Les militants anti-putsch mauritaniens ont organisé jeudi 30 octobre un sit-in devant la Radio Nationale à Nouakchott, pour protester contre la partialité des médias publics en faveur des putschistes. "Nous avons choisi la proximité de la Radio pour protester contre la partialité des médias publics utilisés par les putschistes comme des porte-voix du Général Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de la junte", a déclaré Idoumou Ould Mohamed Lemine, porte-parole du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD).
"C’est une nouvelle phase de domestication des medias utilisés pour dénigrer le président élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi, et désinformer l’opinion sur son véritable bilan" a-t-il déclaré, au nom de la coalition de partis dénonçant le putsch.
Le sit-in s’est transformé en une marche et a été dispersé par la police qui a fait usage de lacrymogènes et de matraques.
Un autre sit-in anti-putsch était simultanément organisé devant le Sénat, où une commission d’enquête interrogeait Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, fils aîné du président renversé par coup d’Etat, sur le financement de la fondation KB présidée par sa mère, dont il est vice-président.
Mohamed Ould Cheikh Abdallahi a refusé de parler en l’absence de ses avocats, adoptant la même stratégie que sa mère, déjà convoquée deux fois par les sénateurs. La légalité de la commission créée après le putsch, durant une session extraordinaire convoquée par la junte est contestée par plusieurs observateurs.
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