Sénégal: un mort par balle à Dakar dans des violences politiques   
22/12/2011

Un homme a été tué par balle jeudi à Dakar dans des violences politiques entre partisans du pouvoir et de l’opposition, a-t-on appris de sources concordantes à la veille d’importants rassemblements politiques prévus vendredi dans la capitale sénégalaise. "Il y a bien eu un mort par balle", à la suite...



...d’un incident entre opposants et partisans du pouvoir dans un quartier de Dakar, a déclaré à l’AFP Alioune Tine, président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), information confirmée par le Parti socialiste (PS, opposition).

Un responsable de la police à Dakar, interrogé par l’AFP, a confirmé cet incident. ""Il y eu un mort, une personne blessée mortellement au thorax", a-t-il dit sous couvert de l’anonymat. Selon la porte-parole du Parti socialiste (PS), Mme Aïssata Tall Sall "cinq (véhicules) pick-up, remplis de nervis" du pouvoir qui ont attaqué la mairie du quartier de Sicap-Mermoz, dirigée par le responsable de la section jeunes du PS, Barthélémy Dias.

Ce dernier a été cité par des médias comme l’auteur de coups de feu. "le maire (Barthélémy Dias) était en état de légitime défense" face aux assaillants a dit la porte-parole du PS. Elle a annoncé une "plainte pour tentative d’assassinat" contre les auteurs présumés de l’attaque menée par les partisans du président Abdoulaye Wade contre la municipalité de Sicap-Mermoz. Aucun responsable du parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir) n’était immédiatement joignable. Cet incident survient à la veille de deux rassemblements prévus vendredi à Dakar, un des partisans du président Wade et un du Mouvement des forces vives du 23 juin (M23), coalition de partis et d’organisations de la société civile opposés à la candidature de Wade en 2012. La coalition au pouvoir, menée par le PDS, organise un congrès d’investiture du chef de l’Etat comme candidat à la présidentielle de 2012.

Le M23 a de son côté prévu un "congrès du peuple pour dire non à un troisième mandat anti-constitutionnel de Wade". La candidature du président Wade, officiellement âgé de 85 ans, alimente la polémique depuis plusieurs mois au Sénégal. Elu la première fois en 2000 pour sept ans, il a été réélu en 2007 pour cinq ans après une réforme constitutionnelle en 2001 qui a institué un quinquennat renouvelable une fois. En 2008, le septennat a été rétabli. Pour l’opposition, il a déjà épuisé ses deux mandats légaux.

L’opposition n’a pas réussi à s’entendre sur un candidat unique et plus de vingt candidatures ont d’ores et déjà été annoncées pour ce scrutin de 2012, dont le premier tour est prévu le 26 février.

La liste définitive des candidats retenus doit être publiée fin janvier par le Conseil constitutionnel.

Outre M. Wade, plusieurs barons de la politique sénégalaise sont candidats: les anciens Premiers ministres Moustapha Niasse, Idrissa Seck et Macky Sall, le leader du PS, Ousmane Tanor Dieng, et les ex-ministres des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio et Ibrahima Fall.

 


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés