La junte accusée d’orchestrer des manifestations contre la libération du président   
22/12/2008

Dans une interview diffusée le 22 décembre  par Radio France Internationale (RFI) le président mauritanien, Sidi Ould Cheikh Abdallahi renversé  par un coup d’Etat le 6 août et libéré le 21 décembre, a accusé la junte au pouvoir d’avoir suscité des manifestations contre sa remise en liberté,
"Les militaires commencent à demander à des gens d’organiser des manifestations contre la libération du président" a-t-il déclaré.



Les  manifestations contre la remise en liberté du président Sidi sont  effectivement animées par des soutiens de la junte a-t-on appris de sources sures. Elles ont eu lieu dimanche 21 décembre après-midi à Kankossa (à plus de 700 Kms au sud-est de Nouakchott), où il y avait eu  mort d’un jeune homme au cours de manifestations contre la cherté de la vie en 2007.
Les manifestants de Kankossa portaient des photos du jeune Ould Taleb Navae, tué par un garde nationale au cours des manifestations de 2007, et réclamaient le jugement pour "meurtre" du chef de l’Etat renversé, ont rapporté des témoins. Le tribunal de la région a récemment condamné le ministère de l’intérieur mauritanien à payer 12.500 euros aux ayants droit. D’autres témoins à Kankossa  ont dénoncé l’instrumentalisation de l’affaire pour « des considérations politiques » estimant que le garde qui avait abattu le jeune Ould Taleb Nave est connu et qu’il a été présenté devant la justice.
A Tintane, où des inondations ont laissé en 2007 des centaines  de familles sans abris, un petit groupe de  manifestants a manifesté le dimanche après midi, scandant "Sidi nous a appauvris, il doit en rendre compte", a rapporté un témoin cité par l’Afp. Mais une autre source sur place s’est interrogée sur les motivations de la manifestation de Tintane déclarant : «Ce n’est pas quand même le président Sidi qui a fait tomber les pluies à l’origine des inondations et il s’est bien comporté avec les habitants de Tintane  parce qu’il est venu les  voir au moment du drame et a pris les mesures nécessaires».


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