CommuniquĂ© du conseil des ministres de la junte   
11/11/2008

Le Conseil des Ministres s’est réuni le Mardi 11 Novembre 2008 sous la Présidence du Général Mohamed Ould Abdel Aziz, Président du Haut Conseil d’Etat, Chef de l’Etat. Le Conseil a examiné et approuvé les deux projets de lois suivants :



- Projet de loi de finances rectificative pour l’année 2008.
 
Le projet de loi de finances rectificative pour l’annĂ©e 2008, intervient pour l’approbation et la rĂ©gularisation des crĂ©dits ouverts par les dĂ©crets portant ouverture de crĂ©dits d’avance n° 2008-072 du 02 avril 2008, n° 2008-78 du 09 avril 2008, et  dĂ©cret n° 2008-155  du 19 octobre 2008 destinĂ©s respectivement Ă  une avance en faveur de la  SONIMEX, Ă  la prise en charge du Programme SpĂ©cial d’Intervention PSI et Ă  la prise en compte du changement de l’organigramme gouvernemental et des nouvelles mesures visant Ă  rationaliser la dĂ©pense publique.

Dans le cadre du décret d’avances n° 2008-072 du 02 avril 2008 la SONIMEX bénéficie d’une avance remboursable pour l’acquisition du blé.

Les crĂ©dits d’avance ouverts dans le cadre du PSI induisent pour l’Etat un coĂ»t de 15 747 470 000 d’ouguiyas initialement destinĂ©s  au soutien des prix de certains produits de première nĂ©cessitĂ©.

La rĂ©gularisation porte Ă©galement sur  une augmentation des salaires correspondant Ă  une enveloppe de 4,7 milliards d’ouguiya.

Le changement intervenu dans l’architecture gouvernementale a conduit à l’adoption du décret d’avances n° 2008-155 qui prévoit, conformément aux instructions du Président du Haut Conseil d’Etat, Chef de l’Etat visant une rationalisation de la dépense publique et une optimisation de la mobilisation des ressources, un abattement de 25% du quatrième trimestre du budget de fonctionnement de l’année 2008 avec une augmentation des salaires correspondant à une enveloppe de 4,7 milliards d’ouguiya.

Ces mesures, ainsi que les dispositions fiscales correctives engagĂ©es par le Gouvernement, sur instructions du PrĂ©sident du Haut Conseil d’Etat, Chef de l’Etat,  dont notamment la simplification et l’harmonisation du rĂ©gime fiscal et le rehaussement du seuil de la TVA et du rĂ©gime rĂ©el Ă  30 millions d’ouguiya dès le 1er janvier 2009 devraient contribuer Ă  rĂ©duire l’ampleur de la dĂ©tĂ©rioration des soldes budgĂ©taires.

Le projet de loi de finances rectificative s’élève à 270 849 168 421 Ouguiya, en progression de 18,36% par rapport à la loi de finances initiale avec un déficit budgétaire de 20,74 Milliards d’Ouguiya, soit une augmentation de 6,9 Milliards d’Ouguiya correspondant à 2,5 % du PIB hors pétrole, contre 13,82 Milliards d’Ouguiya prévus dans la loi de finances initiale pour 2008.

- Projet de loi de finances initiale pour 2009.

Le projet de loi de finances pour l’annĂ©e 2009, s’inscrit en droite ligne des objectifs du Haut Conseil d’Etat, visant Ă  travers une allocation  efficace des ressources publiques Ă  atteindre les rĂ©sultats suivants :

(i)la  prĂ©servation de la stabilitĂ© macro-Ă©conomique, notamment par la maĂ®trise de l’inflation, et l’impulsion d’une croissance Ă©conomique durable; (ii); l’ancrage et la consolidation de la dĂ©mocratie (iii) la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption; (iv) la lutte contre la pauvretĂ© ( poursuite des objectifs du CSLP); (v); la promotion des ressources humaines; (vi) l’amĂ©lioration de l’accès aux services de base ; (vii) la restructuration des quartiers prĂ©caires et la lutte contre l’habitat insalubre.

