électorale nationale indépendante (CENI) a confirmé l’obligation faite aux présidents de bureaux de vote de remettre des extraits de procès-verbaux (PV) de dépouillement des votes aux représentants des listes candidates reconnaissant que certains présidents de bureau...
...n’ont pu le faire en raison de la complexité du dépouillement mais que l’ordre de le faire, a été donné aux structures déconcentrées de la CENI, auxquelles les présidents de bureau de vote ont remis urnes et résultats . « Ce ne sont pas tous les présidents de bureau qui n’ont pas remis des extraits de PV aux représentants des candidats», a expliqué Mohameden Ould Sidi dit Beddene, DOPEL de la CENI la soirée du 25 novembre à TAHALIL. «Certains présidents de bureaux de vote disent qu’ils n’ont pas refusé mais que le vote ne s’est terminé qu’à l’aube ou le lendemain, et qu’il leur était impossible de faire tant d’extraits de PV, parfois pour une centaine de listes, après une journée entière exténuante», a-t-il ajouté. «Mais dés que nous l’avons appris, nous avons ordonné à nos structures déconcentrées de remettre les extraits de PV aux représentants des candidats», a-t-il affirmé. Cette réaction du DOPEL de la CENI intervient après les déclarations faites la matinée du 25 novembre par le président du parti islamiste Tawassoul Jemil Ould Mansour qui a dénoncé de "graves irrégularités" qui pourraient "jeter le discrédit" sur le vote. "Nous avons constaté des irrégularités graves, dont le refus de donner aux représentants des candidats des copies de procès-verbaux des dépouillements des suffrages dans les bureaux de vote", a-déclaré M. Ould Mansour. "Les partis qui chercheraient à contester la régularité du vote ou de ses résultats devant la justice ne disposent pas aujourd’hui de cette preuve matérielle que leur accorde la loi", a-t-il ajouté. «La loi oblige la CENI à remettre des extraits de procès verbaux aux représentants des listes candidates, mais pas les procès verbaux de dépouillement, qui sont adressés seulement aux institutions comme la Cour Suprême et le Conseil Constitutionnel », a néanmoins indiqué le DOPEL de la CENI. Sur un autre plan le président du parti El Wiam Boidiel Ould Houmeid a déclaré dans une conférence de presse tenue le 25 novembre que les responsables de la CENI sont «incompétents, corruptibles et à la solde du parti au pouvoir». «Nos représentants ont été séquestrés à Ouadane après avoir refusé de signer des procès-verbaux et un colonel de l’Armée est venu dans un bureau de vote avec des urnes», a indiqué Ould Houmeid, qui a demandé l’annulation et la reprise du vote à Ouadane. 48 heures après le scrutin la CENI continuait la soirée du 25 novembre à diffuser au compte-gouttes à travers les medias, les résultats partiels de la compétition électorale du 23 novembre. Un retard expliqué par le souci de livrer des résultats «exacts et vérifiés», selon le directeur de l’informatique de la CENI Mohamed Ould N’tilit réputé avoir un très grande expertise . «Mais qui empêche la CENI de mettre online les résultats vérifiés sur son site internet», a-t-on demandé? «On verra», nous a-t-on dit dans un style de fonctionnaire modèle du ministère de l’intérieur . En partant, je traverse la grande salle de la CENI pour le traitement des résultats. «Ce ne sont pas les moyens qui manquent», me suis-je dit. IOMS
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