Un ex-otage canadien met en cause l’ONU et le Niger   
08/09/2009

Un diplomate canadien, enlevé au Niger et retenu en otage pendant plus de quatre mois par Al-Qaïda, a affirmé mardi 8 septembre que ses ravisseurs avaient un informateur à l’ONU ou au gouvernement de Niamey. "Je sais que quelqu’un m’a vendu", a déclaré Robert Fowler à la chaîne CBC, dans sa première interview depuis sa libération en avril dernier.



Des extraits de l’interview ont été diffusés mardi avant la présentation intégrale de l’entretien dans la soirée. Envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Niger, M. Fowler, son assistant, le diplomate canadien Louis Guay, ainsi que leur chauffeur nigérien avaient été enlevés le 14 décembre par des militants armés, au retour d’une mine d’or dans une zone réputée "sûre", à environ 40 km à l’ouest de la capitale Niamey. L’enlèvement a été revendiqué en février dernier par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Selon le diplomate, ses ravisseurs ont été prévenus de ses déplacements par une source bien informée. "De qui pourrait-il s’agir?", a demandé M. Fowler. "Ce pourrait être le gouvernement du Niger. Ce pourrait être un sympathisant d’Al-Qaïda au bureau de l’ONU au Niger, au bureau de l’ONU pour l’Afrique de l’ouest (ou) au siège à New York", a-t-il dit. Il a affirmé que le gouvernement du Niger et l’ONU étaient au courant du programme de sa visite dans ce pays, ce qu’avait nié le gouvernement de Niamey après son enlèvement. Le diplomate s’occupait notamment du dossier de la rébellion touareg, dans le nord du pays. "Ils haïssaient ma mission", a-t-il déclaré au sujet des responsables nigériens.


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés