Radio Algerienne: Des «Emirs» salafistes appellent à la reddition   
09/05/2009

Ce n’est pas la première fois que des «Emirs» salafistes algériens en détention lancent un appel à la reddition des groupes salafistes armés, présentés pourtant, comme décimés et ravagés par les epidemies, telle la peste noire. Ce genre d’appels avait Ã©té lancé par le passé, notamment par Hassan Hattab. Le 8 mai encore, trois anciens Emirs de l’ex-groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) devenu début 2007 Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) ont lancé un appel aux salafistes armés actifs en Algérieà déposer les armes.



L’appel semble exclure Moctar Belmoctar «Emir de la Katiba des Moulethemines» et Yahya Jouadi dit Abou Ammar ex- chef militaire d’AQMI devenu en 2007 «Emir du Sahara», pour être destiné à Abdelhamid Abou Zeid et Abdelhaq Abou Khabab, tous les deux, ex-adjoints de Amari Saifi dit "Abderrazak El-Para" avec lequel ils ont monté la prise d’otages occidentaux en mai 2003. Abdel Hamid Abou Zeid qui détient encore les deux derniers otages occidentaux est Emir de la « Katiba Taregh Ibn Ziyad Â» Il dispose d’une grande expérience du maquis du vaste Sahara qui va du nord-est de la Mauritanie, au sud de l’Algérie et au nord du Mali et du Niger. Cet Emir salafiste aurait exigé récemment la libération de «Abou Ghatada» un doctrinaire jihadiste détenu à Londres sinon il procéderait à l’exécution d’un otage britannique. Abdelhaq Abou Khabab a déjà été cité dans les enquêtes menées en Mauritanie sur le mouvement salafiste. C’est lui, par exemple, qui avait offert le pistolet automatique retrouvé avec une jeune salafiste mauritanien arrêté en avril 2005.
L’appel à la reddition du 8 mai a été lancé par Omar Abdelber, ex-responsable de la commission de l’information, Abou Zakaria, ancien responsable de la commission médicale et Mosaab Abou Daoud, ex-chef de zone du GSPC. Diffusé par la radio nationale algérienne, l appelait les islamistes armés à bénéficier de la Charte pour le paix et la réconciliation. Celle-ci propose l’amnistie sous certaines conditions. Les trois ex- Emirs salafistes aujourd’hui en détention ont affirmé dans leur appel que Amari Saifi dit "Abderrazak El-Para", arrêté en 2004 au Tibesti et livré à l’Algérie , avait également (pour la première fois) adressé une lettre aux éléments armés toujours en activité. Il y saluerait "la démarche et les initiatives" du président Abdelaziz Bouteflika pour la restauration de la paix et de la sécurité, rapporte l’Agence de presse algérienne (APS-officielle). Omar Abdelber a assuré que les éléments armés prêts à faire repentance pouvaient "faire confiance" aux autorités militaires, sécuritaires et administratives algériennes. Au regard de l’expérience des "repentis" pris en charge par l’Etat, il est possible d’affirmer aujourd’hui que "plus aucun terroriste ne restera désormais dans les maquis", a-t-il ajouté toujours de même source. "Ne ratez pas cette chance de revenir à vos familles et de réintégrer la société", a-t-il lancé aux éléments armés des maquis. Dans cet appel (curieusement) lu par Omar Abdelber, "Abderrezak El-Para" estime que "ce que font actuellement les éléments armés en faisant couler le sang des innocents relève de la barbarie". Il aurait lancé enfin un appel aux terroristes actifs dans des pays étrangers, dont Abdelhamid Abou Zeid et Abdelhaq Abou Khabab, à renoncer à l’enlèvement d’étrangers qui "sont contraires à la religion et servent en fait les ennemis de l’Islam".


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