Niger : manifestation d’ex-rebelles touareg pour réclamer des primes   
10/01/2010

Une centaine d’ex-combattants touareg qui avaient déposé les armes, ont manifesté vendredi dernier à Agadez (nord) pour réclamer le versement des primes de démobilisation promises par la Libye, médiateur dans le conflit, a affirmé dimanche à l’Afp un ex-chef de front.



Les manifestants ont cassé le portail de la maison de leur président, Aklou Sidisidi, et y ont brûlé des chaises, a indiqué Boutali Tchiwerin, porte-parole du Front patriotique nigérien (FPN). Les protestataires, essentiellement des combattants du FPN, et qui n’étaient pas armés, ont ensuite été dispersés par les forces de l’ordre, selon la même source. Selon Boutali Tchiwerin, la grogne avait pour origine la répartition entre les 1.125 combattants du FPN d’une enveloppe de 2 millions de dollars accordés par la Libye au titre d’indemnités de démobilisation. "La Libye nous avait promis un budget de 7 millions de dollars, elle n’a pour le moment débloqué que 2 millions, ce qui a provoqué une pagaille dans le partage", a-t-il déploré. Certains combattants n’ont pas compris que certains de leurs collègues reçoivent jusqu’à 5.000 dollars, pendant que d’autres n’ont touché que 400 dollars, voire rien eu du tout, a-t-il ajouté. Boutali Tchiwerin, qui accuse la "Libye de n’avoir pas tenu sa parole", a indiqué que les responsables du FPN vont "discuter" la semaine prochaine à Niamey avec le gouvernement sur les modalités de leur insertion sociale. Le FPN et le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ, principal front) ont déposé leurs armes début octobre. Le troisième mouvement armé, le Front des forces de redressement (FFR) a déposé les armes le 26 décembre dernier. La fin de la crise touareg est l’aboutissement des pourparlers entamés en mars 2009 sous les auspices du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, médiateur dans la crise. Ce dernier avait appelé le 15 mars les combattants à déposer les armes et intégrer un processus de paix. Fin octobre, M. Tandja a amnistié les insurgés touareg qui opéraient depuis 2007 dans la région désertique d’Agadez, très riche en uranium.(Afp)


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