Les réfugiés mauritaniens au Sénégal ont moins d’engouement pour le retour au pays   
14/11/2008

"Les réfugiés mauritaniens au Sénégal n’affichent plus le même engouement pour retourner chez eux" depuis le coup d’Etat du 6 août contre le président légitime, M. Sidi Ould Cheikh Abdellahi, a déclaré vendredi 14 novembre le porte-parole du bureau de l ’Afrique de l’Ouest du Haut commissariat des Nations Unis pour les réfugiés (HCR), M. Françis Kpatindé.



M. Kpatindé qui s’exprimait dans une déclaration à l’APS en marge d’une conférence qui se tient à Dakar sur "les migrations internationales et la protection des réfugiés", a indiqué que le HCR a repris les opérations de rapatriement en mois d’octobre, "mais les gens ne se précipitent pas pour partir, en raison du coup d’Etat qui semble avoir ravivé la peur des réfugiés mauritaniens." Rappelant que 5000 réfugiés mauritaniens sur les 24 000 recensés au Sénégal ont été rapatriés vers leur pays entre janvier et juillet 2008, M. Kpatindé a ajouté que "beaucoup d’entre eux (les réfugiés) nous disent qu’il y a parmi la junte actuelle des éléments qui avaient participé à leur déportation en 1989." Le responsable du HCR a, par ailleurs, fait savoir que la volonté du retour au pays est freinée par le fait que ces réfugiés "attendent également l’évolution de la situation" en Mauritanie, menacée de sanctions par la communauté internationale qui exige un rétablissement de l’ordre constitutionnel. Interrogé la situation des réfugiés ayant déjà regagné le pays, M. Kpatindé, a indiqué qu’"ils sont dans des conditions extrêmement difficiles et vivent sous des tentes.", ajoutant qu’"ils attendent toujours leurs cartes d’identité définitives et que beaucoup d’entre eux n’ont pas retrouvé la terre qu’ils occupaient avant leur déportation...". Le retour de ces réfugiés en Mauritanie est pris en charge par une Commission tripartite sur le rapatriement volontaire, composée de représentants des gouvernements sénégalais et mauritanien, d’une part, et du HCR, d’autre part. Il est à rappeler qu’environ 24.000 personnes issues de la communauté Négro-mauritanienne avaient traversé les frontières pour se réfugier en terre sénégalaise, suite à des évènements sanglants (affrontements inter-ethniques) en 1989.(APS)


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