Montée du salafisme: L’islam officiel fournit peu d’efforts   
13/09/2009

L’Union pour la République (UPR- parti au pouvoir), a organisé, samedi soir 12 septembre, au palais des congrès de Nouakchott une conférence sur thème : «Al wassatia Vi El Islam» mal traduite en français par «la modération dans l’Islam » sur la banderole dressée les organisateurs. L’événement se voulait une réponse à la montée...



...de la pensée islamiste salafiste jihadiste dont les adeptes sont impliqués dans les violences survenues en Mauritanie depuis juin 2005. Les intervenants ont mis en avant les particularités, le centrisme et la modération de l’islam malékite acha’ arite mauritanien, de nature selon eux, à immuniser la Mauritanie contre les influences extérieures avec l’ancrage des concepts de modération et de tolérance.

Selon l’un des conférenciers, en l’occurrence, le ministre Ould Neinine «l’Islam interdit toute forme de fanatisme ou d’exagération dans l’interprétation des textes qui doit rester loin de toute attitude individuelle ou particulariste». 

«L’islam est tolérant, il accepte pour ceux qui ne peuvent prier débouts de le faire assis ou couchés», a-t-il ajouté
La conférence a vu la participation des ministres du gouvernement, des oulémas et d’un public nombreux. La cérémonie a été ouverte par le président de l’UPR Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine (raflé avec les islamistes en 1994) qui a souhaité dans son allocution que la conférence «éclaire les esprits contre le fanatisme et la violence, l’islam ayant deux principales caractéristiques : le pardon et la fraternité».
Des exposés ont été par la suite présentés par d’anciens dirigeants islamistes tels Hacen Ould Moulaye Ely et Aboubecrine Ould Ahmed qui furent tous les deux «Emirs» au sein du premier mouvement islamiste «Hassem» démantelé, début des années 90.
Il est à noter cependant que ces conférenciers representants l’ islam officiel ne sont guère sortis des sentiers battus et ont fourni à cet effet peu d’efforts pour meriter leurs salaires d’ abord, et pour répondre ensuite, aux idées et positions  avancées par l’école salafiste jihadiste dont nous reproduisons ci-dessous (en français et en arabe) une tribune publiée par l’une de ses figures de proue par voie de presse, il y a un peu plus d’une année.

"Al Majlissi" toujours en détention attendait depuis lors, une réponse. La conference de l’UPR ne l’a pas été. Le debat reste donc ouvert et nous esperons avoir d’ autres conferenciers qui contribueront mieux à tirer la jeunesse des griffes de l’extremisme.

Ci-dessous la traduction en francais de la tribune d’AlMajlissi.

 

La Salafiya, les Ulémas et l’amère réalité:

 

Par, Mohamed Salem Ould Mohamed Lemine dit «Al Majlissi»

 

 

Les derniers évènements sécuritaires (allusion à l’attaque d’Aleg et de l’ambassade d’Israél, ndlr) ont soulevé une vague de poussière qui assombrit encore le ciel, sur fond de préjugés, de condamnations politiques. Ce qui a eu pour conséquence un désordre dans les approches scientifiques et un tintamarre médiatique caractérisé, qui dévie le problème de son cadre juridique (Chariaa) et de son objet humain pour l’habiller d’un voile politique, complaisant, et le laisser suivre le désir, attribuant ce faisant, à Allah des propos qui lui sont étrangers. Ainsi, parla de l’extrémisme religieux, celui qui ne connaît point la religion, décréta des jugements qui en méconnaît la science et soupesa les intérêts et les préjudices celui qui n’a aucune relation avec la sagesse de la Chariaa.
Tout ceci a eu pour effet d’ancrer dans l’esprit de bon nombre des règles erronées et de faux concepts dont le plus dangereux porte sur la juste référence et le retour aux sources de la vérité.
L’Islam nous a appris de nous assurer des choses, d’avoir la patience requise à cet effet dans les jugements. Que dire alors lorsque l’on est incompétent et que la véritable réalité des choses nous échappe ?
L’existence d’un certain élan consécutif à l’enthousiasme brûlant et la précipitation dans les jugements, tantôt en raison de nos horizons limités ou à cause de l’absence de limites posées par la raison aux sentiments dans notre société, ne justifie absolument pas la création d’un phénomène dont le caractère marquant est l’extrémisme bien que toutes les données de la réalité ne montrent que sa propagation et la pluralité de ses affluents.
Une nouvelle religion à promouvoir
L’Islam révélé par le Prophète Mohammed (Paix et Salut Sur Lui) est une religion d’unicité, de dignité, d’allégeance.
Mais il est avéré l’existence d’une guerre américaine déclarée aux programmes islamiques. C’est dans ce cadre qu’est intervenu le rapport publié par D. Shirley Benard de l’Institut «RAND» pour les études intitulé «l’Islam Civil Démocratique» qui a été bien accueilli dans les sphères américaines. C’est ainsi qu’apparaît la théorie de la guerre contre les programmes islamiques conçue par Paul Wolfwitz, un des «nouveaux conservateurs» sans parler de la lutte contre la lettre de Saint Coran comme y appelle Robert Spencer.
C’est ainsi que l’administration américaine voudrait une confrontation au sein même du monde islamique, non pas entre les civilisations, comme dit Hellington. Les Etats-Unis d’Amérique ont consacré beaucoup d’études dans ce domaine et dépensé des fonds énormes de plus d’un milliard de dollars pour un programme spécial sur le Pakistan afin de permettre aux étudiants des écoles islamiques traditionnelles d’entrer dans les écoles laïques.
A cela s’ajoute l’encouragement des écrivains contemporains et des islamistes politiques épris de modernité qui représentent pour eux, comme le voit « Adonis », la révolte contre les constantes, tout cela pour éradiquer «El Oussoulia Al Islamia» (l’Islam orthodoxe).
Une anomalie dans la compréhension l’Islam
A cet égard, il convient de relever qu’une religieuse britannique a écrit deux ouvrages sur la vie du Saint Prophète (PSL), sur sa personnalité unique, ce qui ne l’a pas conduite à prendre l’islam pour religion bien qu’elle l’ait défendu après les évènements de septembre et les caricatures portant atteinte à l’image du Prophète (PSL).
Méditer le cas de cette infidèle, qui connaît tout sur la vie du Saint Prophète et qui reste impie. C’est parce que la réalité du message divin ne lui a pas été transmise s’agissant de l’unicité d’Allah, de l’arbitrage de sa «chariaa», de la prise de partie pour ceux qui lui sont dévoués et contre ses ennemis avec tout ce que cela suppose de récompense et de sanction.
En fait, la vie du Saint Prophète lui a été transmise loin de l’espace de la foi, juste des qualités honorables d’une personne vertueuse qui ont fait que cette religieuse a été marquée par le Prophète (PSL) comme elle aurait pu l’être par n’importe quelle autre personne. Elle a été marquée conformément aux lois d’ici bas et non par une impulsion d’ordre céleste.
De là, nous apprécions combien l’appel de ces gens-là manque cette dimension divine appelant à s’en tenir au message céleste et à adhérer à tous ses enseignements.
Il est de notoriété qu’il y a parmi les impies, ceux qui ont reconnu au Saint Prophète certaines qualités dont le fait d’être véridique, de garder «Al Amanah» et d’être de bonne vertu. Ils ont fait cette reconnaissance, non en tant que musulmans. Au contraire, ils ont lutté contre l’Islam en dépit de ce qu’ils ont vu auprès du Prophète (PSL) comme hautes vertus : grandeur, dignité et générosité sans limites. Cela implique que concevoir l’Islam comme étant, exclusivement des comportements pour permettre à l’homme de traiter avec l’homme, est réducteur par rapport à la réalité de l’Islam et appauvrissant pour ses sources qui en nourrissent les affluents.
Les Ulémas de la mollesse
Tout musulman jaloux de sa religion doit se demander : pourquoi ces autres ulémas n’appellent-ils pas à prendre la Chariaa pour arbitre et à gouverner avec elle en tant que première référence ? Cela est d’un intérêt majeur.
A savoir aussi que c’est la distance que nous avons prise par rapport à l’application de la loi divine qui nous a conduit à cette situation, à ce statut de misérables. Les ancêtres, pionniers ont conquis l’univers, mis à genoux et ouvert les contrées reculées de l’Orient et celles de l’Occident car ils avaient appliqué la loi d’Allah qui était pour eux la référence, comme le souligne ce vers de poésie :

Nul ne peut vivre serein dans cette terre ;
S’il n’est protégé de nos aïeuls, pionniers à main de fer.

Combien les médias ont montré de forums entre les plus grands ulémas avec le plus réputé des artistes, les extrémistes au vrai sens du mot connus par leur débauche.
Le sujet étant le soutien et la défense du Saintt Prophète, comment des hommes de principe et comment ceux qui ont des constantes minima parmi les Ulémas peuvent-ils s’asseoir à côté de femmes vêtues avec légèreté, écouter la musique inspirée par Satan, et prétendre se conformer à la «Sunna» alors que leur apparence en est la plus éloignée?

