Le Pays est à la veille de deux dates imminentes qui sont d’une très grande importance pour les Mauritaniens, dans la situation qu’ils vivent depuis quatre mois. Il n’est donc peut-être pas superflu de faire «le point», avant ces deux échéances, pour lever certaines ambiguïtés que les «orchestrations» habituelles ont déjà commencé à installer dans nos esprits, aidées en cela par notre «pessimisme» façonné par les dernières décennies.
Mais il faut aussi avouer, à notre décharge, que «notre gestion» par les temps qui courent défie l’analyse et les analystes qui devraient s’enregistrer au chômage. Les Mauritaniens sont «perdus» et ne savent pas pour la plupart, où en sont-ils ? Sur le plan intérieur le Pays est dans un «coma» et une expectative que les «Autorités auto proclamées» ne semblent pas diagnostiquer. Ces derniers jours le champ des Libertés Individuelles a montré des signes positifs et que le «Chef» revient peut-être à une «humeur normale». Certaines personnes ou «Personnalités» se sont même attribuées la «paternité» de la libération, sous caution de Isselmou O.Abdel Kader, libération décidée donc au niveau du «Chef», comme la mise sous mandat de dépôt. Bref ! C’est LOUABLE de la part du «Chef» et des intervenants! Et «ces interventions» quelles qu’elles aient été, devraient aboutir à de la reconnaissance, même si cela ressemble à de la récupération politique. Peu importe ! Malheureusement au dernier moment il y a eu un «rebondissement» qui laisse perplexe et mérite d’être explicité afin que la vérité soit connue de tous. En effet, suite à un certain nombre de «messages et signaux» incitant à déposer une demande de Libération, le problème «étant terminé là -Haut», la libération a été «décidée» mais avec une caution de 200.000 UM. Qu’à cela ne tienne, puisque le «Chef» voulait se débarrasser du problème ! Ce n’est quand même pas 100 Millions ! Mais voilà qu’en dehors de toute attente, et alors que le «scoop» a fait son chemin et que M. Isselmou a été invité pour le week end, en signe de soutien, le Ministère Public fait appel de la décision de mise en Liberté. Qui joue à quoi ? Les ordres du «Chef» ne sont-ils plus exécutés ? Quelqu’un, quelque part joue-t-il son propre jeu ? Quoi qu’il en soit, il y a un aspect, involontaire peut-être, de «torture morale» qui s’ajoute à ces deux mois d’incarcération pour laquelle les qualificatifs ne manquent pas. On dit «involontaire» parce que, par principe, il faut toujours accorder le préjugé favorable, surtout dans la confusion. A l’heure actuelle, le dossier est entre les mains de la Cour qui est Souveraine. Le Ministère n’a plus que le Pouvoir de retirer son Appel. Et la décision ne devrait désormais appartenir qu’à la Cour. Aujourd’hui, les Mauritaniens attendent la libération de leur Président de la République avant, aurait-on pris «l’engagement», le 24. Et cela semble représenter «un casse-tête», s’il n’y a pas un COROLLAIRE à cette décision. Alors c’est un suspens que je me garderai bien de «disséquer».C’est peut-être un «cas d’école», mais un cas qui nous interpelle TOUS, à l’intérieur comme à l’Extérieur. Non ! Je vais plutôt me préoccuper du «NINISME» c’est-à -dire, m’adresser à ceux qui «ont prôné » le « ni-ni », soit disant comme sortie de crise, si tant est que «crise» il y a eue. Du reste, la dernière note du Président de la République, publiée par le «CALAME», est assez édifiante dans ce sens ! Un proverbe de chez nous dit qu’il est mieux «de se satisfaire de ce qu’on a déjà confectionné que de se lancer dans une confection hypothétique» qui ne va certainement pas être meilleure dans tous les cas. Nous, Mauritaniens, devons nous convaincre que nous sommes «particuliers» dans toutes les acceptions du terme. Nous nous plaignons de nos «élites» de notre classe politique et il y a de quoi. Mais nos partenaires étrangers doivent aussi se convaincre de cette idée pour nous «gérer» correctement. Ils ne devraient pas «appliquer chez nous les même règles qu’ailleurs». C’est une erreur qui est souvent commise. Et cela a toujours été dommageable pour la suite. Et beaucoup de péripéties pouvaient être évitées. Le Grand GUY BEDOS, a parlé des dirigeants de la gauche quand elle arrivée au pouvoir et incité les Français à «faire avec», ajoutant «il n’y a que cela dans le magasin». Cela s’applique tellement à nous. Mais le Chancelier Adénauer avait dit aussi dans le même ordre d’idée : «Les hommes sont ce qu’ils sont, il n’y en a pas d’autres». J’ai déjà abordé ce problème de l’objectif réel du 6 Août, dans les articles précédents. Je ne vais rien ajouter sauf que le «NINISME» n’est qu’une forme de CONSECRATION du 6 Août, consécration qui est rejetée par beaucoup, beaucoup de Mauritaniens, malgré des apparences trompeuses et «fabriquées», qui sont l’apanage dans ce pays et sur lesquelles certains partenaires étrangers ne devraient pas fonder beaucoup «d’espoirs». Quant à la Communauté Internationale, sa position est suffisamment claire et sans appel, malgré le désir de certains «applaudisseurs» quelque peu «essoufflés» d’entrevoir des «ballons d’oxygène» à tort et à travers et surtout dans des communiqués qui ne comportent pourtant aucune ambiguïté. C’est l’occasion ici de se féliciter de l’envoi par le Président Wade, DOYEN de l’Afrique, de son Ministre des Affaires Etrangères, porteur d’un Message au Président de la République à LEMDEN ! Là on retrouve le Sénégal Frère ! Et le contraire ne «s’avalait», pas comme le 6 Août! Dans quelques jours l’Union Africaine qui ne compte plus aucune fausse note, va se réunir et il sera certainement question de «NOUS», parmi d’autres problèmes posés au Continent. Si l’engagement de libérer «sans conditions», le Président de la République n’est pas tenu, la Communauté Internationale s’en tiendra au processus qu’elle a indiqué parce que, pour elle «la marche arrière» est impensable. On doit donc se résigner, si tant est qu’on en soit capable. Et s’il y a SAISINE DU CONSEIL DE SECURITE on peut dire que les dés seront jetés et le «sort scellé» définitivement. Si la RAZZIA qui veut «déposséder» un campement voit les ânes de ce dernier, il n’y a plus d’échappatoire possible. C’est un langage que nous devrions connaître dans nos traditions ancestrales. WA LLAHOU WELIOU TEWFIGH Mohamed Abdellah Kharchi
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