En dĂ©pit de la conjoncture internationale caractĂ©risĂ©e par une crise financière de grande ampleur, les perspectives de croissance pour l’annĂ©e 2009 demeurent favorables, en raison notamment de la prudence de la politique  budgĂ©taire, du rattrapage attendu dans le sous-secteur pĂ©trolier, de la reprise des activitĂ©s manufacturières et de la mise en oeuvre de grands projets d’infrastructures.
Le projet de loi de finances 2009, vise au-delà de la stabilité macroéconomique, de la maîtrise du déficit et de l’inflation à:
-  lutter contre la pauvretĂ© en gĂ©nĂ©ral et l’extrĂŞme pauvretĂ© en particulier ;
- réduire le train de vie de l’Etat, à travers la diminution des dépenses de fonctionnement notamment celles relatives aux biens et services, aux transferts et subventions ;
- améliorer le pouvoir d’achat des citoyens par l’approvisionnement régulier et la lutte contre la spéculation;
- poursuivre et parfaire les conditions du retour et d’insertion des rĂ©fugiĂ©s ; 
- renforcer la sécurité et la lutte contre le crime organisé;
- encourager  la production nationale ;
- construire des infrastructures sociales (hôpitaux et école de santé).
Le projet de budget pour l’année 2009 est également marqué par la mise en place d’un fonds de solidarité nationale de 16.000.000.000 UM (Seize milliards d’Ouguiya), conformément aux orientations du Président du Haut Conseil d’Etat, destiné à soutenir des projets et programmes spécifiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

Le projet de loi de finances intervient dans un contexte international marquĂ© par une crise financière mondiale, dont les rĂ©percussions nĂ©fastes, dĂ©jĂ  perceptibles au niveau des  Ă©conomies rĂ©elles, risquent de conduire Ă  un ralentissement voire Ă  une rĂ©cession de l’économie mondiale associĂ©e Ă  une chute prĂ©visible des cours des matières premières (fer, pĂ©trole etc..).

MalgrĂ© cette conjoncture peu favorable, les indicateurs de croissance pour l’annĂ©e 2009 seront stabilisĂ©s. Le taux projetĂ© de la  croissance rĂ©elle du PIB (hors pĂ©trole) et le taux d’inflation seront maintenus respectivement Ă   5,5% et 7,3%. Tandis que le taux de croissance rĂ©el du PIB projetĂ© pour 2009, incluant les activitĂ©s pĂ©trolières, devra atteindre 6,8%.
 
Le projet de loi de l’annĂ©e 2009 porte sur un budget total, sur ressources propres, de 233 856 497 550 Ouguiya soit une diminution de 36 992 670 871 ouguiya correspondant Ă  une rĂ©duction  de 13,6% par rapport au budget rectifiĂ© de l’annĂ©e 2008.

Cette diminution rĂ©sultant principalement, des Ă©conomies substantielles sur les  dĂ©penses sur biens et services, ainsi que celles liĂ©es aux transferts et subventions a permis de rĂ©aliser une importante amĂ©lioration du niveau des dĂ©penses d’investissement sur ressources propres et des mesures destinĂ©es Ă  amĂ©liorer le niveau de vie des populations les plus dĂ©munies.

Aussi, de très importantes mesures incitatives Ă  l’endroit des industries nationales seront initiĂ©es Ă  travers l’exonĂ©ration totale des intrants industriels des droits de douane. Cet effort sera accompagnĂ© de la rĂ©duction du taux de l’IMF qui passe de  3% Ă  2,5%.

Le Budget Consolidé d’Investissement (BCI), pour l’année 2009 s’élève à 196,5 Milliards d’Ouguiya toutes ressources confondues, soit environ 22,6% du Produit Intérieur Brut (PIB) hors pétrole. Il enregistre une augmentation de 34,7% par rapport au BCI initial de l’exercice 2008.

Le projet de budget 2009 met l’accent sur l’investissement, financé sur ressources propres, orienté vers les secteurs porteurs de croissance et plafonné à un niveau de 66 milliards pour l’année 2009. Dans ce cadre des efforts seront mis en oeuvre pour la mobilisation de ressources internes et sur la programmation réaliste des dépenses d’investissements susceptibles d’être réalisées dans la limite de la capacité d’absorption de l’économie nationale.

L’ensemble des dépenses du secteur public, programmées dans le projet de Budget 2009 atteindront 364 356 497 550 ouguiya

La politique de prudence budgétaire mise oeuvre par les pouvoirs publics devra ramener le niveau du déficit budgétaire prévu en 2009 à 6,2 milliard d’Ouguiya soit 0,7% du PIB (hors pétrole) contre un déficit budgétaire de 20,7 milliards projeté en 2008 soit 2.52 % du PIB (hors pétrole).

Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération a présenté une communication relative à la situation internationale.

Le Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a présenté une communication relative à la situation intérieure.
Source: AMI


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