Et alors qu’ils n’ont pas dit un jour aux gouvernants : « Gare à vous, la récompense d’Allah vaut mieux pour celui qui a la foi et fait le bien ». (Al Kassass verset 80) et c’est ce que doivent dire les hommes de savoir et de science. Comment ont-ils pu s’asseoir sur une seule table dans le colloque « Renouveau et Austérité »(organisé par l’érudit Abdoullah Ould Boyé, ndlr) tenu récemment à Nouakchott à côté des soufistes, des laïcs, des nationalistes et des militaires ainsi que d’autres au motif qu’ils vont débattre une des plus importantes questions religieuses. La logique suivie est une logique de complaisance… non pas celle du choc de la vérité et de la répression du faux et de l’erroné.
Ils ont pris leur distance par rapport à l’arbitrage de la Chariaa d’Allah, ce qui les a conduit à accepter la réalité du pouvoir et à dire qu’il se conforme à la Chariaa divine.
Combien, d’illustres ulémas une fois venus chez-nous ont-ils dit que notre droit est inspiré du droit français qui est à son tour tiré du droit musulman suivant en cela une approche de gens complaisants qui ont ancré dans l’esprit de bon nombre que nous n’avons pas besoin d’appliquer la Chariaa.
Il n’est pas en revanche un seul individu qui ne connaisse que le droit français est le plus éloigné qui soit de la Chariaa divine. Il n’est pas venu à l’esprit de ceux qui ont mis en place cet arsenal juridique lorsqu’ils se sont réunis à cette fin, de revenir à la loi divine. Mais les complaisants refusent de s’abstenir de défendre une réalité qu’ils auraient dû combattre avec la vérité et œuvrer pour son changement.
Par ailleurs, avant de chercher ce qui est conforme à la Chariaa ou ce qui en est inspiré pourquoi ne pas prendre pour référence directement la Chariaa, qui est toujours la 1ère à conduire au bien et à la vertu.
Le verset 50 de la sourate « Al Ma-idah » précise : « Est-ce donc le jugement du temps de l’ignorance qu’ils cherchent ? Qu’y a –t- il de meilleur qu’Allah, en matière de jugement pour des gens qui ont une foi ferme ? ».
Absence du champ de la réalité
Comment ces gens là peuvent-ils persuader ceux qu’ils appellent les extrémistes alors qu’ils sont le plus loin possible de voies de la persuasion et dont la première est la définition des concepts, la fixation des thèmes, le tracé de la carte de recherche dont il ne convient pas de sortir des limites.
Je les défis de persuader quiconque sans s’adresser à ses sentiments. En fait, ils parlent d’un extrême et leur adversaire d’un extrême. Comment peuvent-ils alors le convaincre dès lors qu’ils se sont éloignés du langage de la bienséance et de la courtoisie et de tout ce qui a un quelconque attrait ou qui soit, de nature à satisfaire l’interlocuteur ou tout ce qui inspire le respect dû au rang de celui qui parle et qui fait que l’on y soit plus réceptif.
Ils n’ont rien fait de tout cela et ont pris leur distance du sujet. Tout leur discours tourne autour de l’extrémisme. Personne ne les contredit s’agissant du préjudice de ce phénomène. Quant ils parlent de leurs adversaires, les attaques, constituent leur trait de caractère marquant. Il s’ensuit que leurs adversaires s’en éloignent davantage car ne percevant dans ce discours, ni conseil, ni compassion, ni même l’ombre d’une excuse objective.
Il y a un aspect qui appelle à la réflexion qu’aucune personne équitable ne peut nier : c’est la sincérité des jeunes, leur dévouement si bien que nul ne peut oser faire ce qu’ils font, s’il n’est mû et stimulé par le dévouement, de plus, l’individu ne sacrifie pas sa personne comme ça à vil prix pour réaliser ses espoirs, s’il n’est pas sincère. Cet aspect là est important car faisant que celui qui veut donner un conseil à ces « Salafistes jihadistes », doit s’y adresser en optimiste, augurant le bien et s’attendant à la réussite, du moment qu’il connaît les origines dont ils se réfèrent et dont ils tirent la légitimité.
Où sont ces ulémas ? où se situent-ils par rapport aux divisions expatriations, invasions des territoires et bains de sang dont est l’objet le monde islamique? Les appels des veuves et les souffrances des femmes enceintes et les cris des orphelins etc… qui remuent sur les tréfonds de chaque être, ont-ils eu une influence sur eux ?
Ils parlent de la bonne vie, de la sécurité et de la stabilité etc. de quoi droguer les esprits de la Oumma contrairement à ceux qui suivent la voie des pionniers qui ont mis sur rail la Chariaa, qui soutiennent leurs frères et font la guerre à leurs ennemis, attachés qu’ils sont aux concepts d’allégeance à l’Islam et aux musulmans et de défiance à ses ennemis.
Les musulmans ne sont-ils pas une seule entité, un seul corps, solidaires contre les autres ?
La querelle sur le fait d’inverser les choses
On s’est beaucoup joué des règles de la religion tantôt au nom et sous le prétexte d’accompagner l’époque, tantôt sous le couvert de l’ancienneté de la chariaa et de la différence des conditions d’une part et tantôt au nom de la compréhension et de la prise en compte des réalités et de la jurisprudence des objectifs et finalités visées d’autre part.
De là, les concepts ont été inversés et on s’est joué des mots de sorte que les choses ont été dénaturées. C’est ainsi que l’on a appelé la complaisance et le laisser-aller, sagesse, alors que les manifestations de la vérité et de la sagesse ont été qualifiées d’extrémisme.
Mais cette logique est ancienne. Allah le Tout Puissant rappela que Satan a dit à notre Père Adam : « Nous n’avons point fait descendre sur toi le Coran pour que tu sois malheureux. (Sourate Taha 1 et 2). Il a dit aussi à nos 2 parents « Ils disent : « Nous croyons au Seigneur de l’univers, au Seigneur de Moise et d’Aaron.. » (versets 121 et 122 d’Al Aaraf).
Allah rappela dans son Saint Coran : « Et Pharaon dit : « laissez moi tuer Moïse. Et qu’il appelle son Seigneur ! Je crains qu’il ne change votre religion ou qu’il ne fasse apparaître la corruption sur terre ». (verset 26 (Ghafar), le pardonneur.
Il a aussi dit à propos des hypocrites : « Et quand on leur dit: « ne semez pas la corruption sur terre », ils disent : Au contraire, nous ne sommes que des réformateurs ! ». Al Baghara 11.
Il a aussi révélé à propos des gens du Livre : « N’as-tu pas vu ceux-là à qui une partie du Livre a été donnée, ajouter foi à la magie (gibt) et au (Tâghout) et dire en faveur de ceux qui ne croient pas : « Ceux-là sont mieux guidées (sur le chemin) que ceux qui ont cru » (verset 51 Sourate An Nissaa / les femmes).
Les choses ont été appelées par des noms qui ne sont pas les leurs comme l’a dit le Prophète (PSL) : « Des gens de notre Oumma boiront le vin et l’appelleront autrement » cité par Ahmed Nissaï et Ibn Majah.
Allah le Tout Puissant et le Très Haut dit dans le verset 40 de la Sourate de Youssouf : «Le pouvoir n’appartient qu’à Allah...» Les autres ont dit : « le pouvoir appartient au peuple ».
Le Très haut dit aussi dans le verset 29 de la sourate « Al Fath » : « Mohammed est le messager d’Allah. Et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mécréants, miséricordieux entre eux. » Ils ont dit : il n’y a pas lieu d’être sévère en religion par rapport aux impies.
Allah dit dans la Sourate « Al Anfal » verset 39 : « Et combattez-les jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’association et que la religion soit entièrement à Allah. Puis, s’ils cessent (ils seront pardonnés car) Allah observe bien ce qu’ils oeuvrent. »
Ils ont dit : combattre ces gens-là (les impies) conduit à la « Fitna » (au chaos) même s’ils profanent le sacré.
Allah a dit dans la sourate Al Anfal, verset 60 : « Et préparer (pour lutter) contre eux, tout ce que vous pouvez comme force et comme cavalerie équipée, afin d’effrayer l’ennemi d’Allah et le vôtre, et d’autres encore que vous ne connaissez pas en dehors de ceux-ci mais qu’Allah connaît… » Ils ont dit que le terrorisme est, quelque soient les conditions, une mauvaise chose, le diriger contre les mécréants conduit au désordre c’est le désordre même.
Ils ont décidé que satisfaire les mécréants est une marque de sagesse et de bonne compréhension de la religion.
Ils disent les hommes n’ont pas de supériorité sur les femmes, ce qui est recherché c’est l’égalité.Le Très Haut dit encore dans la Sourate Al Ahzab, verset 33 : « Restez dans vos foyers et ne vous exhibez pas à la manière des femmes d’avant l’Islam (Jahiliya)…» Ils ont dit cela n’est pas adapté à notre époque.
C’est ainsi que les Uléma sont de nos jours considérés comme des lumières dans leur époque, leurs ouvrages et leurs conférences sont qualifiés de mer de connaissances et de trésor tandis les Ulémas véritables et dignes qui heurtent avec la vérité sont l’objet d’atteintes à leur dignité.
Et plus, la femme est parfumée, s’expose, et concurrence les hommes, plus elle est ouverte à l’époque et accompagne le peloton de la civilisation. Quant à son voile, à sa tenue correcte au foyer, il est pour eux, sous-développement et comportement réactionnaire.
Voyez donc comment ces Ulémas se jettent les fleurs les uns les autres. Et voyez comment personne d’entre eux ne dénonce les méfaits de l’autre. Chacun d’entre eux est pour l’autre un jurisconsulte pieux et un prêcheur apte exactement comme le décrit le poète :
Ils sont partis, les hommes dont les actes font référence,
Ceux qui dénoncent toutes les insanités,
Et sont restés à l’arrière qui agréent des uns des autres les contres vérités,
Et, complaisants, couvrent des uns des autres, les indécences.
L’Equité 
Ce pays est propice pour une véritable « Dawaa » (prêche) fondée sur le Livre Saint et la Sunna du Prophète (PSL) pour son héritage civilisationnel de haut rang et son rayonnement scientifique qui ont fait que le pays avait cueilli les fruits un certain temps, au temps où les mécréants étaient honnis et où les gens rechignaient à les suivre.
Aujourd’hui, les Ulémas voudraient, au nom de la voie médiane, du juste milieu et de la souplesse, une religion que les infidèles agréent et qui ne heurtent pas les musulmans.
Oui, il ne faut pas que ce soit fait avec un enthousiasme débordant car la scène est une scène de prêche il y faut que les choses soient soumises à la lumière du savoir et à la balance équilibrée de la chariaa.
Il n’est point équitable de la part de ceux qui sont censés faire le bien de dire que ces jeunes, vivent dans les mirages, n’ont ni savoir ni référence dans leur conduite.
Cette manière de voir les choses et de les faire ne fait que les rendre plus accrochés à leur positions car estimant qu’un tel comportement traduit soit l’ignorance de leurs adversaires et l’inconsistance de leurs arguments, soit l’incapacité d’y répondre.
La réponse scientifique équitable est un devoir si cela est possible, sinon il faudrait accepter la vérité là où elle se trouve et avec qui que ce soit. La vérité apparaître amère aux Ulémas mais avec les tenants du juste droit, une chose exquise.
La sécurité du pays relève de l’intérêt général et personne, pour peu qu’elle soit raisonnable, ne doit y porter atteinte.
A cette fin, il convient de la préserver loin des provocations sécuritaires, des arrestations abusives et de la terreur, loin aussi des réponses violentes et de l’enthousiasme aveugle pour peu que la scène soit réceptive au prêche et tant que les Ulémas peuvent donner une réponse scientifique et rechercher objectivement la vérité, critiquer de manière constructive toute action quelque soit son origine. Sinon, il faut s’en remettre au dictat de la vérité et aux exigences de l’intérêt général quelque défigurée que soit l’image de son porteur et quelque soient les obstacles posés sur la voie de sa mise en œuvre, la patrie appartient à tous et son édification sur des fondements justes constitue le plus grand intérêt et la plus importante finalité.
Paradoxe
Il est indispensable que les Ulémas jouent leur rôle en disant la vérité aux gouvernants et aux autres, en s’en tenant aux préceptes de la Sunna dans les apparences comme dans les comportements, qu’ils réprimandent la faute, le mal et l’erroné, ne craignant en cela, que le seul Créateur : ALLAH.
C’est ainsi que les hommes de principe les écouteront et les suivront sur les questions où leurs positions se trouvent fondées et étayées d’arguments tangibles.
Mais il en sera tout autrement si les Ulémas sont aux côtés des dirigeants et de leurs politiques et si rien, dans leur aspect extérieur et dans leurs comportements, n’inspire leur attachement à la Sunna ni leur engagement à cet égard et s’ils ne dénoncent point du mal ou de l’impiété que ce que le pouvoir ou ses médias veulent bien dénoncer. Quant aux fautes grandissimes comme la mise entre parenthèses de la Chariaa et l’arbitrage du faux, ils ne les dénoncent point, ils le consacrent, au contraire et le défendent. Comment, alors un homme de principe - salafiste soit-il ou autre – peut-il rechercher la vérité auprès d’eux ?
Vous vous étonnez, frère lecteur lorsque ces gens organisent, dans le contexte de la crise des caricatures, des soirées musicales et prétendent qu’ils soutiennent en cela le Prophète (PSL) et vous vous étonnez quand vous les voyez dénoncer les infidèles pour ces actes odieux comme s’ils s’attendaient de leur part (de la part des mécréants) à soutenir le Saint Prophète. Et de sembler ignorer la mauvaise foi des impies et des athées qui appellent à dénigrer la religion et à lui tourner le dos.
Et vous vous étonnez lorsque vous constatez que ceux précisément qui vont à l’encontre de la Sunna du Prophète (PSL) et qui s’en éloignent prétendent l’aimer et la défendre.
Le plus étonnant de tout cela est le silence face à la non application de la Chariaa divine dans une société pourtant musulmane, et l’érection en son sein d’un droit positif inspiré de législations impies comme s’il n’y avait pas dans ce comportement une offense pour le Prophète (PSL) et pour la Chariaa qu’il a révélée.
Il en est ainsi du silence sur les fautes et méfaits de la part d’un musulman ou de quelqu’un qui prétend l’être car les Ulémas de la mollesse ont fait en sorte que ce soit ce qui mérite d’être dénoncé, ce sont les méfaits des mécréants, un attribut qui leur colle tant qu’ils restent dans leur impiété.
Etonnez vous encore frère lecteur, lorsque vous trouvez ces Ulémas s’arrêter à cette seule dénonciation et accepter d’être traités avec mépris. Le mépris dont ils sont l’objet croit davantage lorsque vous les voyez demander les organisations internationales impies d’élaborer des lois qui protègent les religions et les lieux sacrés. Il y a dans cette requête une faiblesse, une inconsistance et une reconnaissance de sa propre nudité face aux religions juive, chrétienne et autres, lourdes au demeurant, de conséquences.
Ce qui l’on peut attendre logiquement des mécréants c’est de dénigrer la religion et d’enfreindre ses interdits, non point sa protection et sa défense. Comment alors peut-on leur en vouloir et nous taire face à celui qui se dit musulman et qui agit comme eux ?
Critique de la démocratie
Parmi les catastrophes de nos jours, figure l’acceptation par les Ulémas de la Démocratie, et le pire ce sont les répercussions de l’acceptation de ce système par les simples gens, son ancrage dans leurs esprits en tant que système islamique imposé par la loi et rendu nécessaire par les temps qui courent. Tout cela à cause de la théorie des ulémas conceptualisant le système et le défendant en dépit du fait qu’il est contradictoire avec le Livre Saint et la Sunna et ce qui s’ensuivit comme paroles d’Ulémas qui appliquent leur savoir.
La démocratie donne le pouvoir au peuple alors qu’Allah, le Très Haut dit dans la Sourate de Youssouf, verset 40 : « Vous n’adorez en dehors de Lui que des noms que vous avez inventés vous et vos ancêtres et à l’appui desquels Allah n’a fait descendre aucune preuve, Le pouvoir n’appartient qu’à Allah. Il vous a commandé de n’adorer que Lui. Telle est la religion droite, mais la plupart des gens ne savent pas ».
La démocratie rend égaux les pieux et les pervers et Allah dit : «Celui qui est croyant est-il comparable au pervers ? (Non), ils ne sont point égaux ». As Sajdah, 18. La démocratie rend aussi égaux l’homme et la femme alors qu’Allah, Le Très Haut dit : « …Le garçon n’est pas comme la fille ». (Sourate Al Oumrane, 36 et dit encore dans Sourate An Nissaa, 11 : « …Au fils une part équivalente à celle de deux filles… »

