RAVEL, Violences, Sohbi, RAM....   
31/07/2013

Le Recensement Administratif Ă  Vocation Electorale (RAVEL) organisĂ© par la Commission Electorale Nationale IndĂ©pendante (CENI ) et exĂ©cutĂ© par l’ office national de la statistique (ONS) a dĂ©marrĂ© le 25 Juillet et se poursuivra jusqu’au 7 Septembre 2013 . Il vise Ă  recenser tous les citoyens  disposant de la  nouvelle...



...carte d’identitĂ©, âgĂ©s de 18 ans et plus Ă  la date du scrutin prĂ©vu en octobre 2013. Et de constituer ainsi un fichier Ă©lectoral pour les futures consultations Ă©lectorales qui doivent permettre aux mauritaniens d’élire un nouveau parlement et de nouveaux maires. Le mandat des parlementaires et maires mauritaniens est venu Ă  Ă©chĂ©ance en octobre 2011 mais  a Ă©tĂ© prolongĂ© par un amendement constitutionnel en 2012 , lequel,  stipule que leur  mandat reste valable tant que de nouveaux Ă©lus n’auront pas Ă©tĂ© Ă©lus.
Ce qui du coup, empĂŞche toute possibilitĂ© de dissolution de l’actuel parlement et des mairies  comme cela a  Ă©tĂ© avancĂ© par certains medias bidons (et moribonds).
Les futures Ă©lections sont prĂ©vues au milieu du mois d’octobre 2013  mais d’ici lĂ  il faudrait un dĂ©cret convoquant le collège Ă©lectoral  et que la CENI devienne plus consensuelle et moins controversĂ©e pour ne pas donner l’occasion Ă  la coordination de l’opposition  (COD) et mĂŞme Ă  la dialoguiste de la Coalition pour une alternance pacifique (CAP) de boycotter les futures Ă©lections, auquel cas, la majoritĂ©  qui soutient  le prĂ©sident Aziz jouera contre elle-mĂŞme, enlevant ainsi toute saveur Ă  la compĂ©tition.
Il est Ă  rappeler que l’opposition mauritanienne presque la mĂŞme depuis 1992, a dĂ©jĂ  boycottĂ© Ă  plusieurs reprises des consultations Ă©lectorales et qu’elle s’en Ă©tait portĂ©e mieux,  notamment les lĂ©gislatives de 1992, la prĂ©sidentielle de 1997, les municipales de 1999. Elle pourrait comme par le passĂ© ĂŞtre tentĂ©e de boycotter de nouveau. 
Le pouvoir n’a aucun intĂ©rĂŞt Ă  jouer  le  match contre lui-mĂŞme. D’autant plus qu’il n’y a plus possibilitĂ©  de candidatures indĂ©pendantes aux lĂ©gislatives et municipales.  
Et puis la loi est claire: pour que le scrutin puisse se tenir la mi-octobre 2013 il faut que le collège Ă©lectoral  soit convoquĂ© 70 jours avant la date prĂ©vue pour le scrutin. C’est-Ă -dire dĂ©but Aout 2013.  Car entre la convocation du collège et le scrutin, il y a la rĂ©vision des listes Ă©lectorales, (entamĂ©e il y a 5 jours) , la distribution des cartes d’électeurs,  la prĂ©paration matĂ©rielle du scrutin (bureaux de vote, urnes, bulletins),  les investitures, la campagne Ă©lectorale, l’observation. Puis le vote, les rĂ©sultats et  les recours. C’est très serrĂ©, tout ça. En plus, et pour en rajouter,  il y a l’opposition qui boude.

Trop de violences,  non de Dieu

La semaine a Ă©tĂ© triste ! Trop de meurtres  par couteaux commis par des jeunes contre des jeunes,  Ă  la fleur de l’âge. Il y a eu le meurtre  commis en fin de semaine dernière par deux jeunes garçons  contre un autre sur la route « El Moughawama »  Ă  Nouakchott , avec pour objectif de violer la fille qui accompagnait leur victime.  Puis le drame de Benichab (Inchiri) avec un mort et un blessĂ© grave suite Ă  une rixe consĂ©cutive Ă  un match de football nocturne. Et puis le charretier qui a fracassĂ© il y a quelques jours la tĂŞte d’un manoeuvre au marchĂ© de la MosquĂ©e marocaine. Trop de violences,  non Dieu dans ce pays oĂą les pères de familles ne savent plus Ă  quel saint se vouer, avec les meurtres, agressions et viols qui relèvent maintenant de l’ordinaire.  Raisons principales : Des forces de sĂ©curitĂ© qui se dĂ©robent Ă  partir de 2heures du matin  et  la  non exĂ©cution des sentences de peine de mort depuis 1987. Du coup,  les meurtriers savent qu’ils ne risquent rien. Soit   ils iront  en prison aux frais de la princesse, soit  ils seront libĂ©rĂ©s après quelques annĂ©es de dĂ©tention. Certains d’entre eux, rĂ©cidivent d’ailleurs, dĂ©s  leur sortie de prison. Les ayants droits ont donc  leurs yeux pour pleurer. C’est peut ĂŞtre mieux que d’avoir le courage de se venger.

