Dans une semaine, on célèbre la tabaski. D’ores et déjà , les familles cherchent le mouton qui sera sacrifié le jour de la fête du sacrifice. Témoignages du Mali au Congo, en passant par le Burkina Faso et la Mauritanie.
■ Au Sahel, l’insĂ©curitĂ© dĂ©stabilise les marchĂ©s Bien qu’arrivĂ© tardivement dans certaines rĂ©gions, l’hivernage s’est installĂ© au Sahel. Les animaux ont bĂ©nĂ©ficiĂ© des bons pâturages laissĂ©s par les pluies de 2018. La saison devrait s’annoncer bonne mais il y a l’insĂ©curitĂ©... MĂŞme problème Burkina Faso oĂą les groupes terroristes se sont installĂ©s dans le Nord et l’Est du pays. La rĂ©gion de Fada N’Gourma est la troisième du pays en termes de tĂŞtes de bĂ©tail. Mais cette annĂ©e, le marchĂ© est quasiment vide.
■ Mauritanie: cinq points de passages ouverts sur le fleuve SĂ©nĂ©gal Mauritanie, des milliers de moutons mauritaniens ont commencĂ© Ă traverser le fleuve pour le SĂ©nĂ©gal. Depuis quelques annĂ©es, le gouvernement sĂ©nĂ©galais s’approvisionne en moutons auprès de la Mauritanie pour les besoins de la fĂŞte religieuse. Pour cette annĂ©e, les dispositions ont Ă©tĂ© prises Ă la fois par les autoritĂ©s et par les associations des Ă©leveurs.
■ À Brazzaville, les bĂŞtes sont attendues avec impatience Pays laĂŻc, le Congo-Brazzaville dispose tout de mĂŞme d’une importante communautĂ© musulmane constituĂ©e essentiellement de commerçants ouest-africains. MalgrĂ© la crise Ă©conomique, ils se prĂ©parent Ă acheter et immoler des moutons ; des bĂŞtes qui viennent, lĂ encore, en grande partie de l’étranger. C’est le sacrifice. Quand tu immoles un mouton tu dois partager avec les frères musulmans et les non musulmans.
■ Nigeria: la baisse de vitalitĂ© du marchĂ© au mouton de Maiduguri rĂ©duit l’offre ovine dans tout le pays L’insurrection de Boko Haram a provoquĂ© le dĂ©placement forcĂ© de dizaines de milliers d’éleveurs et vendeurs depuis dix ans. Pour contrer le groupe armĂ© Boko Haram qui s’était spĂ©cialisĂ© dans le vol de bĂ©tail, l’armĂ©e a dĂ©sormais le monopole du transport des bĂŞtes. À Abuja, l’an dernier, une bĂŞte moyenne s’échangeait contre 150€, et plus de 300€ pour une bĂŞte de grande taille. RFI
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