Ultimatum de la communauté internationale : La junte s’en fout!   
07/11/2008

A  deux semaines de la fin de l’ultimatum de l’Union Européenne, le Haut Conseil d’Etat (junte militaire au pouvoir en Mauritanie depuis le coup d’Etat du 6 août)  reste inflexible, refusant de libérer le président renversé, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, en résidence surveillée depuis trois mois.



"Les problèmes de la Mauritanie ne peuvent être résolus qu’entre Mauritaniens, ceux qui vont à l’étranger mentir et prétendre à une quelconque représentativité n’aboutiront à rien du tout", a affirmé le 5 novembre  le chef de la junte, le Général Mohamed Ould Abdel Aziz. "Les Européens ne votent pas en Mauritanie, ils ne s’y portent pas candidats", a-t-il insisté, lors d’un déplacement dans un quartier pauvre de la capitale.
Le chef de la junte a semblé par ailleurs inscrire son action dans la durée, en promettant aux populations démunies d’un quartier populaire de Nouakchott "une plus juste redistribution des richesses du pays dans le cadre du budget 2009".
Le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD, coalition de partis anti-putsch) a réagi  le 6 novembre accusant   la junte de vouloir "gagner du temps pour asseoir une dictature militaire", en ignorant les pressions de la communauté internationale. "La junte veut gagner du temps pour asseoir la dictature militaire en utilisant les armes traditionnelles du pouvoir personnel, que sont les intimidations, la répression et la falsification des faits", a affirmé le  président en exercice du FNDD. Le FNDD, qui regroupe plusieurs partis politiques dont quatre représentés au Parlement, continue de réclamer la libération du président renversé  et son retour au pouvoir comme "préalable à toute solution de la crise". Pour le président en exercice du Front anti-putsch mauritanien ,  "le pays est pris en otage par des militaires qui courent derrière des ambitions personnelles du général Ould Abdel Aziz ". Ce dernier n’a pas écarté une candidature à la prochaine élection présidentielle, dont la date n’a pas été fixée. Plusieurs initiatives ont été lancées, au plan intérieur, pour sortir de la crise,  mais aucune ne s’est concrétisée.


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