Le Président du HCE visite des quartiers précaires à «Arafat»   
12/11/2008

Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, président du Haut Conseil d’Etat (HCE), a effectué mercredi matin une visite de prise de contact et d’information au niveau des quartiers précaires de la moughataa de Arafat.Dans un discours prononcé pour la circonstance, le président du HCE, a affirmé aux populations de Arafat la détermination du HCE d’oeuvrer pour la réforme de l’administration pour lui permettre de s’acquitter convenablement de sa mission et de servir fidèlement le citoyen mauritanien .



Voici une traduction de ce discours dans son intégralité:

"Populations d’Arafat,

Je vous remercie pour votre présence et pour l’appui manifeste que vous avez exprimé à l’endroit du Haut conseil d’Etat, à travers votre présence massive. Comme je vous l’ai dit à plusieurs reprises, nous sommes en train de prendre les mesures propres à garantir l’orientation des ressources de l’Etat vers les domaines qui ont trait à la vie des citoyens nécessiteux. Cette orientation a été décidée au plus haut niveau de l’Etat.

Les ressources de l’Etat qui étaient par le passé, et pendant 40 ans, laissées à la merci de la gabegie, ce qui nous a conduit à la situation déplorable que nous vivons et qui s’est dressé comme un obstacle insurmontable devant tout développement, non pas par manque de moyens mais par les agissements irresponsables de certains, seront orientées désormais dans l’intérêt du peuple mauritanien. Cela se répercutera positivement sur la santé des citoyens mauritaniens nécessiteux, sur l’enseignement qui est indispensable, sur la lutte contre la pauvreté, sur la disponibilisation de l’eau potable dont la pénurie et le coût élevé vous ont tant fait souffrir.

Un comité chargé d’examiner toutes ces questions a été formé. Les résultats auxquels aboutira ce comité seront exécutés dans les plus brefs délais et nous ne ménagerons aucun effort pour assurer votre accès au service de l’électricité.

L’Etat s’emploie aussi à trouver des solutions au problème du chômage dont ont parlé certains. Ce dont nous avons besoin dans ce cadre, c’est de dynamiser le rôle de la formation professionnelle, car les opportunités d’emploi sont nombreuses. Mais les mauritaniens ne sont pas malheureusement formés de manière permettant de satisfaire les besoins du marché du travail, cela en plus du manque des centres de formation professionnelle qui, s’ ils existent, c’est sur le papier uniquement et leurs budgets sont la propriété d’individus qui les utilisent comme bon leur semble. Cette situation a fait que la plupart des citoyens souffrent aujourd’hui du chômage et du manque d’emploi et la responsabilité, à ce sujet, revient à l’Etat.

La deuxième chose sur laquelle nous nous penchons concerne la réforme de l’administration que vous connaissez tous qu’elle est non seulement minée par la gabegie mais aussi inexistante, en plus du fait qu’elle constitue un fardeau pour le pays, car les ressources sont gaspillées sans résultat significatif.

Nous ne ménagerons aucun effort pour que les ressources soient gérées rationnellement et de manière transparente et qu’elles soient orientées vers le plus important, ce qui se répercutera positivement sur les citoyens d’une manière générale.

Il sera mis fin au comportement de la plupart des administrations qui ignorent totalement les citoyens et ne se soucient aucunement de leurs problèmes. Les administrations et les administrateurs doivent être au service des citoyens, car la justification de leur existence c’est d’être à l’écoute des usagers et d’oeuvrer pour la solution de leurs problèmes.

Les manifestations de la carence de l’administration se reflètent à travers le fait que 58% des populations de Arafat, au nombre de 155 000, selon les données disponibles, vivent dans des quartiers précaires et cela du fait de la gabegie qui règne au sein de l’administration au cours du règnes des anciens systèmes.

Tout le monde sait que la parcelle de terrain est attribué en même temps à 3 ou 4 citoyens nécessiteux et cela entraîne des querelles sans importance entre ces citoyens, au moment où, d’autres citoyens qui sont à l’abri du besoin bénéficient chacun de 10 parcelles de terrain.

La résolution des problèmes est simple pour celui qui est animé de la volonté et la responsabilité dans cela incombe à l’administration.

La réforme commence d’abord par l’administration, car ce qui a été gaspillé dans l’attribution des parcelles de terrains seulement au niveau de Nouakchott depuis sa création pourrait résoudre les solutions des populations si les critères d’égalité et d’équité avaient été respectés en attribuant une parcelle à chaque familles mauritanienne.

Je voudrais ici souligner que nous avons fait assumer à l’administration sa responsabilité et que le citoyen se doit de connaître ses droits et ses devoirs dans ce domaine et d’aider l’Etat et l’Administration à trouver des solutions aux problèmes posés.

Tous les problèmes peuvent être résolus si nous arrivons à garantir l’ordre. Dans le quartier de "El Haye Saken", par exemple, 4000 à 4500 familles y vivent et l’Etat est disposé à résoudre leurs problèmes, mais malheureusement, il n’y a pas une grande collaboration dans ce sens. J’appelle les populations ici à aider l’Etat pour dépasser cette situation; certains ont déjà vendu leurs parcelles, ce qui paralyse l’administration dans ses efforts à régler leur situation et entrave tous progrès dans ce sens.

L’Etat n’a aucun intérêt de voir son peuple continuer de vivre dans ces conditions. Aussi, il nous revient de collaborer tous avec l’Administration et nous veillerons à ce que l’action de cette dernière soit conforme, dans l’avenir, avec l’intérêt du peuple et nous espérons que le citoyen n’agira pas lui aussi contre son intérêt, qu’il accomplira son devoir et s’arrêtera à son droit.

Quant à l’administration, elle doit gérer les ressources, de manière honnête et transparentes, garantissant ainsi l’accomplissement de l’intérêt général.

La solution des problèmes des parcelles de terrain nous permettra de nous attaquer à d’autres problèmes non moins importants tels que l’enseignement, la santé, l’eau, l’électricité, la sécurité et la formation professionnelle.

Si le citoyen ne dépasse pas le problème de la "gazra", l’administration restera préoccupée par des problèmes secondaires sans importance et la sécurité dans ces quartiers précaires ne pourra pas être garantie, les incendies ne pourront pas être éteints et les écoles et les dispensaires ne pourront pas être construits.

Tous doivent collaborer avec l’Administration pour résoudre ces problèmes qui doivent impérativement trouver des solutions.

Nous avons des moyens importants pour faire face à ces problèmes que nous avons programmés dans le budget 2009, sur nos ressources propres du pays et sans compter sur quiconque d’autre, ce qui se répercutera positivement sur le peuple.

Nos ressources existaient mais elles étaient, par le passé, laissée à la merci de la gabegie mais après le changement intervenu le 6 août, un terme a été mis à cette gabegie et ces ressources ont été orientées pour l’amélioration des conditions de vie des population, rompant ainsi définitivement avec la méthode passée qui a prouvé son échec durant les 40 dernières années de la vie de l’Etat mauritanien.

Les citoyens doivent s’atteler tous à ce qui sert les intérêts du pays et du peuple, garantit la réforme de l’administration et résoud les problèmes en vue de passer vers ce qui est plus important et accompagner le monde qui a dépassé de telles préoccupations. Encore une fois de plus, je vous remercie et vous prie de collaborer avec l’administration".

(Source : AMI)


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