AQMI libère 4 otages occidentaux au Mali et en garde 2    
22/04/2009

Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) a libéré, le 22 avril au Mali, deux diplomates canadiens et deux touristes européennes enlevés au Niger il y a plusieurs mois, mais retient encore en otages un Britannique et un Suisse. "Quatre des six otages viennent d’être libérés. Il s’agit des deux diplomates canadiens, de l’Allemande et de la Suissesse", a indiqué à l’Afp une source sécuritaire à Gao (nord du Mali).



Leur libération a été confirmée par un élu local, au sein de l’assemblée régionale de Gao : "Le convoi des otages est en train de se diriger vers Gao" a-t-il indiqué. Cela faisait plus de quatre mois que Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Niger, et son collègue Louis Gay, avaient disparu au Niger, après une excursion le 14 décembre dans une mine d’or exploitée par une société canadienne, à l’ouest de Niamey. Puis, le 22 janvier, des hommes armés avaient surgi dans la zone frontalière entre le Mali et le Niger pour s’emparer de quatre touristes européens - un couple de ressortissants suisses, une Allemande septuagénaire et un Britannique - qui rentraient du festival de la culture nomade d’Andéramboukane (Mali). AQMI avait attendu quelques semaines avant de revendiquer ces enlèvements, dans un enregistrement posté sur le site internet de la chaîne satellitaire Al-Jazira. "Nous sommes heureux de transmettre à la nation islamique la bonne nouvelle du succès des moujahidine dans la réalisation de deux opérations de qualité au Niger", s’était félicité Salah Abou Mohammed, le porte-parole d’AQMI (anciennement Groupe salafiste pour la prédication et le combat, GSPC, algérien) qui a enrôlé sous sa bannière des combattants islamistes de Libye, de Tunisie, d’Algérie, du Maroc de Mauritanie ainsi que ceux du Sahel. Avec ces enlèvements, AQMI frappait pour la première fois le Niger, Etat laïc majoritairement musulman, déjà fragilisé par deux années de rébellion armée touareg dans sa partie nord, proche de l’Algérie et du Mali. Mais c’est dans le nord du Mali que les otages étaient retenus, dans une zone frontalière et désertique, difficilement contrôlable. Selon diverses sources maliennes, les notables locaux ont joué un rôle important dans les négociations. Outre la libération d’islamistes mauritaniens détenus au Mali, AQMI avait exigé la remise en liberté d’islamistes arrêtés en Europe. Le 21 mars, le chauffeur nigérien des deux diplomates canadiens avait déjà été libéré au Mali. Les autorités maliennes avaient ensuite annoncé l’arrestation dans le nord du pays d’un présumé mauritanien «Abdallah Ould Salah» présenté comme le "principal suspect de l’enlèvement des quatre touristes européens". Puis le président malien Amadou Toumani Touré avait fait savoir, début avril 2009 , que les six otages étaient en bonne santé et avaient pu recevoir certains de leurs effets personnels. Il avait révélé que Bamako travaillait à la libération des otages mais devait se montrer discret. L’an dernier, deux touristes autrichiens avaient déjà été libérés dans le nord Mali, huit mois après leur enlèvement en Tunisie en février 2008, revendiqué par AQMI. Les ravisseurs de ces touristes autrichiens avaient alors exigé la libération d’islamistes détenus en Algérie et en Tunisie, avant, semble-t-il, de préférer le versement d’une rançon.

(avec Agences)


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