''Nul ne peut porter atteinte à la sécurité de nos citoyens et à leur quiétude'' (ministre de l’Intérieur)   
04/05/2021

«Nul ne peut porter atteinte à la sécurité de nos citoyens et à leur quiétude», c’est ce qu’a déclaré lundi, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Mohamed Salem Ould Merzoug devant les députés, en réponse à une question orale du député Mohamed Lemine Sidi Maouloud.



C’était au cours d’une séance plénière, sous la présidence de M. Cheikh Ould Baya, président de l’Assemblée nationale.

A cette occasion, le député Sidi Maouloud a fait devant le ministre les remarques suivantes :

« Au moment où le citoyen a besoin davantage de sécurité et de préservation de sa dignité, des unités de votre ministère répriment des citoyens qui se livrent à des activités paisibles, apaisées et productives ».

Le député a ajouté : « La répression a touché des organisations syndicales et professionnelles, des formations de défense des droits de l’homme et des citoyens ordinaires. Des actions de ce genre ont eu lieu à l’intérieur de certains ministères, sur le campus universitaire et devant l’Assemblée nationale ».

M. Maouloud a également souligné que les étudiants, les professeurs, les juristes, dockers et médecins n’ont pas échappé à cette répression.

Le député a enfin adressé au ministre la question qui suit : » Ne trouvez-vous pas, M. Le ministre, que l’exercice de la répression et les abus envers les citoyens, violent la loi, sapent les institutions et ternissent l’image de la nation, qu’au lieu de ces pratiques négatives, il faut travailler pour la résolution des problèmes des citoyens et que les forces de sécurité doivent remplir leur mission essentielle qui est de protéger les citoyens et de veiller à leur sécurité et à leur dignité, et non de les opprimer ou de les humilier ?

En réponse, le ministre de l’Intérieur a remercié le député pour sa question relative à l’exercice des libertés et à la préservation de l’ordre public et de la sécurité.

Il a ajouté que la question lui donne l’opportunité de corriger ’aborder certains propos inexacts, surtout sur la sécurité à Nouakchott.

« Certains milieux actifs dans les réseaux sociaux essaient toujours d’imposer leur vision en matière de libertés individuelles et collectives, et de la présenter dans un cadre en contradiction avec les lois et règlements en vigueur. Nous devons nous entendre sur le cadre général dans lequel ces questions doivent être traitées au lieu de les soulever de manière superficielle et avec des chiffres inexacts », note le ministre de l’intérieur.

M. Merzoug a, ensuite, affirmé que personne, blogueur ou journaliste, ne peut porter atteinte à la sécurité et à la quiétude des citoyens. « La loi est au dessus de tous, et s’applique à tous ».

« La Mauritanie a opté pour un régime démocratique. Le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a toujours affirmé que ce choix est un choix stratégique, que les citoyens doivent préserver et développer cet acquis », a-t-il ajouté.

Le ministre a ajouté que la démocratie a pour but de créer un régime politique composé, entre autres, d’un pouvoir doté de la force publique et de la légalité qui lui permettent d’exiger le respect des institutions et des lois. « Ce pouvoir est régi par des lois essentielles et règlements qui définissent son mode opératoire ».

Au sujet de l’État de droit, le ministre a précisé que le gouvernement actuel a Å“uvré pour la restauration de l’État de droit et qu’il a donné toute la force prévue par la loi aux institutions pour la préservation des libertés individuelles et publiques.

« Toute personne qui publie des choses inexactes, et suscite la division et la haine entre les citoyens sera traduite devant les tribunaux comme le prévoit la loi. Tous les droits des citoyens dans un État démocratique sont préservés et garantis par la Constitution, et en contrepartie, les citoyens ont des obligations à remplir », a fait remarquer le ministre.

Le ministre a enfin insisté sur le caractère inséparable des libertés individuelles et des libertés collectives en notant que l’ordre public, garant de la sécurité du citoyen et de ses biens, est en charge la préservation de la vie collective de la société.
A_M_I


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