L’Union Africaine (UA) a pris "note" de la libération du président renversé , mais considère qu’elle "ne constitue qu’une réponse partielle à ses attentes", lors d’une réunion tenue le 22 décembre à Addis Abeba des ministres des pays membres du Conseil de Paix et de Sécurité, (CPS). "Le Conseil a pris note de la libération du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, et considère que cela peut aider à trouver une solution à la crise, conformément à la constitution mauritanienne", a déclaré le président de cette réunion, le ministre zambien des Affaires étrangères, Kabinga J. Pande.
"Cependant le Conseil considère que cette libération est le résultat de la pression exercée par la communauté internationale, et ne constitue qu’une réponse partielle à ses attentes", a-t-il ajouté. "Le 5 février 2009, cela fera six mois que le coup d’Etat aura eu lieu", a-t-il rappelé en référence au délai accordé aux instances de l’UA pour prendre des sanctions contre les putschistes. "S’il n’y a aucun changement de la situation, notamment vers un retour à l’ordre constitutionnel," le CPS pourra "prendre des sanctions contre tous les membres de la junte qui seront également soumises au Conseil de sécurité de l’ONU", a-t-il précisé. Dans son rapport sur la situation en Mauritanie, le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, avait souligné que "si aucun progrès (en particulier sur le retour à l’ordre constitutionnel) n’est enregistré d’ici le 5 janvier, le CPS pourrait considérer l’imposition de sanctions limitées et individuelles, particulièrement le refus de visas, des restrictions de voyager, et des gels d’avoirs financiers pour tous les personnels civils et militaires"de la junte au pouvoir depuis le 6 août dernier. (APS)
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