M. Mohamed Ould Moine, ministre conseiller à la présidence du Haut Conseil d’Etat (junte) a organisé une conférence de presse le 17 mars à la présidence dans laquelle il a lu une déclaration et répondu à quelques questions des journalistes.
C’est la première sortie d’un haut dignitaire du régime militaire après la répression qui s’est abattue le 16 mars sur les journalistes qui organisaient un sit-in de protestation contre l’interpellation par la police de l’un des leurs ainsi que la censure d’un journal éléctronique
Il semble que le ministre Conseiller s’est excusé auprès des journalistes et les a informé que la censure du journal électronique "Taqadoumy" est une affaire de justice. Voici la déclaration faite par ce monsieur.
Déclaration A l’occasion de la visite historique dans notre pays du Frère Guide Mouammar Kadhafi, président de l’ Union Africaine, président de l’Union du Maghreb Arabe et parrain de la paix dans l’espace CENSAD, nous avons décidé en conformité avec nos aspirations de démocratie, de liberté, de stabilité et de développement, ce que nous avons jugé nécessaire rappeler ici : 1- L’intérêt du peuple mauritanien, la sécurité de la Mauritanie et sa stabilité doivent rester au dessus de toutes les considérations et intérêts particuliers ; 2- La Mauritanie est pays indépendant membre de l’UMA, du CENSAD et de l’UA qui s’oppose à toute ingérence dans ses affaires intérieures ; 3-Le retour à une vie démocratique complète et au pouvoir civil à travers des élections présidentielles libres et transparentes, sous la supervision de l’UA, du CENSAD et de l’UMA, avec la participation de tous les mauritaniens désireux de se présenter à cette échéance ; 4-Le renforcement des libertés publiques dans un esprit de responsabilité et de respect des lois. A ce propos, nous appelons à l’arrêt immédiat de toutes les campagnes de dénigrement et au respect de l’esprit des lois, notamment en ce qui concerne les manifestations pacifiques et le droit d’expression. Ce qui devra contribuer à éviter le désordre et à cultiver encore plus de confiance entre les acteurs politiques.
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