Le Très Haut dit encore : « Et à défaut de deux hommes, un homme et deux femmes » (Al Baqarah, 282).

En plus les infidèles dépensent des fonds pour prendre en charge les musulmans pour mettre en œuvre cette démocratie et Allah dit: « Ceux qui ne croient pas dépensent leurs biens pour éloigner (les gens) du sentier d’Allah. Or après les avoir dépensés, ils seront pour eux un sujet de regret. Puis ils seront vaincus, et tous ceux qui ne croient pas seront rassemblés vers l’enfer ».
Les infidèles sont ainsi satisfaits des pays suivant le degré d’application, en leur sein, de la Démocratie et Allah dit dans la Sourate d’Al Baqarah, verset 119 :

« Ni les juifs, ni les chrétiens ne seront satisfaits de toi jusqu’à ce qui tu suives leur religion ».
Puis, sont issus de cette démocratie des conseils législatifs et Allah dit, "Ou bien auraient ils des associés (à Allah) qui auraient établi pour eux des lois religieuses qu’Allah n’a jamais permises ? Or si l’arrêt décisif n’avait pas été prononcé, il aurait été tranché entre eux. Les injustes auront certes, un châtiment douloureux". (Al Choura, 21)
Ne parlons même pas de l’ouverture des portes des libertés et de l’acceptation par les régimes démocratiques des conventions et protocoles internationaux qui renferment de la lutte contre Allah et son Prophète ce qu’ils renferment.
Et ce qui montre que la démocratie n’est pas adaptée à notre monde, c’est qu’elle donne le pouvoir à la majorité. Or la majorité des gens ne savent pas, ne sont pas raisonnables, ne sont pas reconnaissants.
Tout cela et bien d’autres choses nous commandent de nous éloigner de la démocratie et il nous sied de demander d’appliquer les commandements révélés par Allah.
Quant à la tentative d’intégrer les « Salafistes » dans la vie démocratique, cet appel constitue une erreur qu’ils refusent et réfutent.
Tout jeune ou toute personne âgée qui prend conscience de ces faits, ne sera pas influencé par les appels enjolivés lancés par les Ulémas de la démocratie, loin de l’espace de la Chariaa tolérante et de la miséricorde accordée. Le devoir était donc de soutenir la Chariaa, non de lancer des slogans.
De la question du pouvoir
Mettre en garde contre le « Takfir » c’est-à-dire traiter autrui d’apostat ne dénote point de la science de son auteur. Cela ne constitue pas, non plus, un bon conseil. Il y a des gens qui se trouvent en situation d’apostasie claire : celui qui n’arrête pas de traiter son compagnon d’apostat et celui qui dit du mal du Créateur ou de son Prophète (PSL) ou qui offense le Livre Saint ou qui manifeste mépris pour la religion ou qui nie ce qui est communément connu comme appartenant à la religion etc. comme l’ont montré les « Fughaha » (jurisconsultes) des différents rites et l’ont explicité dans le chapitre (Ar Riddah).
Par ailleurs, les Salafistes accusés d’extrémisme font la différence entre les genres d’apostasie et mettent les conditions de cette apostasie et de ses empêchements dans leur juste place. Cela est largement abordé dans les ouvrages des Ulémas de cette mouvance.
Ce qu’il faut ici, c’est connaître que le «Takfir» (apostasie) est un jugement légal (Chariaa) pour tout celui qui établit les preuves à cet effet. Dire qu’il s’agit d’une décision exclusivement judiciaire est faux. Sinon nous n’aurions pas trouvé les ouvrages des Ulémas abonder dans le Takfir de gens précis sans attendre pour cela le jugement d’un cadi ou magistrat.
Dire ensuite que cette société n’a jamais connu des cas d’apostasie est infondé également. Mieux il y a eu un dépassement en la matière.
Le Cheikh Sidi Mohamed Ould Cheikh Sidi Abdoullah Ould El Hadj Brahim (Al Alawi), son œuvre connue dans le Takfir des Beni Hassan. Moloud Ould Aghchememout Al Majlissy a déclaré l’apostasie de celui qui ignore les fondements de la «Kaaba». C’est là un dépassement que l’auteur du « Wassit » a critiqué, l’estimant exagéré.
Pour sa part, Lemrabott Bah Ould Mohamed Lemine des Lemtouna considère comme apostat celui qui dédaigne la Sunna consistant à lever les mains au cours de la prière et il en a comparé l’auteur à l’oiseau, ce qui donne une excuse à celui qui ignore qu’il s’agit d’une sunna. Les exemples sont nombreux.
Toutefois, l’apostasie chez eux n’implique pas pour autant que l’auteur soit toujours soumis à la peine de mort pour ce genre car l’application de cette sanction est tributaire de l’administration de la preuve. Il y a des jurisconsultes qui ont cette position. Tout cela est connu des jurisconsultes et autres hommes du savoir. Mais les Ulémas (de la mollesse) ignorent ou feignent d’ignorer cela, car ne servant les réformes et l’ancrage des fondements de la sécurité et de la quiétude.
La question des « Diar » Etat musulman et Etat infidèle

