La CACRMSM rejette toute idée de participation aux Etats Généraux de la Démocratie   
19/12/2008

La CACRMSM rejette toute idée de participation aux Etats Généraux de la Démocratie initiés par le Haut Conseil d’Etat et organisés par le Gouvernement illégitime qu’il a mis en place. Ce droit de rejet nous est conféré, d’une part, en tant que représentants officiels donc légitimes des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali.



Et d’autre part, en tant que partie prenante à la déclaration, des associations et collectifs des réfugiés mauritaniens du Sénégal et du Mali, datant du 12 août 2008 et condamnant, sans réserve, le coup d’Etat du 6 août 2008 perpétré contre le pouvoir démocratiquement élu du président de la République Islamique de Mauritanie, son Excellence, Mohamed Ould Sidi Cheikh abdallahi qui avait pris ses fonctions le 19 avril 2007.

Considérant les titres de représentants des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali qui nous sont conférés par l’Arrêté ministériel No 1035 / PM du 2 avril 2008 portant création de la Commission Nationale d’Orientation et de Concertation pour le Retour des Réfugiés.

Considérant la Déclaration de la Coordination des Associations et Collectifs des Réfugiés Mauritaniens au Sénégal et au Mali datant du 12 août 2008 condamnant sans réserve le coup d’Etat intervenu en Mauritanie le 6 août 2008 ayant mis fin au processus démocratique enclenché depuis le 19 avril 2007 et qui constitue un recul démocratique et fait peser des menaces sérieuses sur la paix et la stabilité de notre pays et dans la sous région

De ce qui précède, la Coordination des Associations des Réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali déclare officiellement son rejet de toute idée de participation aux Etats Généraux de la Démocratie initiés par des autorités illégitimes incarnées par le Haut Conseil d’Etat en tant qu’organe issu du putsch du 6 août 2008, comme l’est du reste le gouvernement qu’il a mis en place. Nous considérons, à l’avance, que les résultats qui seront issus des travaux de ces Etats Généraux de la Démocratie, comme nuls et non avenus, en raison de leur illégalité et de leur illégitimité.

Par ailleurs et dans le même esprit, nous considérons à l’avance toute participation, au nom des réfugiés mauritaniens du Mali et du Sénégal, de quelque individu ou structure que ce soit, à ces Etats Généraux de la Démocratie, comme nulle et non avenue. Pour deux raisons essentielles.

D’une part, parce qu’une telle démarche ne revêt aucun caractère officiel, puisqu’elle n’émane pas des représentants des réfugiés et de leurs structures, reconnus légalement, par l’Arrêté ministériel No 1035/PM invoqué plus haut.

Et d’autre part, parce qu’une telle démarche s’inscrit en porte-à-faux par rapport à la déclaration de la Coordination des Associations et Collectifs des Réfugiés Mauritaniens au Sénégal et au Mali datant du 12 août 2008 condamnant sans réserve le coup d’Etat du 6 août 2008, comme l’avons souligné plus haut.

C’est aussi, ici, l’occasion de réitérer nos demandes contenues dans ladite Déclaration, en appelant le Sénégal , le Mali, l’Union Africaine, la ligue arabe, l’Union européenne, la communauté internationale ( et auxquels nous ajoutons présentement l’Organisation Internationale de la Francophonie et L’Organisation de la Conférence Islamique), à ne ménager aucun effort pour le rétablissement de légalité constitutionnelle qui signifie la libération du Président de la république Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et le rétablissement dans ses fonctions en tant que président démocratiquement élu par le peuple mauritanien, le vrai peuple qui dans son unité l’a porté au pouvoir.

Ce peuple n’a rien avoir avec les individus et les groupes isolés qui se sont donnés rendez-vous à des Etats Généraux de la Démocratie qui n’auront de démocratique que le mot de démocratie qu’on leur attribue à tort. Comment une démarche qui enterre une démocratie, en remettant en cause la liberté consentie au peuple souverain, par la constitution, de choisir ses institutions et ses représentants, peut se prétendre démocratique.

Que les fossoyeurs de notre démocratie reviennent à la raison. Les tenants du mouvement de la rectification qui soutiennent la démarche anticonstitutionnelle qu’est le coup d’Etat du 6 août veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Les gens sensés s’en sont rendus compte.

Au nom des intérêts suprêmes du peuple mauritanien et au nom des espoirs nés des initiatives fortes, sages et clairvoyantes prises par le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi qui sont allées dans le sens du rétablissement d’un Etat de droit, de la construction de l’unité nationale et de la cohésion sociale, comme l’attestent des rapports écrits et de nombreux observateurs, nous interpellons la communauté internationale pour qu’elle continue à exiger, comme elle l’a fait dans son communiqué de la réunion d’Addis Abéba du 21 novembre 2008 au siége de l’Union africaine, le retour à la légalité constitutionnelle qui passe, de son point de vue, par la libération inconditionnelle du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et par « sa contribution en sa qualité de président à la recherche d’une solution ».

La reconnaissance de Monsieur Sidi Ould Cheikh Abdallahi est un préalable à toute sortie de crise. A cet égard, des Etats généraux de la Démocratie qui n’auront pas eu l’aval du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi et vu sa contribution seront considérés , par nous et certainement par la communauté internationales comme nuls et non avenus. Les putschistes et leurs soutiens l’ont-ils bien compris et ont-ils suffisamment perçu la détermination de la Communauté Internationale et les conséquences qui pourraient en découler pour notre pays, en cas de persistance de la crise politique qui nuit gravement aux intérêts de notre pays?

Nous espérons qu’en cas de blocage et de persistance de la crise, la détermination de la Communauté internationale sera à la hauteur de la détermination sans faille des Etats-Unis d’Amérique et de la Banque mondiale qui n’ont pas attendu longtemps, pour condamner le coup d’Etat du 6 août 2008 et pour prendre des mesures concrètes le sanctionnant.

Rappelons, que les participants à cette réunion d’Addis Abéba du 21 novembre 2008 n’excluent pas la Saisine du Conseil de Sécurité, en cas d’échec de leurs efforts actuels de trouver une solution à notre crise politique. S’il est vrai que la Junte putschiste a promis à la Communauté Internationale la libération inconditionnelle du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi avant le 24 décembre, vont-ils pour autant satisfaire à l’exigence du retour de Sidi Ould Cheikh Abdallahi comme président démocratiquement élu ?

Et qui, naturellement est libre de choisir de participer ou non à des Etats Généraux par rapport auxquels, il est le seul, en mesure, de conférer une légitimité acceptable pour tous les vrais démocrates de notre pays. En tout cas le temps presse, le président de la république devrait vraisemblablement être libéré avant le 24 décembre 2008 et les Etats Généraux soi-disant de la Démocratie doivent se tenir le 27 décembre 2008.

Nous appelons les féodaux et tenants de l’ordre et de la logique tribaliste, aux soi-disant Ulémas de notre pays et à tous les opportunistes politiques de tous bords qui constitueront, par leurs participations aux Etats Généraux initiés par le Haut Conseil d’Etat, le socle sur lequel veut s’appuyer cette structure illégitime, de méditer ces propos de Melchior Mboninpa relatifs au tribalisme dans la vie politique « …la tribu défait presque inévitablement la conception d’un parti qui serait un rassemblement d’individus partageant des idées et des opinions semblables.

Dans les faits, les partis se remplissent de congénères tribaux : l’appel du sang et du terroir établit une solidarité autrement plus solide que les opinions exprimées » (cf. M Melchior : Ethnicité et démocratie en Afrique, l’homme tribal contre l’homme citoyen- l’harmattan- p 45). Quand on sait que dans notre pays l’attachement au tribalisme s’accompagne de l’attachement au système esclavagiste dont le caractère raciste ne fait aucun doute, il y a lieu de se poser la question de savoir si les lois criminalisant l’esclavage adoptées par le parlement, sous la présidence éclairée du président sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi seront appliquées et respectées.

C’est l’occasion de rappeler ici, que c’est le président Sidi Ould Cheikh Abadallahi qui a impulsé le rapatriement des réfugiés mauritaniens victimes des pogroms racistes des années 89, et, qui grâce à sa sagesse a rendu possible l’organisation de journées de concertations nationales qui ont abouti à des recommandations devant prendre en charge le règlement pacifique des violations massives des droits de l’homme dont les noirs mauritaniens ont été victimes dans la période 1989-91.

Ce sont toutes ces entreprises salutaires pour notre peuple initiées par le président Sidi Ould cheikh Ould Abdallahi, que tentent de récupérer de façon maladroite et incohérente le régime populiste et usurpateur des putschistes du 6 août 2008 et ses supplétifs.

Une chose est claire et que nos chers putschistes le comprennent, les seules journées de concertations légitimes pour nous sont celles organisées sous l’égide du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Adallahi. Non à la perfidie des putschistes ! Et qu’ils méditent ce verset du saint Coran : « La manœuvre perfide n’enveloppe que ses propres auteurs » (cf. coran -sourate 35-verset 43).
Dakar, le 18 décembre 2008

La Coordination des Associations et Collectifs des
Réfugiés Mauritaniens au Sénégal et au Mali


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés