Le candidat Sidi Ould Cheikh Abdellahi a donné une conférence de presse l’après-midi du 31 janvier à l’Hôtel El Khater. Entouré de son staff et des dirigeants de la coalition «El Mithagh» qui regroupe 18 partis et formations, Ould Cheikh Abdellahi a présenté ses remerciements aux personnalités et collaborateurs venus prendre part à la conférence de presse ainsi qu’à la presse.
«Cela me fait plaisir, d’autant plus que nous nous connaissons pas très bien, nous n’avons pas eu l’occasion par le passé, de nous rencontrer et je n’exclus pas d’ailleurs ma responsabilité dans cela» dira-t-il . Je vous dois déclarer ici -ajoute-t-il- que je crois très fortement à la nécessité de la liberté de la presse et je souhaite que les limites à apporter à cette liberté, le soient, sur le plan éthique, plus que sur le plan des textes. Je souhaite plus un autocontrôle -a-t-il ajouté- qu’un arsenal de textes qui vienne réprimer sur telle ou telle question. Ma requête pour la presse -a déclaré Ould Cheikh Abdellahi- est la suivante :je ne compte par quelque artifice que ce soit m’attirer la sympathie de la presse, mais je voudrais simplement qu’elle se fasse elle-même en toute liberté son opinion. Et d’ajouter : «ce que je lui demande, c’est que s’agissant du faits (pas de jugements) lorsqu’il y a des faits, rapportés comme faits, je souhaite s’ils ne sont pas des faits avérés, qu’on me contacte, ou qu’on contacte mes collaborateurs, pour pouvoir apporter les éclaircissements nécessaires. Poursuivant son allocution, Ould Cheikh Abdellahi a déclaré : «je voudrais également rappeler que le 4 juillet dernier, j’ai fait au palais des congrès une déclaration de candidature pour ceux d’entre vous qui avaient assisté, ils se souviennent que j’étais venu tout seul avec une seule personne (Mohamed Ould Tijany) devenue depuis quelques temps, mon directeur de cabinet. Tous ceux qui sont venus par la suite comme collaborateurs, un peu moins d’une quarantaine de cadres, je n’en connaissais aucun. Ma démarche fut de chercher un certain nombre de personnes qui répondaient à des critères et à leur demander d’être mes collaborateurs ». Depuis lors, -a précisé Ould Cheikh Abdellahi- j’ai eu le soutien d’un certain nombre d’initiatives de cadres, de femmes, de jeunes , des notabilités et tout dernièrement d’El Mithagh que vous connaissez, qui aujourd’hui dispose de la majorité à la Chambre des députés et qui semble être en passe de l’obtenir au Sénat qui dispose de 18 partis et du groupe des indépendants ainsi qu’un parti membre de la CFCD (le PUDS) qui est d’ailleurs, à ma connaissance, continue à en être membre.. Avant de se prêter aux questions des journalistes le candidat Sidi Ould Cheikh Abdellahi a appelé les mauritaniens dans cette phase cruciale à conjuguer leurs efforts pour renforcer l’unité nationale et jeter les bases de l’Etat de droit. En réponse à une question relative aux relations diplomatiques avec Israël il a déclaré que sur un plan personnel, il considère cette relation injustifiée estimant néanmoins qu’elle ne peut être traitée dans le cadre d’une conférence de presse ou d’une mesure individuelle, mais doit plutôt faire l’objet de concertation en toute liberté et dans l’intérêt intérieur et extérieur du pays. A une question selon laquelle un membre du CMJD aurait déclaré : « nous avons tout fait pour que Sidi décolle, mais il ne décolle pas …» Ould Cheikh Abdellahi a répondu par une question qui a soulevé l’enthousiasme dans la salle .A l’adresse du journaliste, il lança : «Dites-moi pouvez-me dire qui décolle actuellement ?» Concernant le soutien que lui apporte l’ex-majorité de l’ancien régime et le risque de retour en arrière que cela suppose, Ould Cheikh Abdellahi a déclaré : «je ne répondrais pas cette question qui doit leur être adressée, mais je peux tout de même vous poser une question : que peut-on faire avec une majorité homogène et unie ?» A la question de savoir s’il est ou non, la candidat des militaires, Ould Cheikh Abdellahi a indiqué ne pas avoir de réponse soulignant que l’essentiel est le programme qu’il incarne et que tout soutien est à ce titre, le bienvenue. Il a précisé qu’il ne voit pas d’inconvénient à ce que les militaires n’aient rien contre sa personne.
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