Il faudrait que ces gens-là puissent remarquer que les Ulémas ont décidé que les règles applicables au lieu soient tributaires des gouvernants de ces lieux. Si ces derniers appliquent la Chariaa, nous sommes en présence de Dar Al Islam même si la majorité de ses concitoyens sont des mécréants. Si la loi divine n’a pas autorité, alors on est en présence de « Dar Al Kofr » (l’autorité de la loi des infidèles) même si la majorité de ses concitoyens sont musulmans.
Le fameux jurisconsulte et doctrinaire Ibn Al Ghayyim a étudié la question dans son ouvrage « Ahkam Ahel Dhima » (gouvernance des citoyens non musulmans en terre d’Islam).
Dire «Dar Al Kofr » (l’Etat infidèle) ne signifie point que ses citoyens soient des mécréants. Il y a lieu de préciser les concepts et de partir des réalités sinon comment les Ulémas peuvent ils évoquer les concepts de la Chariaa et défendre un Etat qui ne gouverne pas avec la Chariaa.
Lorsque l’on fait prévaloir les règles de la Chariaa et qu’elles soient notre référence, alors nous avons le droit d’utiliser ses concepts et justifier, ce faisant, nos bonnes actions avec cette Chariaa. Mais si nous ne gouvernons pas avec ses règles et que nous utilisons ses concepts cela revient à jouer avec les mots, et à les mettre hors de leur contexte.
Les choses ne sont pas arrêtées à ce niveau. Il y a parmi ces gens, ceux qui nient l’existence du « Jihad Ettaleub» (contre l’occupation d’un pays musulman, ndlr).Celui qui met en cause une règle nécessairement bien connue, son apostasie est indubitable.
Quant au « Jihad Eddeveu’e» (Jihad défensif contre l’occupation de son propre pays) c’est celui qui existe aujourd’hui. Pour l’école (de la mollesse), il augmente les catastrophes et provoque les querelles et les conflits intérieurs et tout cela par la faute de l’attachement aux choses matérielles d’ici bas pour jouir de ses biens.
Comment des jeunes nourris de la sunna des pionniers de l’Islam peuvent ils prendre pour référence ces gens là dont le caractère marquant est la mollesse?
J’écris ces lignes après ma sortie de l’isolement dans une cellule individuelle où on m’a refusé le minimum nécessaire. Lorsque je réclame un droit, on me ligote des mains et des pieds avec des chaines en fer qui font mal aux membres et me font souffrir me mettant dans un état lamentable et on profère contre moi une série de menaces, sorties de bouches qui tremblent et des regards enflammés dès que quelqu’un exprime son opinion ou se révolte contre l’injustice.
L’offense, les dommages et autres préjudices sont monnaie courante et dépassent les pensionnaires de la prison pour toucher leurs familles. C’est ainsi que déjà, l’accueil est rebutant avec un contrôle pour le moins indisposant et une longue attente debout sous les yeux de la garde dans une chaleur torride pour quelques minutes qui aiguisent davantage la douleur de la séparation sans compter le contrôle primaire des aliments qu’il dénature, l’inspection de chaque cellule où les contrôleurs ne tiennent compte ni des heures de sommeil ni de celles de repos encore moins de l’ordre des effets personnels, dérangeant notre sommeil empêchant notre repos et jetant dans tous les sens nos effets et sans même prendre en considération l’heure de la prière empêchant aussi la prière commune (dans la Jamaa).
Une cellule individuelle étroite à l’extrême attend le prisonnier, qui est enchainé au fer et avec des cordes après son retour de l’arène de torture où sont menés les prisonniers pour le moindre motif. Et alors ils sont soumis à la torture comme mesure disciplinaire.
Mais ce qui ne se conçoit pas et qui est profondément touchant c’est de m’empêcher absolument d’enseigner et donner des cours de guidance. La chose devient plus insupportable lorsque je vois des âmes brûlantes d’envie d’écouter et d’apprendre, des cœurs tournés vers le bien et soucieux de changer en bien leur vie qui était auparavant sur une mauvaise pente.
Ici pourtant, l’ONG « Caritas » vers laquelle sont tournés les cœurs de beaucoup de prisonniers, agit en long et en large. Comment lui permette-t-on de voir les détenus et de mener ses activités d’évangélisation alors que l’on m’empêche, moi, de lutter contre l’analphabétisme et d’enseigner les règles de la purification (Tahara) et celles de la prière (Salat).
On lui permet à cette ONG de distribuer des livres, des outils, des jeux récréatifs et équipements pour le sport du corps et de l’esprit, mais aussi des cadeaux et ce, sans compter l’exposition sur écran de chants et de musique saxo pleins tubes alors que l’on ne me permet pas pour quelques minutes, de parler aux pensionnaires des bonnes mœurs et autres vertus même en présence et au vu et au su des geôliers. Quant à la direction de la prison, quand elle m’entretient, c’est à propos du « Takfir» et du «Jihad» c’est probablement en raison du désordre qui règne sur la scène scientifique en rapport avec les campagnes médiatiques en cours sur les concepts afférents à ces deux thèmes.
Cette situation a donné, en quelque sorte, droit à chaque individu, le droit de parler des questions religieuses et de se positionner sur ces problèmes.
Certains peuvent dire que ce que je ressens a sans doute un effet sur ce que j’écris car la situation psychologique a un effet décisif sur l’esprit de l’homme et sa pensée. Néanmoins, je m’en vais essayer de me libérer de tout cela pour donner un exemple sur le danger que représente la réduction de l’espace du prisonnier, son mépris, et l’injustice liée à la déformation de la réalité.
Face à tout cela, les solutions restent toujours liées à la promotion de la vérité et à son application. L’équité et l’équilibre des choses sur la base et à la lumière de la balance de la Chariaa.  Par contre, l’injustice fait renaître les foyers de tensions stimule les volcans de la vengeance et de la haine. Oui, il faut que la vérité fasse jour. Mais la vérité a un prix. Parfois ce prix est amer dans les palais des personnes marquées par la mollesse mais auprès de ceux qui sont rigoureux, justes et droits, elle a au contraire un goût agréable.

Mohamed Salem Ould Mohamed Lemine Al Majlissi
Prison civile de Dar Naim

 

La version originale en arabe (ci-dessous)

ÇáÓáÝíÉ æÇáÚáãÇÁ.. æÇáÍÞíÞÉ ÇáãÑÉ

 

ÃËÇÑÊ ÇáÃÍÏÇË ÇáÃãäíÉ ÇáÃÎíÑÉ äÞÚÇ áÇíÒÇÊ ãÎíãÇ ÊÓæÏå ÇáãæÇÞÝ ÇáãÊÓÑÚÉ æÇáÃÍßÇã ÇáãÓÈÞÉ æÇáÅÏÇäÇÊ ÇáÓíÇÓíÉ ããÇ ÎáÝ ÝæÖí ÚáãíÉ ÎØíÑÉ æÖÌÉ ÅÚáÇãíÉ ãËíÑÉ ÊÍíÏ ÈÇáÞÖíÉ Úä ÍßãåÇ ÇáÔÑÚí æãæÖæÚåÇ ÇáÅäÓÇäí áÊáÈÓåÇ Òí ÇáÓíÇÓÉ æÇáãÌÇãáÉ æÇáÇäÌÑÇÝ æÑÇÁ ÏÇÚí Çáåæì æÇáÞæá Úáì Çááå ÈÛíÑ Úáã ÝÊßáã Úä ÇáÛáæ Ýí ÇáÏíä ãä áÇ íÚÑÝ ÇáÏíä æÃØáÞ ÇáÃÍßÇã ãä íÌåáåÇ¡ ææÇÒä Èíä ÇáãÕÇáÍ æÇáãÝÇÓÏ ãä áÇ ÚáÇÞÉ áå ÈãíÒÇä ÇáÔÑÚ¡ ããÇ ÑÓÎ Ýí ÃÐåÇä ÇáßËíÑíä ÞæÇÚÏ ÝÇÓÏÉ æãÝÇåíã ÎÇØÆÉ ÃÎØÑåÇ Úáì ÇáÅØáÇÞ ãÇ íÊÚáÞ ÈÇáãÑÌÚíÉ ÇáÓáíãÉ æÇáÑÌæÚ Åáì ãÙÇä ÇáÍÞ.

áÞÏ ÚáãäÇ ÇáÅÓáÇã ÇáÊËÈÊ ãä ÇáÃãæÑ æÇáÊÃäí æÇáÊÄÏÉ Ýí ÅÌÑÇÁ ÇáÃÍßÇã¡ ÃãÇ ãÚ ÚÏã ÇáÃåáíÉ æÛíÇÈ ÇáÕæÑÉ ÇáÍÞíÞÉ ÝÇáÃãÑ ÃÙåÑ.

Åä æÌæÏ äæÚ ãä ÇáÇäÏÝÇÚ æÑÇÁ ÍÑÞÉ ÇáÍãÇÓ æÇáÊÓÑÚ Ýí ÅØáÇÞ ÇáÃÍßÇã ÈÓÈÈ ÖíÞ ÇáÃÝÞ ÇáÚáãí ÃÍíÇäÇ æÚÏã ÊÞííÏ ÇáÃÍÇÓíÓ ÈÇáÚÞá Ýí ÃÍÇííä ÃÎÑí¡ ÑÛã äÏÑÊå Ýí ãÌÊãÚäÇ áÇ íÈÑÑ ãØáÞÇ ÎáÞ ÙÇåÑÉ ØÇÈÚåÇ ÇáÛáæ æÇáÊØÑÝ¡ ãÚ Ãä ßá ÇáãÚØíÇÊ ÇáæÇÞÚíÉ áÇ ÊÏá ÅáÇ Úáì ÇäÊÔÇÑ ÇáÌÝÇÁ æÊÚÏÏ ÑæÇÝÏå.

Ïíä ÌÏíÏ íÑæÌ áå:

Åä ÇáÅÓáÇã ÇáÐí ÈÚË Èå ÇáäÈí Õáí Çááå Úáíå æÓáã Ïíä ÊæÍíÏ æÚÒÉ ææáÇÁ æÈÑÇÁ¡ ÅáÇ Ãäå ãä ÇáãÚáæã Ãä ËãÉ ÍÑÈÇ ÃãÑíßíÉ ãÚáäÉ Úáí ÇáãäÇåÌ ÇáÅÓáÇãíÉ¡ æÝí åÐÇ ÇáÅØÇÑ ÌÇÁ ÇáÊÞÑíÑ ÇáÐí äÔÑÊå Ï. ÔíÑáí ÈíäÇÑÏ¡ æåæ ÕÇÏÑ Úä ãÄÓÓÉ "ÑäÏ" ááÏÑÇÓÇÊ¡ æÚäæÇäå "ÇáÅÓáÇã ÇáãÏäí ÇáÏíãÞÑÇØí" æÞÏ ÊáÞÊå ÇáÏæÇÆÑ ááÃãÑíßíÉ ÈÇáÞÈæá¡ æåßÐÇ äÙÑíÉ ÇáÍÑÈ Úáí ÇáãäÇåÌ ÇáÊí äÙÑ áåÇ "Èæá ææáÝæíÊÒ" ÃÍÏ ÇáãÍÇÝÙíä ÇáÌÏÏ¡ äÇåíß Úä ãÍÇÑÈÉ ÇáÍÑÝíÉ ÇáÞÑÂäíÉ ßãÇ íÏÚæ ÅáíåÇ "ÑæÈÑÊ ÓÈäÓÑ" æåßÐÇ ÝÅä ÇáÅÏÇÑÉ ááÃãÑíßíÉ ÊÑíÏ ÕÑÇÚÇ ÏÇÎá ÇáÅÓáÇã¡ áÇ Èíä ÇáÍÖÇÑÇÊ ßãÇ íÞæá "åäÊäÌÊæä" æÞÏ ÎÕÕÊ ÃãÑíßÇ ÏÑÇÓÇÊ ßËíÑÉ áåÐÇ ÇáãÌÇá æÃäÝÞÊ Úáíå ÃãæÇáÇ ØÇÆáÉ ãä Ðáß ÃßËÑ ãä ãáíÇÑ ÏæáÇÑ Úáì ÈÑäÇãÌ ÎÇÕ ÈÈÇßÓÊÇä ãä ÃÌá ÇáÊÍÇÞ ØáÇÈ ÇáãÏÇÑÓ ÇáÅÓáÇãíÉ ÇáÊÞáíÏíÉ ÈÇáãÏÇÑÓ ÇáÚáãÇäíÉ¡ äÇåíß Úä ÊÔÌíÚ ÇáßÊÇÈ ÇáãÚÇÕÑíä æÇáÅÓáÇãííä ÇáÓíÇÓííä ÇáãÔÛæÝíä ÈÇáÚÕÑäÉ æÇáÍÏÇËÉ ÇáÊí åí ÚäÏåã ßãÇ íÑÇåÇ "ÃÏæäíÓ" ÇáÊãÑÏ Úáí ÇáËæÇÈÊ¡ ßá Ðáß ãä ÃÌá ÇáÞÖÇÁ Úáí ÇáÃÕæáíÉ ÇáÅÓáÇãíÉ.

