L’Egypte a appelé de nouveau samedi 15 mai les pays du bassin du Nil à des négociations "sérieuses" pour entamer des discussions sur les points de discorde dans la convention-cadre et trouver des solutions qui permettent "une exploitation optimale des eaux du Nil"". Le ministre des Ressources en eau et de l’Hydraulique égyptien,
M. Mohamed Nasredine Alam a indiqué, dans une déclaration à la presse, qu’il examine actuellement, et en sa qualité de président du conseil ministériel des pays du bassin du Nil l’invitation à tous les ministres chargés de l’eau à tenir une réunion extraordinaire à Alexandrie pour discuter de l’initiative présidentielle et entamer des négociations autour des points de discorde dans la convention-cadre. La crise va crescendo entre l’Egypte et le Soudan d’une part, et les pays de l’amont d’autre part, après la signature vendredi d’une convention par l’Ethiopie, le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie en l’absence de l’Egypte et du Soudan. La convention prévoit un partage équitable des eaux du Nil entre les quatre pays et la possibilité de réaliser des projets hydriques sans consultation des pays de l’aval en dépit de l’opposition clairement affichée du Caire et de Khartoum. Ces deux pays craignent un recul de leur approvisionnement en eau en vertu de la nouvelle convention-cadre qui comporte un large éventail de projets d’hydraulique et de barrages pour la production de l’électricité au profit des pays par lesquels passe le fleuve du Nil. L’Egypte avait annoncé qu’elle se réservait le droit de se donner le moyen qu’elle juge adéquat pour défendre ses droits sur les eaux du Nil en recourant aux procédés juridiques et canaux diplomatiques.
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