Le Conseil Supérieur de la Magistrature réuni le 30 décembre sous la présidence du Général Mohamed Ould Abdel Aziz, président du Haut Conseil d’Etat (junte) chef de l’Etat, a nommé le magistrat Mohamed Ould Cheine (un proche du procureur général prés la cour suprême), procureur de la République prés du tribunal de Nouakchott, en remplacement de Mohamed Vall Ould Tiyeb muté président d’une juridiction au Tribunal régional de Kiffa.
Le Conseil a également décidé de la création d’un cinquième cabinet d’instruction au niveau du Parquet de Nouakchott. Ce nouveau cabinet d’instruction confié au magistrat Mohamed Abderrahmane Ould Ahmed Salem ex-président de la chambre commerciale du Tribunal de Nouadhibou, s’occupera exclusivement des affaires de drogue. Le Conseil supérieur de la magistrature a aussi décidé de confier les affaires de terrorisme, de sûreté de l’Etat et de crimes économiques, au troisième cabinet d’instruction resté sous la responsabilité du magistrat Mohamed Salem Ould Mah. Quatre magistrats ont été mis à la disposition du Ministère de la Justice dans ce qui s’apparente à une mesure disciplinaire. Il s’agit des magistrats : Mohamed Ould Cheikh Sidiya qui avait en charge le quatrième cabinet d’instruction, du président de la chambre d’accusation de la Cour d’Appel Mohamed El Ghaith Ould Oumar et de deux autres magistrats Ahmed Ould Sid’Ahmed et Amar Ould Ghassem qui exerçaient dans la même chambre. Des fuites publiées dans la presse avaient crée une vive zizanie entre ces magistrats et l’ex-juge d’instruction du quatrième cabinet concernant la libération de quelques prévenus accusés dans une affaire de trafic de cocaïne. Parmi les autres nominations décidées par le Conseil supérieur de la magistrature celle du magistrat Mohamed Ould Oumar ex-substitut du procureur de la République de Nouakchott nommé président du Tribunal du Travail ainsi que le magistrat Tah Ould Hemine désigné président de la chambre civile prés du Tribunal de Nouakchott. Le mouvement a pratiquement concerné presque l’ensemble des tribunaux du pays, en raison notamment de l’arrivée dans le corps de la magistrature d’une cinquantaine de magistrats fraîchement débarqués de l’école nationale d’administration
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