Pathétique !
Notre  ministre de la culture,  Madame Lalla mint Chrif Ă©tait Ă  Koumbi Saleh (Sohbi)  dans le cadre de sa tournĂ©e qui l’a menĂ© dans plusieurs wilayas dont  le Gorgol et le  Hodh El Gharbi .  Koumbi Saleh est  situĂ©e Ă  une cinquantaine de kilomètres de TimbĂ©dra. FondĂ©e l’an 300, elle  servait de dĂ©pĂ´t de sel et d’or (certains la prĂ©sentent, comme une Tasiast antique), dans un florissant commerce avec l’Afrique du Nord notamment Sidjilmassa comme principale Ă©tape.
Elle se serait islamisĂ©e avec  la conversion volontaire de ses rois SoninkĂ©s Kaya Maghan ou après avoir  Ă©tĂ© envahie  en 1076  par le deuxième Ă©mir des Mourabitounes:  Abu Bakr ibn Amer
Mais qu’est ce que notre ministre  a proposĂ© aux populations de Sohbi?
Eh bien elle leur a dit  que le site historique de Koumbi Saleh va ĂŞtre  enregistrĂ© au patrimoine national. Comme s’il ne l’a pas Ă©tĂ© jusqu’ici.  La ministre qui doit son poste Ă  ses talents de brillante dĂ©magogue n’a trouvĂ© mieux  que cela,  ou  de proposer de mettre une clĂ´ture sur le site laquelle sera pillĂ©e au lendemain de son installation. PathĂ©tique ! Mais en fait  lesquels des sites sera clĂ´turĂ©? Il y a en a deux, Madame la ministre : la ville du Roi et celle de ses sujets  des musulmans oĂą il y avait 12 mosquĂ©es, dit Al-Bakri (1014-1094).
On ne sait pas non plus pourquoi Madame la ministre a zappĂ© de sa tournĂ©e Aoudaghost  capitale des Sanhadja  localisĂ©e Ă  70 km au nord de Tamchekett (Hodh El Gharbi). Par phobie pour notre passĂ© berbère?
Aoudaghost, constituait  la plaque tournante du commerce entre les nomades sahariens et les sĂ©dentaires de l’empire du Ghana.
Au IXe siècle, elle faisait figure de grande capitale grâce Ă  l’importance du commerce transsaharien, favorisĂ© par la sĂ©curitĂ© que font rĂ©gner les principaux rois sanhaja : Ourtentak, Mohamed ibn Tivewit, Temime,  Tilagaguine et son fils Tiloutane mort en 929. Ils avaient de jolis noms, nos ancĂŞtres berberes!

 

Démêlés de la RAM en Mauritanie : Qui tire les ficelles?
La Mauritanian Airlines (MAI) et l’agence nationale de l’aviation civile (ANAC) sont elles derrière les dĂ©mĂŞlĂ©s de la Royal Air Maroc (RAM) avec la Mauritanie? 
Certains poussent  Ă  le croire car ces deux structures sont dirigĂ©es par des directeurs arrogants  et Ă  fort penchants pour la  conflictualitĂ©.  En tout cas   deux vols de la RAM ont Ă©tĂ© interdits d’opĂ©rer, dimanche 28 juillet et lundi 29 juillet, entre Casablanca et Nouakchott par les autoritĂ©s de l’ANAC, malgrĂ© les accords aĂ©riens existants entre le Maroc et la Mauritanie, rapporte l’agence marocaine de presse (MAP) dans une dĂ©pĂŞche en date du 30 juillet.
 Dans un communiquĂ© parvenu mardi Ă  la MAP, la RAM souligne que les autoritĂ©s mauritaniennes remettent cet accord en cause depuis avril 2013 et que cette revendication a fait l’objet de nombreuses nĂ©gociations toujours en cours entre les autoritĂ©s gouvernementales des deux pays.
  Ces nĂ©gociations n’étant pas achevĂ©es, la RAM  dit avoir Ă©tĂ© surprise par la « dĂ©cision unilatĂ©rale et inopinĂ©e » prise par les autoritĂ©s mauritaniennes en vue de rĂ©duire de 7 Ă  5 frĂ©quences hebdomadaires les vols opĂ©rĂ©s par la RAM sur l’axe Casablanca- Nouakchott.
   La RAM dit Ă©galement  prĂ©senter ses regrets Ă  ses passagers pĂ©nalisĂ©s Ă  un moment oĂą la demande de transport entre ces deux pays frères n’a jamais Ă©tĂ© aussi forte et espère le rĂ©tablissement le plus rapide de ses frĂ©quences historiques, Ă  la veille de la pointe de Aid El Fitr et au retour des Mouatamirins mauritaniens ayant choisi la RAM pour les transporter au lieux saints de l’islam.
La MAI et l’ANAC n’ont pas rĂ©agi pour prĂ©senter leurs  arguments face Ă  la RAM que personne ne dĂ©fend ici (et d’ailleurs),  mais qui ne doit pas ĂŞtre lĂ©sĂ©e si les accords sont toujours en vigueur.

 


Finalement….
Les Mourabitounes ont finalement obtenu la prime de 1 millions d’ouguiyas par joueur promise en cas de qualification devant le SĂ©nĂ©gal. La cĂ©rĂ©monie de remise des primes a Ă©tĂ© organisĂ©e  mardi 30 juillet Ă  la FĂ©dĂ©ration Mauritanienne de Football sous la supervision de Madame la ministre de la culture  et des sports . Elle s’est dĂ©roulĂ©e donc 10 jours après la victoire historique des Mourabitounes devant les Lions du SĂ©nĂ©gal. Une victoire qui a Ă©levĂ© et soudĂ© les Mauritaniens et Ă  l’issue de laquelle nos  Mourabitounes  bien aimĂ©s ne mĂ©ritaient pas d’être trainĂ©s avec  des lourdeurs  bureaucratiques liĂ©es Ă  RACHAD et autres procĂ©dures casse-pied.
Il y a des moments oĂą il faut savoir casquer et vite. Mais avec  la pingrerie ambiante, au public et au privĂ©, on dirait que Picsou a de plus en plus d’adeptes chez nous.

 


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflčtent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés