Une sonde japonaise Ă©claire la formation de la Lune   
02/07/2010

Des astronomes japonais ont découvert des traces d’un minéral lunaire qui résoudrait une partie de l’énigme de l’histoire géologique de la Lune, selon une étude publiée vendredi dans la revue scientifique Nature Geoscience. Grâce à la sonde Kaguya, mise en orbite autour de la Lune en 2007, l’équipe...



...a trouvé de nombreuses signatures de ce minéral, l’olivine, dans des anneaux concentriques situés dans trois grandes régions de cratères. L’olivine serait un témoin de l’existence du "manteau lunaire", une couche profonde de roches riches en fer et en magnésium située sous la croûte de la Lune. La structure et l’origine de la Lune sont des sujets de débats acharnés pour les astro-géologues. L’une des théories principales affirme que la Lune a été créée il y a 4,5 milliards d’années en étant arrachée à la Terre dans une forte collision avec un objet spatial. Pendant que la matière en fusion formait une boule, sa surface s’est progressivement refroidie en formant une croûte d’un minéral blanchâtre, le feldspar, qui flottait alors sur un liquide en fusion plus dense. Les données rapportées par la sonde Kaguya ajoutent un nouveau chapitre à cette hypothèse dite de "l’océan de magma lunaire". Cela suggère qu’après la formation de la croûte, des bouleversements ont continué à se produire en profondeur: le manteau riche en olivine serait alors remonté depuis les entrailles de la Lune, se plaçant juste sous la surface. La croûte étant très fine dans les cratères étudiés par la sonde --bassins d’impact d’Aitken, Moscoviense et Imbrium-, l’article suggère que le manteau aurait pu être révélé par des impacts de météorites. Ailleurs, la croûte de la Lune ferait en moyenne 70 kilomètres de profondeur, bien plus épaisse que celle de la Terre, mais cette épaisseur varie fortement. Les traces de l’existence du manteau lunaire étaient très sommaires ou indirectes depuis des décennies, et les fameuses roches lunaires rapportées par les missions Apollo n’avaient pas éclairé la question, car elles provenaient toutes de la croûte lunaire. Cette étude a été publiée en ligne dans la revue Nature Geoscience par l’équipe de Satoru Yamamoto, de l’Institut national d’études environnementales à Tsukuba (Japon).


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