La localité de Konna habitée principalement par des Peulhs est finalement tombée en fin d’après-midi du 12 janvier 2013 après d’intenses combats opposant principalement les forces spéciales françaises "FS" appuyées par des hélicoptères de combat et les combattants islamistes du trio Ansardine-Aqmi -Mujao .
Des avions de chasse français ont intensifié leurs bombardements toute la journée du 12 janvier sur Konna et plusieurs localités de l’ouest malien : Niafounké, Diabali et Léré. Les Maliens teint clairs ont recommencé de nouveau à fuir vers la Mauritanie notamment à travers Fassala. Les bombardements ont été étendus au Nord du Mali et ont touché Tombouctou, indiquent des sources sur place. A Bamako ,des Mauritaniens ont été pris pour cibles par des militaires qui les ont menacés de mort dans ce qui s’apparente à un début d’une nouvelle vague de chasse aux sorcières. La guerre est restée à ce stade principalement aérienne. Les bombardements destinés à stopper l’avancée des islamistes sur les villes du Sud du Mali semblent avoir atteint leurs objectifs et sont de plus en plus orientés sur la destruction de leurs moyens et à leur couper les lignes de ravitaillement. Face à l’incapacité de l’armée malienne, des unités françaises venues de Côte d’Ivoire et du Tchad ont été déployées à Bamako pour y assurer la sécurité des quelque 6.000 ressortissants français. Le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal ont annoncé le déploiement chacun d’un bataillon de 500 hommes. Le premier round de cette guerre qui sera longue et couteuse n’a pas encore livré tout ses secrets en termes de pertes réelles des deux camps et des bavures. La France a déploré 1 seul mort (un officier, pilote d’hélico) tandis que les Maliens ont déploré 11 morts 60 blessés et ont annoncé avoir tué "46 islamistes" à Konna, dont des enfants soldats enrôlés par les islamistes. Grace à ses avions la France a envoyé un message très fort. Celui des islamistes le sera tout autant. Principal succés pour la France: le risque d’avoir 6.000 otages au lieu de 8, est maintenant écarté. Le Sud du Mali se retrouve ainsi sécurisé face à l’avancée des hordes islamistes. La reconquête du Nord pourra alors être envisagée, sauf qu’il faudra savoir qui le securisera; à son tour, quand il aura été libéré? L’armée mauritanienne la plus expérimentée dans la sous région face aux combattants islamistes est en état d’alerte maximale. "Le gouvernement suivra avec vigilance le développement de la situation dans la sous-région et continuera à mettre l’accent sur la préparation de nos forces armées et de leur capacité d’intervention" a indiqué jeudi dernier, le Premier ministre mauritanien devant l’Assemblée nationale. "Nous allons appuyer tous les efforts visant l’éradication du terrorisme et le recouvrement par la République soeur du Mali de son intégrité territoriale et sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire national..." a-t-il indiqué. Le président Aziz, avait exclu il y a quelques semaines une participation de la Mauritanie à une intervention internationale au Mali, indiquant cependant qu’en cas d’attaque (contre la Mauritanie, ndlr) "nous y irons là où on nous a attaqué, et bien au-delà ".
IOM
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