Îáá Ýí Ýåã ÇáÅÓáÇã:

æÝí åÐÇ ÇáãÞÇã ÃáÝÊ ÞÓíÓÉ ÈÑíØÇäíÉ ßÊÇÈíä Úä ÍíÇÉ ÇáäÈí Õáì Çááå Úáíå æÓáã æÚä ÔÎÕíÊå ÇáÝÐÉ æáã íÏÝÚåÇ Ðáß Åáì ÇÚÊäÇÞ ÇáÅÓáÇã ÑÛã ÏÝÇÚåÇ Úäå ÈÚÏ ÃÍÏÇË ÓÈÊãÈÑ æÇáÑÓæã ÇáãÓíÆÉ¡ ÝÊÃãá ÃãÑ åÐå ÇáßÇÝÑÉ ÇáÊí ÊÚÑÝ Úä ÇáäÈí Õáì Çááå Úáíå æÓáã ßá Ðáß æÈÞíÊ Úáì ßÝÑåÇ æÖáÇáåÇ¡ Ðáß áÃäå áã ÊäÞá áåÇ ÍÞíÞÉ ÇáÑÓÇáÉ ÝíãÇ íÊÚáÞ  ÈÊæÍíÏ Çááå æÊÍßíã ÔÑÚå æãæÇáÇÉ ÃæáíÇÆå æãÚÇÏÇÉ ÃÚÏÇÆå æãÇ íÊÑÊÈ Úáì Ðáß æÖÏå ãä ËæÇÈ Ãæ ÚÞÇÈ¡ æÅäãÇ äÞáÊ áåÇ ÈÚíÏÇ Úä ÝÖÇÁ ÇáÅíãÇä ÕÝÇÊ ÑÖíÉ ÊäÈÆ Úä äÝÓ ÒßíÉ ÊÌÚá åÐå ÇáÞÓíÓÉ ÊÊÃËÑ Èå Õáì Çááå Úáíå æÓáã ßÊÃËíÑåÇ ÈÃí ÅäÓÇä¡ ØÈÞÇ áÞæÇäíä Ãåá ÇáÃÑÖ áÇ ÈÏÇÝÚ æÍí ÇáÓãÇÁ æãä åäÇ ÊÏÑß Îáæ ÏÚæÉ åÄáÇÁ ãä ÇáÈÚÏ ÇáÑÈÇäí ÇáÏÇÚí ááÊãÓß ÈÇáÑÓÇáÉ ÇáÓãÇæíÉ æÇáÇÓÊÓáÇã áÊÚÇáíãåÇ.

æãÚáæã Ãä ãä ÇáãÔÑßíä ãä ÔåÏ ááäÈí Õáì Çááå Úáíå æÓáã ÈÕÏÞ ÇáÍÏíË æÍÝÙ ÇáÃãÇäÉ æÍÓä ÇáÎáÞ æáã íßä Ðáß ÅÓáÇãÇ Èá ÍÇÑÈæÇ ÇáÅÓáÇã ÑÛã ãÇ ÑÃæå ãä ÇáäÈí Õáì Çááå Úáíå æÓá ãä ÇáÓÌÇíÇ ÇáßÑíãÉ æÇáÔãÇÆá ÇáÍÓÇä¡ ÝÏá åÐÇ Úáì Ãä ÊÕæÑ ÇáÅÓáÇã ãÌÑÏ ÃÎáÇÞ áÊÚÇãá ÇáÅäÓÇä ãÚ ÇáÅäÓÇä ÃãÑ ÈÇØá íÆÏ ÍÞíÞÉ ÇáÅÓáÇã¡ æíÚØá ÃÕæáå ÇáÊí ÊãÏ ÝÑæÚå æÊÓÞí ÑæÇÝÏå.

ÚáãÇÁ ÇáÊãííÚ:

Åäå ÌÏíÑ Èßá ãÓáã ÛíæÑ Úáì Ïíäå Ãä íÊÓÇÁá æíÞæá áã áÇ íÏÚæ åÄáÇÁ ÇáÚáãÇÁ Åáì ÊÍßíã ÔÑÚ Çááå æÝí ÇáÍßã Èå ÃßÈÑ ãÕáÍÉ¿ æáã áÇ íäåæä Úä ÊÍßíã ÛíÑå æÝí ÃßÈÑ ãÝÓÏÉ¿ åÐÇ ãÚ ÇáÚáã Ãäå ãÇ ÌÑ ÇáÐá æÇáåæÇä ÅáÇ ÇáÇÈÊÚÇÏ Úä ÊÍßíã ÔÑÚ Çááå æÇáÑßæä Åáì ÇáØÇÛæÊ ÇáãÓÊæÑÏ ãä ÇáßÇÝÑíä æÞÏ ãáß ÇáÃÓáÇÝ ÇáÏäíÇ æÃÐÚä áåã ÇáÞíÇÕÑÉ æÇáÃßÇÓÑÉ æÝÊÍæÇ ãÔÇÑÞ ÇáÃÑÖ æãÛÇÑÈåÇ áÃäåã ßÇäæÇ íÍßãæä ÈÔÑÚ Çááå æíäÞÇÏæä áå.

æãÇ ØÇÈ Ýí åÐí ÇáÈÑíÉ ÂÎÑ

ÅÐÇ åæ áã íäÌÏ ÈØíÈ ÇáÃæÇÆá

ßã ÙåÑÊ Ýí æÓÇÆá ÇáÅÚáÇã ãä äÏæÉ ÊÌãÚ Èíä ÃßÈÑ ÚáãÇÆåÇ ãÚ ÃÔåÑ ÇáÝäÇäíä æÇáãÊØÑÝíä ÍÞÇ ÇáãÚÑæÝíä ÈÇáãÌæä¿ æÇáãæÖæÚ äÕÑÉ ÇáÍÈíÈ Õáì Çááå Úáíå æÓáã¡ ÝßíÝ ÓíÞÈá Ãåá ÇáãÈÇÏÆ Ãæ íÓãÚ ÃæáæÇ ÇáËæÇÈÊ ãä ÚáãÇÁ íÌáÓæä Åáì ÌäÈ ÇáãÊÈÑÌÇÊ æíäÕÊæä áÃæÊÇÑ ÇáãæÓíÞì æãÒÇãíÑ ÇáÔíØÇä¡ æíÊßáãæä Úä ÇÊÈÇÚ ÇáÓäÉ æãÙÇåÑåã ÇáÔßáíÉ ÃÈÚÏ ãÇ Êßæä ãäåÇ¿ æãÇ ÞÇáæÇ íæãÇ ááÍßÇã ÇáãÊÌÈÑíä (æíáßã ËæÇÈ Çááå ÎíÑ áãä Âãä æÚãá ÕÇáÍÇ) ÇáÞÕÕ ÇáÂíÉ 80 æåæ Þæá Ãåá ÇáÚáã.

ÃáÇ ÊÑì ßíÝ ÌáÓæÇ Úáì ØÇæáÉ æÇÍÏÉ Ýí äÏæÉ (ÇáÊÌÏíÏ æÇáÊÑÔíÏ) ÇáãäÚÞÏÉ Ýí äæÇßÔæØ ãÄÎÑÇ.. Åáì ÌäÈ ÇáãÊÕæÝÉ æÇáÚáãÇäííä æÇáÞæãííä æÇáÚÓßÑííä æÛíÑåã ÈÏÚæì ÈÍË ÈÚÖ Ãåã ãÓÇÆá ÇáÏíä¡ ÝÇáãäØÞ ÇáãÊÈÚ åæ ãäØÞ ÇáãÌÇãáÉ æÇáãÏÇåäÉ¡ áÇ ãäØÞ ÇáÕÏÚ ÈÇáÍÞ æÞãÚ ÇáÈÇØá.

æÈÚÏ ÇáÞæã Úä ÇáÏÚæÉ Åáì ÊÍßíã ÔÑÚ Çááå ÌÚáåã íÑÖæä Úä æÇÞÚ ÇáÍßã¡ Èá æíÞæáæä Åäå ãæÇÝÞ áÔÑÚ Çááå¡ Ýßã ÃØá ÚáíäÇ ÚáãÇÁ ßÈÇÑ æÞÇáæÇ Åä ÞÇäæääÇ ÇáãÊÈÚ ãÓÊãÏ ãä ÇáÞÇäæä ÇáÝÑäÓí ÇáÐí åæ ÈÏæÑå ãÓÊãÏ ãä ÇáÔÑÚ ÇáÅÓáÇãí¡ ÓÇáßíä Ýí Ðáß ãÓáß ÇáããíÚíä ÇáÐíä ÛÑÓæÇ Ýí ÚÞæá ÇáßËíÑíä ÚÏã ÇáÍÇÌÉ Åáì ÊØÈíÞ ÔÑÚ Çááå.

æãÇ ãä áÈíÈ ÅáÇ æíÚáã Ãä ÇáÞÇäæä ÇáÝÑäÓí ÃÈÚÏ ãÇ íßæä ãä ÔÑÚ Çááå¡ æãÇ ÎØÑ ÇáÑÌæÚ Åáì ÔÑÚ Çááå ÈäÝæÓ æÇÖÚíå íæã ÇÌÊãÚæÇ Úáíå æáßä ÇáããíÚíä íÃÈæä ÅáÇ ÇáÏÝÇÚ Úä æÇÞÚ ßÇä ÍÑíÇ Èåã Ãä íåÇÌãæå ÈÇáÍÞ æíÓÚæÇ áÊÛííÑå.

Ëã Åäå ÞÈá ÇáÈÍË ÚãÇ íæÇÝÞ ÇáÔÑÚ Ãæ ãÇ åæ ãÓÊãÏ ãä ÇáÔÑÚ Ýáã áÇ äÃÎÐ ÇáÔÑÚ æåæ ÇáÓÇÈÞ Åáì ßá ÎíÑ æÝÖíáÉ¿ (ÃÝÍßã ÇáÌÇåáÉ íÈÛæä æãä ÃÍÓä ãä Çááå ÍßãÇ áÞæã íæÞäæä) ÇáãÇÆÏÉ ÇáÂíÉ 50.

