Dans un entretien accordé à notre journal, M. Sidi Mohamed Ould Boukhary (photo) père des deux siamois nés le 8 octobre et décédés deux jours après à l’hôpital national de Nouakchott laisse libre cours à sa détresse, de père éploré.«Mon épouse était suivie depuis le quatrième mois de sa grossesse, par un spécialiste d’une clinique privée à Nouakchott, qui lui a réalisé plusieurs échographies sans lui dire que sa grossesse étaient anormale» a-t-il dit.
«A la veille de son accouchement elle est partie chez ses parents à Boutilimitt où elle a été suivie également par un spécialiste de l’hôpital de Boutilimitt qui lui a déclaré que sa grossesse était normale et qu’elle avait probablement un fœtus renversé», a poursuivi M. Ould Boukhary. Et de poursuivre : «A aucun moment on nous a dit la vérité. A Boutilimitt, on nous a dit que sa situation est normale, car elle a deux jumeaux. Lors de son accouchement elle a été abandonnée aux infirmières, le spécialiste était injoignable au téléphone. Ce sont les infirmières qui l’ont transporté dans une ambulance vers Nouakchott au moment où le pied de l’un des enfants était déjà sorti ». «C’est après l’accouchement à l’hôpital national de Nouakchott qu’on apprendra que mon épouse a donné naissance à des siamois » a-t-il précisé. «Etant moi-même, un animateur social dans une ONG, habitué à sensibiliser les femmes sur la nécessité de respecter les consultations prénatales, je comprends aujourd’hui, leur réticence à le faire» a-t-il conclu.
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