La Mauritanie, mise au ban par la communauté internationale après le coup d’Etat d’août 2005, opère un retour remarquable dans le concert des nations après une transition démocratique de 19 mois considérée unanimement comme exemplaire. Après l’élection de Sidi Ould Cheikh Abdallahi au deuxième tour de la présidentielle le 25 mars, et avant son investiture qui consacrera le départ du CMJD le 19 avril, les marques de soutien se multiplient en direction de la Mauritanie Fin mars, le Maroc, la France, le Canada et la Tunisie furent les premiers à saluer les promesses tenues par la CMJD et à féliciter le président élu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi pour son élection
Depuis le 11 avril , avec le retour annoncé de la Mauritanie dans le giron de l’Union Africaine (UA) et le soutien affiché par le président américain George W. Bush, la Mauritanie semble avoir achevé de réintégrer la communauté internationale. Le 4 août 2005, la Mauritanie avait été suspendue de l’UA au lendemain d’un coup d’etat qui a renversé le président Ould Taya, arrivé au pouvoir par la force en 1984. Dans la foulée, l’Union Européenne (UE) avait prudemment décidé de suspendre sa coopération avec Nouakchott avant d’assouplir sa position dans l’attente de résultats. Le 11 avril , le conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA a décidé de lever les sanctions et a félicité les membres du CMJD pour avoir respecté leur parole. Après la réintégration de la Mauritanie au sein de l’UA, la validation des élections par les observateurs de l’Union Européenne et le consensus qui semble se dessiner pour une forte représentation internationale à l’investiture du nouveau président, on peut considérer que la Mauritanie est de retour dans le concert des nations. Au milieu des marques de soutien, les Etats-Unis semblent mener une forte offensive diplomatique, le président Bush ayant même personnellement tenu mardi dernier à féliciter par téléphone le président élu. Aux premières heures du putsch du 3 août 2005 Washington avait exigé le retour immédiat du président déchu, considéré comme proche des Etats-Unis, avant de soutenir la transition démocratique du nouveau régime, à l’instar de l’ UA et de l’UE.
AFP
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