La rencontre de Nema a donné l’occasion durant plus de quatre heures de débattre des diverses questions qui touchent le pays, sa politique générale, les soucis des populations… et celles que les journalistes débatteurs et les autres intervenants ont jugé ...
...utiles de soulever. C’est vous dire que « l’ordre du jour » était fourni. Dans ce contexte politique riche et complexe, de bouillonnement d’idées et, parfois, d’amalgames, une information cruciale a retenu mon attention : les progrès accomplis par le pays en matière de sécurité aérienne. Deux raisons à cela. La première tient au fait que je suis un ingénieur, cadre dans l’entreprise en charge de ce domaine, l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC). La seconde raison - et c’est là l’essentiel- est la fierté que m’inspire le fait que c’est le Président de la République, lui-même, qui annonce la belle réussite de l’ANAC, au peuple et au monde, par la voies les plus autorisées, par les chaînes de télévision nationales. Mais au-delà des sentiments personnels de satisfaction, la question est d’un intérêt capital que l’on doit estimer à sa juste valeur. Pour s’en rendre compte, il y’a lieu en effet de souligner quelques donnée statistiques. Il y’a peu de temps, notre pays occupait la dernière place en Afrique en matière de sécurité aérienne, selon le classement établi par l’OACI en 2008. A l’époque, l’audit de cette organisation n’attribuait à la Mauritanie qu’un peu plus de 10% de conformité par rapport aux normes de l’OCAI. Dans le même temps, et en corollaire de ce constat amer d’insécurité, l’Union Européenne a classé notre pays sur la « liste noire », interdisant l’espace aérien européen aux avions immatriculés en Mauritanie. Une autre conséquence tout aussi lourde : nos aéroports se trouvaient de ce fait peu fiables, et ne recevant que très peu de trafic aérien et au prix forts en terme des coûts d’assurance et de billets. Aujourd’hui, les données sont bouleversées et cette situation humiliante a complètement changé. Notre conformité par rapport aux normes de l’OACI est passée à plus de 85% aux termes d’un audit établi en 2O12 par une équipe de cette organisation, qui, à cette occasion, étaient épaulée d’experts de l’UE. Fort de ce résultat, nos équipes de négociateurs ont gagné avec brio à Bruxelles auprès du Parlement européen, lequel a soustrait notre pays de la « liste noire » depuis le 4 décembre de l’année dernière. L’espace aérien du « vieux continent » se rouvre de nouveau pour la Mauritanie. Mieux : en terme de sécurité aérienne, nous dépassons aujourd’hui plus de 40% des pays européens, selon l’évaluation de l’OACI. Cette organisation qui nous cite en exemple pour les pays auxquels elle demande des efforts supplémentaires pour améliorer la sécurité aérienne, rappelant, comme le montre son site électronique, que la Mauritanie est en tête des 17 pays membre de l’ASECNA. Ces résultats on ne peut plus encourageants, constituent aux yeux de la Direction de l’ANAC une étape fondamentale. Mais son Directeur, Aboubekrine Seddigh ne s’y limite pas. Son ambition pour la sécurité aérienne est grande : il tient à préserver ces acquis, à les améliorer en permanence. Son objectif à moyen terme est d’occuper la deuxième place en Afrique. SA devise est : « Faire toujours mieux ». Pour ma part, comme tous mes collègues, j’y adhère totalement. Car à l’ANAC, tout le personnel, du Directeur Général, jusqu’au plus bas niveau de la hiérarchie administrative, constitue une équipe soudée. Elle se trouve aujourd’hui honorée par ce témoignage de satisfaction prononcée par le Président de la République dans cette soirée inoubliable du 13 août 2013 à Néma. Bravo l’ANAC !
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