Présidentielle : la Mauritanie se prépare au vote   
20/06/2019

La Mauritanie se prépare à aller aux urnes samedi pour la présidentielle qui devrait marquer la première transition démocratique du pouvoir dans le pays.



Six candidats sont en lice pour cette élection qui a pour favori, l’ancien général Mohamed Ould Ghazouani, allié du président sortant Mohamed Ould Abddel Aziz.

"Je vais porter un secours aux populations défavorisées, notamment les ouvriers, les paysans en faisant une baisse des prix des matières essentielles, en augmentant les salaires, en adoptant un certain nombre de mesures qui vont tous en faveur de nos populations." À promis le candidat du parti au pouvoir.

L’ex-général, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, dit Ould Ghazouani, ancien chef d’état-major pendant dix ans, et ministre de la Défense durant quelques mois est le compagnon de toujours du président Abdel Aziz.

Face à celui qui apparaît comme le favori, y compris dans des sondages parcellaires, c’est l’ancien chef de gouvernement de transition (2005-2007) Sidi Mohamed Ould Boubacar qui semble avoir le plus de chances de le contraindre à un second tour, le 6 juillet.

Cinq candidats de l’opposition se disputent le poste, dont le principal challenger Sidi Mohamed Ould Boubacar, qui espère gagner suffisamment de soutien pour obtenir un second tour le 6 juillet.

Mais le plan de campagne de Mohamed Ould Ghazouani séduit de nombreux Mauritaniens comme c’est le cas de Hafed Med Lemine.

"Nous savons parfaitement, et nous avons reçu des messages qui prouvent bien qu’une grande partie de ces gens sous pression (du pouvoir en place) voteront pour Mohamed Ould Maouloud, malgré leur présence physique." Déclare Hafed Med Lemine qui émet quelques réserves.

"Nous savons parfaitement, et nous avons reçu des messages qui prouvent bien qu’une grande partie de ces gens sous pression(du pouvoir en place) voteront pour Mohamed Ould Maouloud,malgré leur présence physique." Se montre convainquante, Hawa Diallo, membre de l’UFP.

Selon les experts, le prochain président de ce vaste pays d’Afrique de l’Ouest de 4,5 millions d’habitants devra relever le défi de le développer et d’améliorer le bilan en matière de droits humains sans compromettre la stabilité qu’il connaît depuis dix ans sous Mohamed Ould Abdel Aziz.


Une stabilité économique
Amnesty International et une trentaine d’ONG ont ainsi appelé le 3 juin les six candidats à signer un manifeste contenant 12 engagements, notamment de lutter contre l’esclavage et les violences faites aux femmes.

Les prétendants ont promis une amélioration des conditions de vie, alors que la croissance économique, de 3,6 % en 2018, continue sa reprise progressive tout en restant insuffisante par rapport à la croissance démographique, selon un rappoort de la Banque mondiale (BM) publié en mai.

La BM salue le rétablissement de la "stabilité macroéconomique", avec des projections de croissance annuelle de 6,2 % en moyenne sur la période 2019-2021. Mais elle appelle à maintenant "éliminer les obstacles structurels qui entravent le développement du secteur privé", citant en premier lieu les difficultés d’"accès au crédit" et "la corruption".

Si aucun des candidats n’obtient la majorité au premier tour, le second tour se tiendra le 6 juillet.

AFP


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