Dans la Constitution, le nomadisme politique est désormais interdit. Ce qui est en soi une avancée pour le pays. Bien qu’on déplore vivement la restriction des libertés relative aux candidatures indépendantes. Pour pallier cette interdiction, nos « politiciens », absents sur les listes ou pas bien placés par leurs partis, démissionnent, les uns après les autres. Une véritable hécatombe !
A quand une charte morale qui soit stipulĂ©e dans la Constitution ? Cela prouve, si besoin est, qu’ils ne se soucient que de leurs privilèges. Et on ne le dira jamais assez !Qui parmi ces gens lĂ a quittĂ© son parti, lui reprochant un vrai problème de sociĂ©tĂ© ? Éclairer ma lanterne : donnez-moi des noms, un nombre significatif, par rapport Ă ceux qui jettent l’éponge ces jours-ci (veille des Ă©lections). Et pourtant ce ne sont pas les insuffisances qui manquent au sein de nos partis et de leurs hypothĂ©tiques programmes. Nous, peuple de Mauritanie, qui se dĂ©chire entre communautĂ©s et prĂ©pare assidĂ»ment sa guerre civile, si chère aux cĹ“urs de ses extrĂ©mistes . Ne serait-il pas mieux inspirĂ© d’aller voir de plus près ce que manigancent ses « politiciens », toutes tendances confondues. - Entre ceux qui pratiquent la politique de la chaise vide, mĂ©contents de n’avoir pas eu le pouvoir. Sans se soucier de leur peuple qu’ils abandonnent lâchement, face Ă une majoritĂ© de plus en plus majoritaire.(c’est sĂ»rement plus compliquĂ© que ça mais la finalitĂ© est la mĂŞme); - Ceux qui dĂ©missionnent (une autre forme de boycott) Ă©cĹ“urĂ©s de n’avoir pas Ă©tĂ© choisis comme candidats par leurs partis; - Les habituels traditionnels et autres notabilitĂ©s qui usurpent tous les droits, paralysent le pays, et ne mĂ©nagent aucun effort pour maintenir le statu quo, t’éternel ,l’abominable complot. Tous ces partis, et chacun d’eux a ses raisons. Si on est dans l’incapacitĂ© de respecter sa dĂ©cision, cela prouve au moins une forme choquante d’indiscipline, un mĂ©pris pour la dĂ©mocratie. Mieux encore : une aviditĂ© mesquine de recherche dĂ©sespĂ©rĂ©e de privilèges. Je ne dĂ©fends aucun parti. Loin s’en faut. Moi, je dĂ©fends une morale politique mise Ă mal chez nous, bafouĂ©e, mĂ©prisĂ©e, brocardĂ©e… Il faut ĂŞtre sourd, aveugle, muet pour ne pas remarquer l’absence totale de dĂ©bat d’idĂ©es. Le monde avance. Et nous ? Ceux qui sont sensĂ©s nous guidĂ©s ont des soucis primordiaux outre le prĂ©sent ou l’avenir du pays. Leurs propres avenirs priment, et ce n’est pas nouveau. Leurs comportements calquĂ©s sur leurs prĂ©dĂ©cesseurs et ce n’est pas nouveau. La nouveautĂ© dans tout ça, rĂ©side dans cette vraie libertĂ© d’expression qui nous permet aujourd’hui d’émettre un jugement critique. C’est une condition nĂ©cessaire mais pas suffisante pour le dĂ©veloppement d’un pays. Il faut que la Mauritanie se mĂ©tamorphose, Ă©pouse son siècle, sinon nous resterons Ă la traĂ®ne. Pour ceux qui se sont inscrits et qui votent, il faudrait impĂ©rativement qu’ils rĂ©flĂ©chissent avant de remettre en scelle ces personnes qui, sont une partie intĂ©grante du boulet qui nous tire vers le bas. Nous devons, tous ensemble, nous dĂ©barrasser de cet handicap, de ces opportunistes qui sont Ă l’origine de tous nos maux. Source : http://tahrahembara.blogspot.com/
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