ÛíÇÈ Úä ÇáæÇÞÚ:

ßíÝ íãßä áåÄáÇÁ ÅÞäÇÚ Úä íÓãæäåã ÈÇáÛáÇÉ æåã ÃÈÚÏ ãÇ íßæäæä ãä æÓÇÆá ÇáÅÞäÇÚ æÇáÊí ÃæáåÇ ÊÍÏíÏ ÇáãÝÇåíã æÊÚííä ÇáãæÇÖíÚ æÑÓã ÎÇÑØÉ ÇáÈÍË ÇáÊí áÇ ÊäÈÛí ÇáÎÑæÌ Úä ÂÝÇÞåÇ¡ Ëã Ãäì áåã Ãä íÞäÚæÇ ÃÍÏÇ æåã áÇ íáÇãÓæä ÚÇØÝÊå æáÇ íÎÇØÈæä ÔÚæÑå¿ Èá íÊßáãæä Úä æÇÏ æÎÕãåã Ýí æÇÏ¡ æßíÝ íÞäÚæäå æÞÏ ÇÈÊÚÏæÇ Úä ÑÞÉ ÇáÃáÝÇÙ¡ æÍÓä ÇáÚÈÇÑÉ æÌãÇá ÇáÃÓáæÈ æÛíÑ Ðáß ããÇ ÊÑÞ áå ÇáÞáæÈ æÊÑÊÇÍ áå ÇáäÝæÓ¡ ÝÖáÇ Úä ãÓÍÉ ÚØÝ æÔÝÞÉ æÊÄÏÉ ææÞÇÑ ÊÌÚá ÍÏíËåã ÃÍÙì ááÞÈæá¡ æÃÌÏÑ áäíá ÇáãÞÕæÏ¡ Åäåã áã íÝÚáæÇ ÔíÆÇ ãä Ðáß¡ Èá ÇÈÊÚÏæÇ Úä ÇáãæÖæÚ¡ Ýßá ßáÇãåã íÏæÑ Íæá ÇáÛáæ æÇáÊØÑÝ æáÇ íÎÇáÝåã ÃÍÏ Ýí ãÇ ÝíåãÇ ãä ÖÑÑ æÚäÏ ßáÇãåã Úä ÎÕæãåã ÝÇáÊåÌã æÇáÓÈ æÇáÞÐÝ åæ ØÇÈÚåã ÇáããíÒ¡ ÝáÇ íÒÏÇÏ ÎÕæãåã ÅáÇ ÈÚÏÇ ãäåã æäÝÑÉ¡ ÅÐ áÇ íáãÓæä Ýí Ðáß ÇáÎØÇÈ äÕíÍÉ ãÔÝÞ æáÇ ÅÚÐÇÑ ãäÕÝ.

Åä ËãÉ ÌÇäÈÇ íÏÚæ ááÊÃãá¡ áÇ íäßÑå ãäÕÝ¡ æåÐÇ ÇáÌÇäÈ íÊÚáÞ ÈÕÏÞ ÇáÔÈÇÈ¡ æÅÎáÇÕåã ÅÐ áÇ íÞÏã ÇáãÑÁ Úáì ÝÚáåã ÅáÇ ÈÏÇÝÚ ÇáÅÎáÇÕ¡ æáÇ íÈÐá ÇáãÑÁ äÝÓå ÑÎíÕÉ áÊÍÞíÞ ÃãÇäíå ÅáÇ ÅÐÇ ßÇä ÕÇÏÞÇ ÝíåÇ¡ æåÐÇ ÇáÌÇäÈ ãåã¡ íÌÚá ßá ãä ÃÑÇÏ ÅÓÏÇÁ äÕÍ íÞÈá Úáì åÄáÇÁ ÇáÓáÝííä ÇáÌåÇÏííä ãÓÊÈÔÑÇ ÈÇáÎíÑ ãÊÑÞÈÇ ÇáäÌÇÍ¡ ãÇ ÏÇã ÐÇ Úáã ÈÇáÃÕá ÇáÐí íÚæÏæä Åáíå æíäÞÇÏæä áå.

Ãíä ÃæáÆß ÇáÚáãÇÁ ããÇ íÊÚÑÖ áå ÇáãÓáãæä ãä ÊÔÊíÊ æÊÔÑíÏ æÇÍÊáÇá ááÃæØÇä æÓÝß ááÏãÇÁ¿ æåá ÃËÑÊ Ýíåã áæÚÇÊ ÇáÃÑÇãá æÃäÇÉ ÇáËßÇáì æÕíÍÇÊ ÇáíÊÇãì Ãæ ÛíÑ Ðáß ããÇ ÊäÝØÑ áå ÇáÃßÈÇÏ æÊÊÞØÚ áå ÇáÃÌÓÇÏ¿

Åäåã íÊßáãæä Úä ÇáÍíÇÉ ÇáÌãíáÉ æÇáÚíÔ ÇáÑÛíÏ æÇáÃãä æÇáÇÓÊÞÑÇÑ æÛíÑ Ðáß ããÇ íÎÏÑæä Èå ÚÞæá ÇáÃãÉ¡ åÐÇ ÈÎáÇÝ ÇáÐíä íÓíÑæä Úáì äåÌ ÇáÓáÝ áÅÞÇãÉ ÇáÏíä¡ ÝíäÕÑæä ÅÎæÇäåã æíÍÇÑÈæä ÃÚÏÇÁåã ÊãÓßÇ ÈÚÞíÏÉ ÇáæáÇÁ æÇáÈÑÇÁ¡ ÝÇáãÓáãæä ÌÓÏ æÇÍÏ¡ æíÏ Úáì ÓæÇåã.

ÝÊäÉ ÞáÈ ÇáÍÞÇÆÞ:

áÞÏ æÞÚ ÇáßËíÑ ãä ÇááÚÈ ÈÃÍßÇã ÇáÏíä ÊÇÑÉ ÈÇÓã ãæÇßÈÉ ÇáÚÕÑ¡ æÊÇÑÉ ÈÇÓã ÊÇÑíÎíÉ ÇáÔÑíÚÉ æÇÎÊáÇÝ ÇáÙÑæÝ¡ æÈÇÓã Ýåã ÇáæÇÞÚ æÝÞå ÇáãÞÇÕÏ ÊÇÑÉ ÃÎÑì¡ æãä åäÇ ÞáÈÊ ÇáãÝÇåíã æáÚÈ ÈÇáÃáÝÇÙ æÓãíÊ ÇáÃÔíÇÁ ÈÛíÑ ÃÓãÇÆåÇ ÍÊì æÕÝ ÇáÌÝÇÁ æÇáÊÝÑíØ ÈÇáÍßãÉ æÇáÑÔÏ¡ ææÕÝÊ ãÙÇåÑ ÇáÍÞ æÇáÑÔÇÏ ÈÇáÛáæ æÇáÊØÑÝ.

æåÐÇ ÇáãäØÞ ÞÏíã¡ ÝÞÏ ÐßÑ Çááå ÓÈÍÇäå æÊÚÇáì Ãä ÇáÔíØÇä ÞÇá áÃÈíäÇ ÂÏã (åá ÃÏáß Úáì ÔÌÑÉ ÇáÎáÏ æãáß áÇ íÈáì) Øå ÇáÂíÉ 120 æÞÇá áÃÈæíäÇ (ãÇ äåÇßãÇ ÑÈßãÇ Úä åÐå ÇáÔÌÑÉ ÅáÇ Ãä ÊßæäÇ ãáßíä Ãæ ÊßæäÇ ãä ÇáÎÇáÏíä æÞÇÓãåãÇ Åäí áßãÇ áãä ÇáäÇÕÍíä) ÇáÃÚÑÇÝ ÇáÂíÉ 21.

æåßÐÇ ÃæáíÇÁ ÇáÔíØÇä Ýí ßá ÒãÇä¡ ÝÞÏ ÐßÑ Çááå Úä ÝÑÚæä Ãäå ÞÇá (ÐÑæäí ÃÞÊá ãæÓì æáíÏÚ ÑÈå Åäí ÃÎÇÝ Ãä íÈÏá Ïíäßã Ãæ Ãä íÙåÑ Ýí ÇáÃÑÖ ÇáÝÓÇÏ) ÛÇÝÑ ÇáÂíÉ 26 æÞÇá Úä ÇáãäÇÝÞíä (æÅÐÇ Þíá áåã áÇ ÊÝÓÏæÇ Ýí ÇáÃÑÖ ÞÇáæÇ ÅäãÇ äÍä ãÕáÍæä) ÇáÈÞÑÉ ÇáÂíÉ 11 æÞÇá Úä Ãåá ÇáßÊÇÈ (íÄãäæä ÈÇáÌÈÊ æÇáØÇÛæÊ æíÞæáæä ááÐíä ßÝÑæÇ åÄáÇÁ ÃåÏì ãä ÇáÐíä ÂãäæÇ ÓÈíáÇ) ÇáäÓÇÁ ÇáÂíÉ 51.

æÞÏ ÓãíÊ ÇáÃÔíÇÁ ÈÛíÑ ÃÓãÇÆåÇ Úáì ÍÏ Þæá ÇáäÈí Õáì Çááå Úáíå æÓáã "áíÔÑÈä äÇÓ ãä ÃãÊí ÇáÎãÑ íÓãæäåÇ ÈÛíÑ ÇÓãåÇ" ÑæÇå ÃÍãÏ æÇáäÓÇÆí æÇÈä ãÇÌå.

áÞÏ ÞÇá Çááå ÓÈÍÇäå æÊÚÇáì: (Åä ÇáÍßã ÅáÇ ááå) íæÓÝ ÇáÂíÉ 40 ÝÞÇá ÇáÞæã áÇ ÈÃÓ íÍßã ÇáÔÚÈ æÞÇá (ãÍãÏ ÑÓæá Çááå æÇáÐíä ãÚå ÃÔÏÇÁ Úáì ÇáßÝÇÑ) ÇáÝÊÍ ÇáÂíÉ 29 ÝÞÇáæÇ áíÓ ááÔÏÉ Úáì ÇáßÝÇÑ ãÌÇá Ýí ÇáÏíä¡ æÞÇá Çááå ÓÈÍÇäå (æÞÇÊáæåã ÍÊì áÇ Êßæä ÝÊäÉ æíßæä ÇáÏíä ßáå ááå) ÇáÃäÝÇá ÇáÂíÉ 39 ÝÞÇá ÇáÞæã Åä ÞÊÇáåã ÝÊäÉ æÅä ÏäÓæÇ ÇáãÞÏÓÇÊ æÇäÊåßæÇ ÇáÍÑãÇÊ¡ æÞÇá ÊÚÇáì: (æÃÚÏæÇ áåã ãÇ ÇÓÊØÚÊã ãä ÞæÉ æãä ÑÈÇØ ÇáÎíá ÊÑåÈæä Èå ÚÏæ Çááå æÚÏæßã) ÇáÃäÝÇá ÇáÂíÉ 60 ÝÞÇá ÇáÞæã Åä ÇáÅÑåÇÈ ãÐãæã ßáå æÊæÌíåå ááßÝÇÑ Úíä ÇáÝÓÇÏ.

æÞÇá ÊÚÇáì: (æáä ÊÑÖì Úäß ÇáíåæÏ æáÇ ÇáäÕÇÑì ÍÊì ÊÊÈÚ ãáÊåã) ÇáÈÞÑÉ ÇáÂíÉ 120 ÝÌÚá ÇáÞæã ÑÖÇåã ÚáÇãÉ ÇáÑÔÇÏ æÝåã ÇáÏíä.

