Un des deux Mauritaniens membres présumés d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) détenus au Mali est mort cette semaine des suites de blessures dues à un "accident", a révélé jeudi 5 mars 2009 le ministère malien de la Défense.
"L’un des deux ressortissants mauritaniens, membres d’Al-Qaïda, détenus (depuis quelques mois) dans le nord du Mali, est décédé cette semaine des suites d’un accident de véhicule survenu fin février 2009 lors de leur transfert vers Bamako", a déclaré à l’Agence France Press un responsable du ministère malien de la défense. Cette source a rapporté -sous le couvert de l’anonymat- que "quatre agents maliens, des services de sécurité", sont également morts dans cet accident de la circulation. Le mauritanien décédé au Mali s’appelle Sidi Ould Yehdhih Ould Memmoud. Il n’a pas d’antecedants en Mauritanie en relation avec le mouvement salafiste jihadiste à moins que ce ne soit lui, le «Sidi Ould Dah» recherché dans le cadre du démantèlement en avril 2008 de l’organisation salafiste mauritanienne «Ansar Allah, El Mourabitoune Vi Biladi Chinguitt». Sa libération ainsi que celle de Tiyeb Ould Sidi Aly dit «Abderrahim» (rescapé de l’accrochage du «Centre émetteur» à Nouakchott en avril 2008) était posée par Moctar Ben Moctar, l’un des chefs d’AQMI parmi ses revendications pour la libération des diplomates canadiens enlevés au Niger. A noter qu’un autre Mauritanien, «Abdallah Ould Salah» accusé par le Mali, d’être membre d’AQMI a été arrêté le 23 février 2009 dans localité frontalière d’ «Anderamboucane» (région de Tombouctou). L’armée malienne est devenue depuis mars 2008 trop répressive et même discriminatoire contre les Mauritaniens qu’elle rencontre au nord du Mali. Les maliens accusent «Abdalah Ould Salah» transféré à Gao, de complicité dans l’enlèvement des otages européens tout en précisant que ses «papiers pourraient être falsifiés». Dans un enregistrement audio diffusé le 18 février, AQMI a indiqué détenir quatre Européens (deux Suisses, un Allemand et un Britannique) capturés fin janvier dans le sud-est du Mali, près de la frontière avec le Niger. AQMI détient également deux diplomates canadiens, dont l’émissaire de l’Onu au Niger, enlevés en décembre 2008.
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