Sénégal: 13 morts, 13 blessés lors d’une nouvelle attaque en Casamance   
20/12/2011

Treize personnes ont été tuées et treize blessées à l’occasion d’une nouvelle attaque de rebelles présumés mardi contre un poste militaire de Diégoune en Casamance, région du sud du Sénégal en proie à une rébellion armée, a appris l’AFP de sources militaires...



...sécuritaire et médicale. L’attaque a eu lieu à 06H45 (locales et GMT) et a été menée par "une bande de rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) d’un volume important", précise un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques de l’armée (Dirpa) transmis à l’AFP. Il y eu "côté armée un tué, un blessé grave" et un disparu, "côté rebelles, le bilan provisoire donne cinq morts et six blessés"""", ajoute le communiqué. "Par ailleurs les éléments du même secteur dépêchés en intervention ont eu un grave accident de circulation qui s’est soldé par la mort de sept militaires, dont un officier, et quatre blessés", affirme la Dirpa. Une source des services de renseignement de Casamance a parlé de "neuf morts et sept blessés dans les rangs de l’armée". Elle a précisé qu’un convoi militaire est tombé dans une embuscade alors qu’il se rendait à Diégoune en renfort après l’attaque et que des lance-roquettes ont été utilisés par les rebelles présumés. Une source médicale de l’hôpital régional de Ziguinchor, ville principale de Casamance, a confirmé que "sept militaires blessés ont été admis ce matin (mardi) aux urgences". Cette attaque contre le cantonnement du village de Diégoune, situé à 45 km au nord-ouest de Ziguinchor a été confirmée par une source villageoise."Il y a eu d’intenses échanges de tirs pendant au moins trente minutes, nous avons eu très peur", a-t-elle déclaré à l’AFP. Cette nouvelle attaque des rebelles présumés du MFDC, survient une semaine après celle menée contre un autre cantonnement militaire dans le village de Kambeum, qui, selon des sources militaires sur place, avait tué "plusieurs soldats". La Dirpa avait confirmé l’attaque, mais démenti la mort de soldats. Lundi, elle avait précisé que "les opérations de ratissage et de sécurisation" étaient toujours en cours après cette attaque de Kambeum, "pour assurer la libre circulation des personnes et des biens, mais aussi pour retrouver cinq de nos éléments manquant toujours à l’appel". La Dirpa avait ajouté que deux militaires avaient été "blessés, dont un par un engin explosif" dans ces opérations, et que, par ailleurs, un autre soldat avait été tué par une mine vers Nyassia, dans une autre zone de Casamance. Dans son communiqué de mardi elle affirme que "malgré ces deux attaques du MFDC contre nos positions (...) les armées restent déterminées à assurer la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue de la Casamance naturelle". Le 21 novembre, dix civils, partis chercher du bois dans une forêt, "peut-être une base de repli"""" des rebelles, avaient été tués par des rebelles présumés à une trentaine de kilomètres de Ziguinchor. Depuis le déclenchement de la rébellion indépendantiste en 1982, la Casamance est le théâtre, avec plus au moins de régularité, d’attaques, braquages et affrontements entre des militaires et des membres réels ou supposés du MFDC divisé en plusieurs factions politiques et armées. Les divisions au sein du mouvement rebelle se sont amplifiées depuis la mort en décembre 2007 du chef historique du MFDC, l’abbé Augustin Diamacoune Senghor, rendant plus difficiles les négociations avec Dakar, annoncées et reportées plusieurs fois. Les violences ont fait des milliers de morts en 30 ans, bien qu’aucun chiffre officiel n’ait jamais été rendu public. Fin décembre 2010 et début 2011, une vingtaine de soldats sénégalais avaient été tués lors de différentes attaques rebelles


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