Rendre les experts comptables mauritaniens, parias chez eux: Une innovation de Nestor Koffi ex-Task manager de la Banque Mondiale en Mauritanie    
04/01/2007

L’Ordre National des Experts Comptables (ONEC) est  en conflit depuis plusieurs semaines avec la reprĂ©sentation de la Banque Mondiale (BM) en Mauritanie au sujet de l’attribution des marchĂ©s d’audit des  projets financĂ©s par la BM dans notre pays. L’enjeu de cette affaire porte sur plusieurs millions d’ouguiyas par an que certains responsables de la Banque veulent voir orientĂ©s vers des cabinets d’audit de la sous-rĂ©gion.



L’ivoirien Nestor Koffi ex Task manager de la Mauritanie mutĂ© en novembre 2006 est Ă  l’origine de  l’innovation  par laquelle les experts comptables mauritaniens après plus d’une dĂ©cennie de collaboration  avec la Banque Mondiale  vont subitement se  retrouver disqualifiĂ©s (en 2006)  dans   l’audit des projets financĂ©s par celle-ci. De l’avis des observateurs, il s’agit d’une manĹ“uvre visant Ă  ouvrir le marchĂ© de l’audit des projets financĂ©s par la Banque Mondiale Ă  des bureaux  d’audit, ivoiriens, notamment. L’exigence de la fourniture d’une rĂ©fĂ©rence acadĂ©mique, le diplĂ´me d’Expertise comptable (DEC)  instituĂ©e  par M Koffi dans les appels d’offres est venue disqualifier les 60 cabinets mauritaniens d’audit dont des cabinets de renommĂ©e internationale, tels le Cabinet Ba Samba Dioum, Fall Mohamedoune  et autres, et ce au mĂ©pris de la rĂ©glementation fixĂ©e par la Banque Mondiale.  Sachant que les cabinets nationaux comportent exclusivement -ou presque- des Experts-comptables n’ayant pas suivi  le module de rĂ©vision comptable que certains pays ont instituĂ© Ă  des fins sĂ©lectives pour rĂ©guler leur secteur, Nestor Koffi  s’est mis Ă  exiger systĂ©matiquement et irrĂ©vocablement le titre  de DiplĂ´me d’Expert Comptable. Pourtant les normes applicables par la Banque Mondiale en ce domaine ne vont pas jusqu’à faire de ce titre une condition sine qua non pour la qualification exigible des postulants aux missions d’audit. C’est aussi le cas de la rĂ©glementation mauritanienne fixant les conditions d’attribution du titre d’Expert comptable dont la similitude avec les textes de la Banque Mondiale est parfaite. Mais la volontĂ© manifeste d’exclure nos Experts-comptables l’a emportĂ©, et ce, depuis plus d’une annĂ©e : aucun responsable de la Banque n’a voulu  faire cesser cet abus  et encore moins aucun responsable gouvernemental mauritanien n’est intervenu pour dĂ©fendre les capacitĂ©s nationales en matière d’audit. L’ ONEC se dĂ©bat ainsi seul face au gĂ©ant international qu’est la Banque Mondiale. Pour la BM, les experts comptables mauritaniens sont devenus, parias dans leur propre pays.
Plusieurs plaintes (dont TAHALIL Hebdo a obtenu copies) sont parvenues au Gouvernement mauritanien ainsi qu’aux responsables de la Banque Mondiale sans qu’une solution ne soit trouvée.
(Affaire Ă  suivre)


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflčtent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés