Des avocats mauritaniens ont constitué mardi 16 décembre un collectif de volontaires pour la défense du journaliste irakien qui a lancé ses chaussures sur le président américain George W. Bush, estimant qu’il s’agissait d’une "forme d’expression" qui ne justifiait aucune sanction.
"C’est une forme d’expression pour laquelle Mountazer Al-Zaïdi ne doit pas être inquiété, nous avons décidé de le défendre, un collectif d’avocats est prêt à se rendre là où aura lieu son procès", a affirmé leur bâtonnier, Mohamed Salem Ould Bouhoubeiny, au cours d’une conférence de presse. Il a affirmé que Mountazer Al-Zaïdi, journaliste de la chaîne Al-Bagdadia, avait "exprimé le sentiment de tous les irakiens et leur amertume face à la destruction de leur pays par l’armée américaine au nom de fallacieux prétextes de présence d’armes de destruction qui n’ont jamais existé". D’autres hommes politiques, des professeurs, des représentants de la société civile ou de la presse ont également pris la parole pour exprimer leur soutien au jeune irakien, "cet arabe digne qui a osé par son geste symbolique traduire le sentiment de tous les arabes"selon les termes d’un journaliste de la presse locale. Mountazer Al-Zaïdi, 29 ans, est devenu une célébrité mondiale en lançant ses chaussures et une bordée d’injures à M. Bush lors d’une conférence de presse, au cours d’une visite surprise du président américain à bagdad. Arrêté par les services irakiens de sécurité, il a été remis à la justice.
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