L’ex-Premier ministre Zeine Ould Zeidane, a appelé, vendredi 17 octobre à Tunis, au règlement de la question du Sahara qui entrave l’intégration de l’Union du Maghreb Arabe et souligné la nécessité de résoudre les différends entre l’Algérie et le Maroc.Le conflit du Sahara constitue aujourd’hui un "obstacle" au développement, sachant que la population des deux pays représente 70 pc du total des habitants de l’espace maghrébin, a déclaré Ould Zeidane qui s’exprimait devant les participants au forum des jeunes leaders méditerranéens (Young Mediterranean Leaders-YML).
Un forum qui se tient les 17 et 18 octobre à Tunis. Zeine Ould Zeidane a estimé qu’une attention particulière doit être accordée à ce différend et qu’il est devenu impérieux de s’y atteler "avec sérieux", appelant à la conjugaison des efforts de tous, y compris, les parties concernées et les Nations-Unies pour résoudre cette question et, partant, créer les conditions idoines à la réalisation de l’intégration maghrébine escomptée. Il a, en outre, souligné qu’il est difficile de concevoir le développement de la Mauritanie et son intégration dans son environnement alors que les deux pays voisins, le Maroc et l’Algérie, sont en situation de conflit permanente et leurs sont frontières fermées. Ancien gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie, Zeine Ould Zeidane s’était présenté aux élections présidentielles de mars 2007 à l’issue desquelles il est venu en troisième position avec plus de 15% des suffrages après le président Sidi Ould cheikh Abdelahi et Ahmed Ould Daddah. Nommé Premier ministre en avril 2007, il a dirigé un gouvernement de technocrates avant d’être remercié en mai 2008 par le président Ould Cheikh Abdellahi (renversé par coup d’Etat en août 2008) dans des circonstances non élucidées. Zeine Ould Zeidane, comparativement à son successeur Yahya Ould Ahmed El Waghf s’était plutôt bien tiré à la tête du gouvernement, malgré la guéguerre que lui livrait les adversaires et surtout les amis. Après avoir apporté son soutien au coup d’Eta du 6 août, Ould Zeidane s’était muré dans un silence avant la présente déclaration de Tunis, fort teintée de «neutralisme positif» dans le conflit du Sahara Occidental.
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