æÞÇá ÓÈÍÇäå (ÇáÑÌÇá ÞæÇãæä Úáì ÇáäÓÇÁ) ÇáäÓÇÁ ÇáÂíÉ 34 ÝÞÇáæÇ Åäå áíÓÊ áåã ÞæÇãÉ Úáíåä¡ æÅäãÇ ÇáãÑÇÏ ÇáãÓÇæÇÉ¡ æÞÇá ÓÈÍÇäå (æÞÑä Ýí ÈíæÊßä æáÇ ÊÈÑÌä ÊÈÑÌ ÇáÌÇåáíÉ ÇáÃæáì) ÇáÃÍÒÇÈ ÇáÂíÉ 33 ÝÞÇáæÇ Åä Ðáß áÇ íäÇÓÈ ÇáÚÕÑ.

æåßÐÇ íæÕÝ ÇáããíÚ ÇáÎÇãá ÈÃäå ÚÇáã ÒãÇäå æÝÑíÏ ÃæÇäå¡ æÊæÕÝ ßÊÈå æãÍÇÖÑÇÊå ÈÃäåÇ ÈÍÇÑ ÒÇÎÑÉ æßäæÒ ÝÇÎÑÉ¡ ÈíäãÇ íÐã ÇáÚÇáã ÇáÌáíá ÇáÕÇÏÚ ÈÇáÍÞ æÊåÇä ßÑÇãÊå.

æÈÞÏÑ ãÇ ßÇäÊ ÇáãÑÃÉ ãÊÚØÑÉ ãÊÈÑÌÉ ÊÒÇÍã ÇáÑÌÇá¡ ÈÞÏÑ ãÇ ßÇäÊ ãäÝÊÍÉ Úáì ÇáÚÕÑ æãæÇßÈÉ ááÑßÈ ÇáÍÖÇÑí¡ ÃãÇ ÊÍÌÈåÇ æÍíÇÄåÇ æÞÑÇÑåÇ Ýí ÇáÈíÊ Ýåæ ÚäÏ ÇáÞæã ÊÎáÝ æÑÌÚÉ.

ÃáÇ ÊÑì ßíÝ íËäì ÇáããíÚæä ÈÚÖåã Úáì ÈÚÖ¡ áÇ íäßÑ ÃÍÏåã Úáì ÃÍÏ¡ Ýßá æÇÍÏ ãäåã ÚäÏ ÇáÂÎÑ ÚÇáã ÊÞí æÏÇÚíÉ ÕÇáÍ æááå ÏÑ ãä ÞÇá:

ÐåÈ ÇáÑÌÇá ÇáãÞÊÏì ÈÝÚÇáåã

æÇáãäßÑæä áßá ÃãÑ ãäßÑ

æÈÞíÊ Ýí ÎáÝ íÒßí ÈÚÖå

ÈÚÖÇ æíÓÊÑ ãÚæÑ Úä ãÚæÑ

ÇáÅäÕÇÝ:

Åä åÐÇ ÇáÈáÏ ÕÇáÍ áÅÞÇãÉ ÇáÏÚæÉ ÇáÕÍíÍÉ ÇáÞÇÆãÉ Úáì ßÊÇÈ Çááå æÓäÉ ÇáäÈí Õáì Çááå Úáíå æÓáã áãÇ Îæáå Çááå ãä ÅÑË ÍÖÇÑí ÑÝíÚ¡ æÅÔÚÇÚ Úáãí ÌÚá ÇáÈáÇÏ ÊÞØä ËãÇÑ ÇáÎíÑ ÇáÏÇäíÉ ÑÏÍÇ ãä ÇáÒãä¡ ßÇä ÇáßÝÇÑ Ýíå ãäÈæÐíä¡ íÃäÝ ÇáäÇÓ ÇÊÈÇÚåã.

æÇáíæã íÑíÏ ÇáããíÚæä ÈÇÓã Ü ÇáæÓØíÉ æÇáÇÚÊÏÇá æÇáÊíÓíÑ Ü ÏíäÇ íÑÖì Úäå ÇáßÝÇÑ æáÇ íÛíÙ ÇáãÓáãíä¡ äÚã áÇ íäÈÛí Ãä íÞÇÈá Ðáß ÈÇáÇäÏÝÇÚ ÇáÃåæÌ Ãæ ÇáØíÔ áÃä ÇáÓÇÍÉ ÓÇÍÉ ÏÚæÉ áÇÈÏ ÝíåÇ ãä Úáã æãíÒÇä ÇÚÊÏÇá ÔÑÚí.

Åäå áíÓ ãä ÇáÅäÕÇÝ Ýí ÔíÁ Èá áíÓ ãä ÔÃä ÇáãÕáÍíä ÅØáÇÞÇ ÇáÞæá Åä ÃæáÆß ÇáÔÈÇÈ íÚíÔæä Ýí ÃæåÇã¡ æáíÓ áåã Úáã æáÇ ÓáÝ ÝíãÇ íÝÚáæä¡ ÝåÐÇ ÇáÃÓáæÈ áÇ íÒíÏåã Ýí ÇáÍÞíÞÉ ÅáÇ ÊãÓßÇ ÈãÇ åã Úáíå¡ áÃäå íÏá ÅãÇ Úä Ìåá ÎÕæãåã ÈãÇ ÚäÏåã ãä ÇáÃÏáÉ¡ Ãæ ÚÌÒåã Úä ÇáÑÏ Úáíå¡ ÝÇáÑÏ ÇáÚáãí æÇáÅäÕÇÝ åæ ÇáæÇÌÈ Åä Ããßä æÅáÇ æÌÈ ÇáÑÖæÎ ááÍÞ æãÚ ãä ßÇä¡ ÓÊÈÏæ ÇáÍÞíÞÉ ãÑÉ ááããíÚíä¡ æáßäåÇ ÚäÏ Ãåá ÇáÍÞ ÞÑÉ Úíä æãÊÚÉ ÈÇá.

 

 

Åä Ããä ÇáÈáÇÏ ãÕáÍÉ ÚÇãÉ áÇ íÚßÑ ÕÝæåÇ ÚÇÞá¡ æáÐáß íÌÈ ÇáÍÝÇÙ ÚáíåÇ ÈÚíÏÇ Úä ÇáÇÓÊÝÒÇÒ ÇáÃãäí æÇáÇÚÊÞÇá ÇáÊÚÓÝí æÇáÊÎæíÝ¡ æÈÚíÏÇ Úä ÇáÊÓÈÈ Ýí ÇáÑÏ ÇáÚäíÝ æÇáÇäÏÝÇÚ ÇáÃåæÌ¡ ãÇ ÏÇãÊ ÇáÓÇÍÉ ÞÇÈáÉ ááÏÚæÉ¡ æãÇ ÏÇã ÈÅãßÇä ÇáÚáãÇÁ ÇáÑÏ ÇáÚáãí æÇáÈÍË ÇáãæÖæÚí æÇáäÞÏ ÇáÈäÇÁ áÃí Úãá ÃíÇ ßÇä ãÕÏÑå¡ æÅáÇ æÌÈ ÇáÑÖæÎ áãÇ íãáíå ÇáÑÌæÚ Åáì ÇáÍÞ æíÞÊÖíå ÇÈÊÛÇÁ ÇáãÕáÍÉ¡ æÅä Ôæå ÍÇãáå ææÖÚÊ ÇáÚæÇÆÞ Ïæä ÇáÚãá Èå¡ ÝÇáæØä ááÌãíÚ æÈäÇÄå ÈÇáÍÞ åæ ÃÚÙã ÇáãÕÇáÍ æÃÌá ÇáÛÇíÇÊ.

 

Ü ãÝÇÑÞÇÊ:

Åäå áÇÈÏ ãä ÞíÇã ÇáÚáãÇÁ ÈÏæÑåã Ýí Þæá ÇáÍÞ ááÍßÇã æÛíÑåã¡ æÇáÊÒÇãåã ÈÇáÓäÉ Ýí ÇáãÙåÑ æÇáÓáæß¡ æÞãÚ ÇáÈÇØá¡ áÇ íÎÇÝæä Ýí Çááå áæãÉ áÇÆã¡ ÈÐáß íÓÊãÚ áåã Ãåá ÇáãÈÇÏÆ¡ æíÃÎÐæä ãäåã ãÇ ÃÞÇãæÇ Úáíå ÇáÈÑÇåíä¡ ÃãÇ æÃä íßæä ÇáÚáãÇÁ Åáì ÌäÈ ÓíÇÓÇÊ ÇáÍßÇã¡ æáÇ ÊæÍí ãÙÇåÑåã æÃÎáÇÞåã ÈÍÈåã ááÓäÉ ÇáäÈæíÉ æÇáÊÒÇãåã ÈåÇ¡ ÃãÇ ÇáÈÇØá ÝáÇ íäßÑæä ãäå ÅáÇ ãÇ ÊäßÑ ÇáÏæáÉ ææÓÇÆá ÅÚáÇãåÇ¡ ÃãÇ ÇáßÈÇÆÑ æÇáÏæÇåí ÇáÚÙÇã¡ ßÊÚØíá ÇáÔÑÚ æÊÍßíã ÇáÈÇØá¡ ÝáÇ íäßÑæäå¡ Èá íÞÑæä Úáíå æíÏÇÝÚæä Úäå¡ ÝßíÝ ÓíÃÎÐ ÇáÍÞ ãäåã ãä áå ãÈÏà Óáíã¡ ÓáÝíÇ ßÇä Ãæ ÛíÑå.

Åäß ÊÚÌÈ ÃÎí ÇáÞÇÑÆ¡ ÚäÏãÇ ÊÑì ÇáÞæã íÞíãæä ÇáÓåÑÇÊ ÇáÛäÇÆíÉ ÇáãÇÌäÉ¡ æíÏÚæä Ãäåã íäÕÑæä ÈåÇ ÇáäÈí Õáì Çááå Úáíå æÓáã¡ Ýí ÃÒãÉ ÇáÑÓæã ÇáãÓíÆÉ¡ æÊÚÌÈ ÚäÏãÇ ÊÑì ÇáÞæã íÚÇÊÈæä ÇáßÝÇÑ Úáì åÐÇ ÇáÝÚá ÇáÔäíÚ¡ æßÃäåã íÊÑÞÈæä ãäåã äÕÑÉ ÇáäÈí Õáì Çááå Úáíå æÓáã¡ ãÊÌÇåáíä ÞÐÇÑÉ ÇáßÝÑ¡ æÏÑä ÇáÅáÍÇÏ ÇáÏÇÚí Åáì Ðã ÇáÏíä æÇáÕÏ Úä ÓÈíáå.

æÊÚÌÈ ÚäÏãÇ ÊÑì ÇáãÎÇáÝ áÓäÉ ÇáäÈí Õáì Çááå Úáíå æÓáã¡ ÇáãÈÊÚÏ ÚäåÇ¡ íÏÚí ãÍÈÊåÇ æÇáÏÝÇÚ ÚäåÇ.

