Elections du 19 novembre: La campagne électorale se poursuit dans la morosité   
08/11/2006

La campagne électorale pour les  élections législatives et municipales du 19 novembre a débuté samedi sur toute l’étendue du territoire national. Samedi, M. Mohamed Ould Sid’Ahmednah, directeur de la législation au ministère de l’Intérieur a déclaré à l’AFP qu’ "aucun incident n’a eu lieu. Cela se déroule dans le calme et la tranquillité".



Mme Marie-Anne Isler Beguin, chef de la mission d’observation électorale de l’Union Européenne (UE) en Mauritanie,  a de son côté estimé que "des doutes restent à lever" chez les mauritaniens pour le réussite des élections.
"Il l faut leur redonner confiance et les convaincre qu’ils ne sont plus sous la contrainte comme par le passé", a-t-elle déclaré à la presse.
Vendredi soir à minuit, la campagne a officiellement commencé et Nouakchott a connu sa première nuit blanche, dans la cacophonie des nombreux hauts-parleurs des états-majors politiques.
Des centaines de tentes colorées, où se réunissent les militants, sont brusquement apparues, transformant certains quartiers de Nouakchott, en campements de nomades tels qu’on en voit dans la Mauritanie profonde.
Vingt-cinq partis politiques alignant plus de 1200 listes et de 400 listes indépendantes participent aux élections du 19 novembre qui doivent être suivies par des élections sénatoriales en janvier  2007 et un scrutin présidentiel en mars 2007.
Les principaux leaders politiques ont rivalisé d’ardeur pour haranguer les foules et faire ressortir les spécificités de leurs programmes électoraux, appelant généralement au calme et à la tolérance.
C’est le cas notamment de Messaoud Ould Boulkheir, président  de l’Alliance Populaire Progressiste (APP) et du leader du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), Ahmed Ould Daddah, considérés  avec les réformateurs centristes et l’UFP comme étant les plus grandes formations de l’ex-opposition au président Ould Taya.
Au cours de son allocution d’ouverture de la campagne  prononcée devant une foule  venue nombreuse à l’ancienne maison des jeunes, Ould Boulkheir a notamment fustigé "l’intrusion des militaires dans le jeu politique" mais promis de «leur pardonner et de leur demander excuses si des élections libres et vraiment transparentes ont lieu le 19 novembre».
La majorité des chefs de partis ont choisi de faire campagne dans un premier temps à Nouakchott, près du quart de la population du pays vivant dans la capitale  (700.000 sur 3 millions d’habitants).
Il est noter également que les têtes de liste indépendantes se sont massivement engagés  dans la bataille électorale à Nouakchott. Abba Ould Ahmed Tolba tête de liste « El Mouhammedia »  aux législatives, a, dans l’ allocution consacrant l’ouverture de sa campagne électorale à Nouakchott ,  plaidé en faveur  du vote par le futur Parlement d’une loi portant «reconnaissance nationale pour le CMJD  pour l’œuvre exceptionnelle accomplie».

Vacarme et compétition
Même si les tentes sont désertes de jour et parfois  de nuit et que l’affluence n’est pas considérable aux sièges des différents états major politiques, les grosses cylindrées, la sonorisation, les banderoles et les pancartes sans oublier les portraits géants des candidats refont surface.
En dépit des moyens mis en oeuvre, la  campagne reste terne. La parole est plutôt donnée aux hauts parleurs qui déversent des chants et des paroles  inaudibles Ces modes de propagande, autorisés juridiquement, sont pourtant détestés par une grande partie des habitants de la capitale qui y voient tout simplement un abus de liberté..
Ils y trouvent un comportement d’autant plus dérangeant que les lieux de campagnes émettant tantôt de la musique, tantôt des déclarations des candidats, sont juxtaposés les uns aux autres. Le résultat, expliquent-ils, est une sorte de "brouhaha assourdissant, rivalisant avec les appels des muezzins et compromettant le sommeil des paisibles citoyens, pendant les dernières heures de la nuit".
Sur un autre plan, le nombre de listes candidates pour les élections législatives a atteint 436 listes dont 411 au niveau des circonscriptions électorales et 25 pour  la liste nationale. Sur les 411 listes, 291 sont présentées par des partis politiques et 120 par des indépendants.
Ces listes au nombre de 259  sont ainsi réparties : RDU: 16, PRDR .16 , PMRC :03, UFP 21, APP 17,  PLEJ 05,  PTUN 02,  RNUJ .01,  UDP 24,  PCD 02,  FP 11,  UNDD 03, PAD  01,  AJD 04,  RFD 34,   PMDE 03,  Sawab 17,  RD 08,  Temam (RPM) 11, PSD 03, Alternative 25, PMLD 01,  UCD 04, PUDS 01, PMR 01, RNDLE 01, UDN 01, Hatem (PMUC) 13.
Les  coalitions de listes au nombre de 32 se présentent ainsi : Hatem +Indépendts.04,  Hatem + APP06,  Hatem + UFP 01,  Hatem + RD.01,  RFD   + APP 02,  UFP +APP.01,  Indépendts + APP.01,  Indépendts + Sawab.01,  RNUJ + FP.01,  RNUJ  + APP.01,  UDP +PLEJ 01,
RD +APP 04,  APP  + Temam + Indépendts.01, PRDR +Alternative..01,  UFP + RFD 02, PSD + UDP 01,  PMR+Sawab 01, UCD + Indépendts.01,  Temam +APP 01.


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