Le kamikaze qui s’est fait exploser samedi à Nouakchott, blessant très légèrement deux Français et une Mauritanienne, était un Mauritanien "recruté par les salafistes" et entraîné "dans des camps" situés dans le Sahara, a affirmé lundi sur RFI le ministre mauritanien de l’Intérieur.
Le ministre Mohamed Ould R’Zeizim, interviewé sur Radio France internationale, commentait pour la première fois l’attentat suicide commis samedi à proximité de l’ambassade de France à Nouakchott. Ce type de procédé est "tout à fait nouveau en Mauritanie" a-t-il souligné. "La personne en question a été identifiée. Elle était répertoriée sur le fichier de la direction générale de la Sûreté" a précisé le ministre. "C’est un jeune natif de Nouakchott. On n’a jamais eu d’informations à son sujet qui pouvaient nous donner des indications sur son intégrisme. On a appris qu’il était en entraînement dans les camps, dans le grand désert situé entre la Mauritanie, le Mali et l’Algérie", a-t-il poursuivi. "C’est un jeune qui a été recruté par les salafistes. Je ne peux pas affirmer" qu’il a été recruté par Al-Qaïda au Maghreb islamique, a-t-il dit, en réponse à une question à ce sujet. "Je ne suis pas au courant d’arrestation" (en rapport avec cet attentat suicide) a poursuivi le ministre, assurant toutefois que les enquêteurs étaient "sur une bonne piste". "On a arrêté pendant ce mois plusieurs personnes qui voulaient faire des actions pareilles", a-t-il assuré. (AFP)
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