æÇáÃÚÌÈ ÇáÓßæÊ Úä ÊÚØíá ÔÑÚ Çááå Ýí ãÌÊãÚ ãÓáã¡ æÊÍßíã ÞæÇäíä æÖÚíÉ ãÞÊÈÓÉ ãä ÇáßÝÇÑ¡ æßÃäå áíÓ Ýí Ðáß ÅåÇäÉ ááäÈí Õáì Çááå Úáíå æÓáã¡ æÅåÇäÉ ááÔÑÚ ÇáÐí ÌÇÁ Èå.

æåßÐÇ Ýí ÇáÓßæÊ Úáì ßá ãäßÑ íÕÏÑ Úä ãÓáã Ãæ ãÏÚ ááÅÓáÇã¡ áÃä ÇáÞæã ÌÚáæÇ ÇáãÓÊÍÞ ááÅÏÇäÉ æÇáÔÌÈ ãäßÑÇÊ ÇáßÝÇÑ¡ æåí áÇ ÊäÝß Úäåã ãÇ ÏÇãæÇ Úáì ßÝÑåã.

Ëã ÊÚÌÈ ÃÎí ÇáÞÇÑÆ ÚäÏãÇ ÊÌÏ ÇáÞæã íÞÝæä ÚäÏ ãÌÑÏ ÇáÔÌÈ æÇáÊÙÇåÑ æÞÈæá ÇáåæÇä¡ æíÒÏÇÏæä æåäÇ æÐáÇ¡ ÚäÏãÇ íØÇáÈæä ÇáãäÙãÇÊ ÇáßÝÑíÉ ÇáÏæáíÉ ÈÓä ÞæÇäíä ÊÍãí ÇáÃÏíÇä æÇáãÞÏÓÇÊ¡ æÝí åÐÇ ãä ÇáÖÚÝ æÇáÎæÑ æÇáÅÞÑÇÑ Úáì ÚæÇÑ æÞÐÇÑÉ ÏíÇäÇÊ ÇáíåæÏ æÇáäÕÇÑì æÇáãÌæÓ æÛíÑåã ãÇ Ýíå.

æÇáÃÕá Ãä ÇáãÊæÞÚ ãä ÇáßÝÇÑ ÓÈ ÇáÏíä æÇäÊåÇß ÇáÍÑãÇÊ¡ áÇ ÍãÇíÊåÇ æÇáÏÝÇÚ ÚäåÇ¡ ÝßíÝ äáæãåã Ãæ äÊæÓá Åáíåã¡ æäÓßÊ Úãä ÇäÊÓÈ ááÅÓáÇã æÝÚá ßÝÚáåã¿

 

Ü äÞÏ ÇáÏíãÞÑÇØíÉ:

Åä ãä ãÕÇÆÈ ÇáÒãÇä æÝÌÇÆÚ ÇáÃæÇä¡ ÊáÞí ÇáÚáãÇÁ ááÏíãÞÑÇØíÉ ÈÇáÞÈæá¡ æÃÎØÑ ãä Ðáß ãÇ ÊÑÊÈ Úáíå ãä ÑÖì ÇáäÇÓ ÈåÇ æÊÑÓÎåÇ Ýí ÚÞæáåã¡ äÙÇãÇ ÅÓáÇãíÇ íÝÑÖå ÇáÔÑÚ æíÍÊãå ÇáæÇÞÚ¡ åÐÇ ßáå ÈÓÈÈ ÊäÙíÑ ÇáÚáãÇÁ æÏÝÇÚåã ÚäåÇ¡ ÑÛã ßæäåÇ ãÎÇáÝÉ ááßÊÇÈ æÇáÓäÉ¡ æãÇ ÊÝÑÚ ÚäåãÇ ãä ÃÞæÇá ÇáÚáãÇÁ ÇáÚÇãáíä.

ÝÇáÏíãÞÑÇØíÉ ÊÌÚá ÇáÍßã ááÔÚÈ¡ æÇááå ÊÚÇáì íÞæá: (Åä ÇáÍßã ÅáÇ ááå) íæÓÝ 40¡ æÊÓÇæí Èíä ÇáÃÊÞíÇÁ æÇáÝÓÇÞ¡ æÇááå ÊÚÇáì íÞæá: (ÃÝãä ßÇä ãÄãäÇ ßãä ßÇä ÝÇÓÞÇ¡ áÇ íÓÊææä) ÇáÓÌÏÉ ÇáÂíÉ 18¡ æÊÓÇæí Èíä ÇáÐßÑ æÇáÃäËì¡ æÇááå ÊÚÇáì íÞæá: (æáíÓ ÇáÐßÑ ßÇáÃäËì) Âá ÚãÑÇä ÇáÂíÉ 36¡ æíÞæá: (ááÐßÑ ãËá ÍÙ ÇáÃäËííä) ÇáäÓÇÁ 11¡ æíÞæá ÓÈÍÇäå æÊÚÇáì: (ÝÅä áã íßæäÇ ÑÌáíä ÝÑÌá æÇãÑÃÊÇä) ÇáÈÞÑ ÇáÂíÉ 285¡ æíäÝÞ ÇáßÝÇÑ ÃãæÇáåã Úáì ÇáãÓáãíä áÊØÈíÞåÇ¡ æÇááå ÊÚÇáì íÞæá: (Åä ÇáÐíä ßÝÑæÇ íäÝÞæä ÃãæÇáåã áíÕÏæÇ Úä ÓÈíá Çááå) ÇáÃäÝÇá ÇáÂíÉ 36¡ æíÑÖì ÇáßÝÇÑ Úä ÇáÈáÏÇä ÈÞÏÑ ÊØÈíÞåÇ ááÏíãÞÑÇØíÉ¡ æÇááå ÊÚÇáì íÞæá: (æáä ÊÑÖì Úäß ÇáíåæÏ æáÇ ÇáäÕÇÑì ÍÊì ÊÊÈÚ ãáÊåã) ÇáÈÞÑÉ ÇáÂíÉ 119¡ æÊäÈËÞ ÚäåÇ ãÌÇáÓ ÊÔÑíÚíÉ¡ æÇááå ÊÚÇáì íÞæá: (Ãã áåã ÔÑßÇÁ ÔÑÚæÇ áåã ãä ÇáÏíä ãÇ áã íÃÐä Èå Çááå) ÇáÔæÑì ÇáÂíÉ 19¡ äÇåíß Úä ÝÊÍ ÃÈæÇÈ ÇáÍÑíÇÊ¡ æÞÈæá ÇáÃäÙãÉ ÇáÏíãÞÑÇØíÉ ááÚåæÏ æÇáãæÇËíÞ ÇáÏæáíÉ¡ æÇáÊí ÝíåÇ ãä ãÍÇÑÈÉ Çááå æÑÓæáå¡ æãÚÇÌÒÉ ÇáæÍí ãÇ ÝíåÇ.

æããÇ íÈíä Ãä ÇáÏíãÞÑÇØíÉ áÇ ÊÕáÍ ááÚÇáã¡ ßæäåÇ ÊÌÚá ÇáÍßã ááÃÛáÈíÉ¡ æÃÛáÈ ÇáäÇÓ áÇ íÚáãæä¡ æáÇ íÚÞáæä æáÇ íÔßÑæä.. íÞæá ÓÈÍÇäå æÊÚÇáì: (æãÇ ÃßËÑ ÇáäÇÓ æáæ ÍÑÕÊ ÈãÄãäíä).

ÝåÐÇ æÛíÑå ßËíÑ¡ íÍÊã ÚáíäÇ ÇáÈÚÏ Úä ÇáÏíãÞÑÇØíÉ¡ æíÍÏæÇ ÈäÇ Åáì ÇáãØÇáÈÉ ÈÇáÍßã ÈãÇ ÃäÒá Çááå¡ ÃãÇ ãÍÇæáÉ ÅÏãÇÌ ÇáÓáÝííä Ýí Óáß ÇáÍíÇÉ ÇáÏíãÞÑÇØíÉ¡ Ýåí ÏÚæÉ ááÈÇØá¡ íÑÝÖæäåÇ æíÞÝæä ÖÏåÇ.

Åä Ãí ÔÇÈ Ãæ ÔíÎ ÃÏÑß åÐÇ¡ ãÇ ßÇäÊ áÊÄËÑ Ýíå ÇáÏÚæÇÊ ÇáÈÑÇÞÉ¡ ÇáÊí íØáÞåÇ ÚáãÇÁ ÇáÏíãÞÑÇØíÉ¡ ÈÚíÏÇ Úä ÝÖÇÁ ÇáÔÑíÚÉ ÇáÓãÍÉ æÇáÑÍãÉ ÇáãåÏÇÉ¡ ÝßÇä ÇáæÇÌÈ äÕÑ ÇáÔÑíÚÉ¡ áÇ ãÌÑÏ ÑÝÚ ÇáÔÚÇÑÇÊ.

 

Ü Ýí ãÓÃáÉ ÇáÍßã:

Åäå ÅÐÇ áã äÞá ÇáÍÞ ááäÇÓ¡ ÝáÇ Ããá ãä Ãä äæÞä Èå Ýí ÃäÝÓäÇ¡ æäÈÊÚÏ Úä ÇáÊÌÇåá¡ ÝÇáÞæá ÈßÝÑ ãä Íßã ÈÛíÑ ãÇ ÃäÒá Çááå ÙÇåÑ¡ æíÌÏ ÓÇÍÉ ßÈíÑÉ áÅÌÑÇÆå.

Ýãä íÍÊÌ ÈÞæá Çááå ÊÚÇáì: (æãä áã íÍßã ÈãÇ ÃäÒá Çááå ÝÃæáÆß åã ÇáßÇÝÑæä) ÇáãÇÆÏÉ ÇáÂíÉ 46¡ ãÚ Úáãå Ãä ÇÈä ãÓÚæÏ æÛíÑå ÞÇáæÇ Åäå ßÝÑ ãÎÑÌ ãä ÇáãáÉ¡ ßãÇ ÐßÑ ÇÈä ÌÑíÑ ÇáØÈÑí¡ æÌãÇá ÇáÏíä ÇáÞÇÓãí Ýí ÊÝÓíÑíåãÇ¡ æÃäå ÕÍ ÃíÖÇ Úä ÇÈä ÚÈÇÓ ßãÇ Ñæì ÇáØÈÑí¡ ãä ÞÇá ÈÐáß áÇ íãßä ÊÓÝíå ÑÃíå¡ æåæ íÑì ÇáÍßã ÈÛíÑ ãÇ ÃäÒá Çááå ãäåÌÇ ãÊÈÚÇ æÔÑÚÇ ãØÈÞÇ¡ áÇÓíãÇ ÅÐÇ ÈáÛ ãÓÊæì ÇáãäÇÞÔÉ¡ æÚáã Ãä ãÇ ÌÇÁ Úä ÇÈä ÚÈÇÓ Ýí Ãäå ßÝÑ


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