De source parlementaire bien informée, le général putschiste a réuni récemment un groupe de députés à sa solde et leur a intimé l’ordre de destituer le Président de l’Assemblée nationale, Monsieur Messaoud Ould Boulkheir pour le punir de son opposition au coup d’Etat et son refus de reconnaître le pouvoir qui en est issu.Dans la foulée, le chef de la junte a donné ordre à ses députés de désigner le colonel retraité El Arbi Ould Sidi Ali à la tête de la chambre haute, consacrant ainsi un nouvel épisode de la série de coups d’Etat qu’il perpètre contre la démocratie en Mauritanie depuis le 06 août 2008.
Mais cette fois, des nombreuses voix se sont, selon la même source, élevées pour signifier au général tout-puissant que le Président de l’Assemblée est élu pour un mandat de cinq ans et que sa destitution ne peut être légalement validée, ni valablement justifiée. Certains députés ont également évoqué les interprétations qui pourraient être données à l’élection d’un ancien militaire à la tête de l’Assemblée, provoquant la colère du général putschiste qui a répété son ordre de destituer le Président de l’Assemblée avec la même autorité et le même mépris de ses interlocuteurs.
Selon la même source, le député de Kankossa, Kaba Ould Elewa a déjà annoncé sa candidature pour remplacer le Président Messaoud, ce qui augure d’une autre scission dans les rangs du peloton des parlementaires aux ordres de la junte.
A quelques jours la visite de la délégation internationale de haut niveau,
le général putschiste campe sur ses positions
Une source parlementaire proche des putschistes rapporte qu’à quelques jours de la venue à Nouakchott d’une délégation internationale de haut niveau pour aider la Mauritanie à sortir de la crise où le pays se débat depuis le putsch du 06 août 2008, le général limogé campe sur sa position de rejet de tout retour à la légalité constitutionnelle qui ne consacre pas la reconnaissance du coup d’Etat et du pouvoir qui en est issu.
Les putschistes se préparent donc à défier la Communauté internationale, comptant comme au premier jour, sur la lassitude de cette dernière. « Dans six mois, tout le monde sera lassé et reconnaîtra notre pouvoir » se répètent les proches du général putschiste et ses applaudisseurs de conseillers.
Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN) : Non au général putschiste
Le Conseil de la Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN) a tenu aujourd’hui une réunion au cours de la laquelle il a délibéré sur une décision portant baptême d’une rue de la capitale du nom du défunt Président de la République Me Moctar Ould Daddah.
Un paragraphe dans le texte de la délibération mentionnant que la décision a été prise « sur instruction du général Aziz » a soulevé un grand tollé au sein du Conseil dont une grande partie, se fondant sur l’illégitimité du général, rejetait de se référer à lui, tout en acceptant qu’une rue de Nouakchott porte le nom de l’ancien Président. En l’absence de consensus, Ahmed Ould Hamza, le Président de la CUN, a dû soumettre le paragraphe au vote. 16 conseillers ont alors voté pour la suppression de celui-ci et 06 seulement ont voté pour son maintien.
La CUN vient donc de dire NON !au général putschiste. A sa manière.
L’APP exclut le député de Zouérate devenu putschiste
En réaction à sa démission du FNDD et son adhésion au projet antidémocratique des putschistes, l’APP vient d’exclure le député de Zouérate qui tenait pourtant à rester au Parti, clamant qu’il ne démissionne que du Front. Bien fait pour le nouveau bidasse du général rebelle.
Source: Commission communication du FNDD
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