Thiéb-thiéb : Les jeunes se débrouillent pour gagner leur pain   
15/02/2010

Il n’y a pas de sous métiers. C’est le slogan de certains jeunes mauritaniens qui se débrouillent tant bien que mal pendant des heures pour gagner leur pain à la sueur de leur front. Même si les langues laissent entendre des mots vulgaires envers...



...certains jeunes, ceux que nous avons rencontrés, affirment que leur préoccupation, c’est le travail.

Il est 17 heures. Nous sommes au marché Thiéb-thiéb où travaillent de jeunes hommes et de femmes. Nous voilà devant une dame vendeuse de fruits, khadi. « Nous achetons le kilogramme d’orange à 180 Um et nous le revendons à 200 Um Â» déclare-t-elle avant de poursuivre : « On n’y gagne rien. Seulement, on ne veut pas rester sans rien faire Â». Cette corvée journalière ne se fait pas sans difficulté. « Des fois, on passe presque toute la journée sans vendre une seule banane…» se désole-t-elle. A 17 heures et demie devant un atelier de cordonnerie, le cordonnier indique qu’il exerce ce métier depuis fort longtemps. Etant cordonnier, Fall fabrique des chaussures et s’occupe en même temps de leur vente dans les différents marchés de la capitale, a-t-il précisé. Pour lui, « il n’y a pas de sous métier. L’essentiel, c’est de gagner honnêtement sa vie Â». Dans la foulée de l’entretien, il conseille. «Tout jeune doit se débrouiller comme il peut pour gagner son pain à la sueur de son front Â».
Quant à Zale, un jeune cireur de chausseurs, il s’est dit fier d’exercer ce métier. « Je suis bien dans ma peau pas parce que je gagne beaucoup d’argent mais j’exerce avec difficulté ce métier Â» déclarait-il, tout souriant. Dans l’atelier de ce jeune forgeron en pleine activité, ce sont les coups de marteaux qui nous ont accueillis. D’ailleurs, il a d’emblée dit qu’il n’a même pas le temps pour nous répondre à nos questions. Mais, il s’est prêté à nos questions devant notre insistance. « Je suis bien ici. Je fais normalement mon boulot et ma clientèle ne se plaint pas. Voyez, je suis tellement occupé parce que j’ai donné des rendez-vous à mes clients en fin de journée Â» déclarait-il tout en sueur.
Cette promenade nous a donné une idée de la préoccupation de nos jeunes. Occuper un travail générateur de revenu. Partout, c’est la même préoccupation. Au marché, sur les trottoirs des grandes avenues, c’est le même son de cloche. Nos jeunes se débrouillent tant bien que mal pour gagner leur pain à la sueur de leur front même si les difficultés de la vie et le manque d’emploi persistent.
Sada mbodj
sadambodj@yahoo.fr


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