Le président renversé à l’Afp:    
22/12/2008

Le président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi, renversé  en août par un coup d’Etat et remis en liberté dimanche 21 décembre, a affirmé lundi dans une interview à l’Afp n’avoir "rien à partager" avec les militaires qui organisent à partir de le 27 décembre une «concertation nationale».



"Je n’ai rien à partager avec ces gens. Je suis venu pour travailler dans l’intérêt de mon pays, je l’ai fait quand j’en avais la possibilité, je continuerai à le faire pour faire échouer le putsch", a-t-il affirmé dans un entretien téléphonique avec l’Afp, depuis son village natal de lemden (250 kms à l’est de Nouakchott).
"Je ne me sens nullement concerné par les journées de concertations prônées par les militaires, ni par des élections qu’ils organiseraient", a-t-il insisté, réaffirmant que "l’unique sortie de crise passe par le départ des militaires du pouvoir".
"Une fois ces militaires sortis du pouvoir, je serai prêt à négocier, à faire mon possible pour trouver la meilleure voie d’entente entre mauritaniens pour remettre le pays sur les rails du développement politique et de la démocratie", a déclaré le président démocratiquement élu en mars 2007, après 30 années de régimes militaires (1978-2007).
"Ma priorité dans l’immédiat demeure la lutte contre le putsch", a poursuivi M. Ould Cheikh Abdallahi.
"Je regagnerai la capitale dans quelques jours pour continuer le combat du retour à la légalité, dans le respect de nos lois et suivant la marge de manoeuvre qui s’offre à moi", a-t-il annoncé.
Il a par ailleurs expliqué que les militaires ne lui avaient imposé aucune restriction particulière dans ses déplacements et ses activités, sauf, a-t-il dit, "que je ne dois rien faire qui puisse perturber l’ordre public, me disant qu’ils savaient que je n’étais pas homme à mener des entreprises de ce genre".
Le Président Sidi  a toutefois dénoncé "une présence massive de forces de sécurité" dans son village de Lemden et ses environs "où des postes de contrôles ont été installés".
Il a également critiqué la façon dont les militaires l’avaient transféré, de nuit et contre son gré, de lemden à la capitale pour lui annoncer sa remise en liberté dimanche aux premières heures: "une manière étrangère à notre code de conduite", a-t-il dit.


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