L’armée sénégalaise lance une vaste opération en Casamance   
13/05/2010

L’armée sénégalaise a lancé une opération d’envergure pour sécuriser de vastes étendues forestières qui servent de maquis aux groupes armés du mouvement séparatiste "MFDC" en Casamance, a-t-on annoncé, jeudi, de source officielle à Dakar. L’opération militaire concerne la zone d’Oussouye et particulièrement le parc de Basse-Casamance (Sud du Sénégal), indique-t-on de même source



Le parc naturel national de Basse-Casamance, 60 km au sud-ouest de la ville de Ziguinchor (chef lieu de la région de la Casamance) est considéré comme un "repaire" pour des bandes armées qui ont perpétré plusieurs attaques meurtrières depuis août dernier. Crée en 1970 pour sauvegarder une aire de flore et de faune unique dans cette partie sud du pays au climat tropical, le parc s’étend sur une superficie de plus de 5000 ha. La difficulté d’accès des lieux a offert aux bandes armées du mouvement séparatiste du sud une base de départ et une aire de repli pour les attentats qui ont répandu l’insécurité dans la région. Pour mener à bien cette mission, l’armée sénégalaise a entrepris de mettre à contribution des "éco-gardes". Il s’agit de villageois chargé de la mission de protéger le parc naturel et servir de guides aux visiteurs de cette région. "Usant de moyens aériens, l’armée était parvenue auparavant à nettoyer des positions rebelles à Diabir, Baraf, Kassana, Bankou-ouleng (localités de la Casamance) et restaurer l’autorité de l’Etat", indique-t-on de même source. Citant le chef de l’Etat-major des armées sénégalaises, le général Abdoulaye Fall a assuré que "les populations locales sont satisfaites de la restauration de la sécurité et que les villageois ont commencé à revenir dans les zones qui ont été affectées par des actes de violence des groupes armés". Depuis le mois d’août dernier, la région de Ziguinchour est devenue le théâtre de plusieurs affrontements entre l’armée et des groupes armés supposés appartenir au mouvement séparatiste du MFDC. Certaines attaques ont fait plusieurs morts et blessés dans les deux camps. Ces accrochages interviennent après plusieurs années d’accalmie dans la région grâce à un accord de paix conclu entre les deux parties en décembre 2004. Cependant, les négociations pour la résolution définitive de la crise ont été bloquées durant des mois et des factions du MFDC ont repris les armes. Depuis la reprise des hostilités, diverses personnalités sénégalaises politiques, religieuses et de l’intelligentsia ont appelé à la reprise des négociations de paix entre l’Etat et les rebelles.(Map).

 


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