L’héroïne fait son "retour"   
04/02/2010

L’héroïne fait son "retour", le comprimé d’ecstasy est "ringardisé" et la kétamine connaît un "essor relatif", selon le rapport publié jeudi 4 février par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT)...



qui relève que les profils des usagers se diversifient. D’après le dispositif TREND (Tendances récentes et nouvelles drogues), qui se focalise sur des groupes beaucoup plus consommateurs que la population générale, le "retour" de l’héroïne, déjà décelé en 2006, se confirme en 2009. Ce produit est plus disponible. Aux côtés des usagers traditionnels, on trouve désormais des ""consommateurs souvent plus jeunes et plus insérés socialement". L’héroïne se répand sur "la scène festive". Elle se prend maintenant en "snif" et non plus seulement en injection, note l’OFDT. A cause de la méconnaissance des nouveaux usagers mais aussi de la forte concentration de certains échantillons, l’héroïne joue un rôle croissant dans les surdoses recensées ces dernières années: 45% de ces accidents lui étaient imputables en 2007 contre 29% en 2004. La cocaïne poursuit sa diffusion, notamment dans sa forme base qui permet de la fumer. Une nouvelle population d’usagers émerge: des 16-25 ans issus des banlieues et des quartiers populaires "qui jusqu’alors ne consommaient que du cannabis". Le comprimé d’ecstasy, "ringardisé", connaît une "désaffection". S’il reste "la porte d’entrée de l’usage des jeunes, primo-arrivants dans le monde festif", il suscite un intérêt qui décline au profit des formes poudre et cristal du MDMA et de l’amphétamine. Le GHB/GBL, traditionnellement cantonné aux milieux gays, touche à présent "des groupes de jeunes ’teuffeurs’ à la recherche d’expérimentations", note le rapport. Ces nouvelles populations sont peu averties des dangers potentiels, ce qui a conduit à une série de comas début 2009 (plus d’une dizaine de cas à Montpellier entre février et avril 2009). L’OFDT remarque "un essor relatif de l’usage et de la disponibilité de la kétamine", un anesthésiant vétérinaire jusqu’ici consommé par "des groupes restreints et marginalisés au sein de l’espace techno". Son usage devient "plus régulier" chez certains consommateurs. La consommation des champignons hallucinogènes mais aussi de plantes comme la salvia est en hausse à Paris parmi les familiers du mouvement festif. Cette tendance est "supportée d’une part par l’accroissement du commerce en ligne et d’autre part par l’apparent engouement des citadins pour le micro-jardinage". AP


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