Avec une croissance économique qui devrait s’accélérer à 6,7% en 2019, la Mauritanie s’est lancée dans un programme de performance renouvelé qui prévoit une discipline politique continue accompagnée de réformes structurelles de grande envergure.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), le programme vise à enchâsser la stabilité macroéconomique, la croissance inclusive et soutenir la création d’emplois et la construction de tampons de réserves internationales. A l’issue du troisième examen de l’accord triennal conclu entre la Mauritanie et le Fonds, au titre de la Facilité de élargie de crédit (FEC) lundi à Washington, le Conseil d’administration du FMI a souligné qu’il importait que le gouvernement intensifie ses efforts pour améliorer l’environnement des entreprises, renforce la gouvernance économique et lutte contre la corruption. "Les perspectives du pays se sont améliorées, portées par des termes de l’échange plus favorables et le développement imminent d’un grand champ de gaz offshore", a déclaré le directeur général adjoint du FMI, M. Mitsuhiro Furusawa. "Néanmoins, les risques liés aux évolutions de l’économie mondiale, à la volatilité des prix des produits de base, aux conditions météorologiques défavorables et aux problèmes de sécurité régionale restent élevés, " a-t-il ajouté. Selon le responsable, la croissance économique de la Mauritanie a atteint environ 3,6% en 2018 et devrait passer à 6,7% cette année, grâce à la poursuite d’une croissance généralisée non extractive reflétant la vigueur de la demande intérieure et une diversification naissante. Dans le contexte d’un environnement mondial incertain, le programme du pays vise à enchâsser la stabilité macroéconomique, la croissance inclusive et soutenir la génération d’emplois et la construction de tampons de réserves internationales. Les autorités prévoient d’utiliser prudemment l’espace budgétaire éventuel pour les dépenses sociales prioritaires (éducation, santé et protection sociale) et les infrastructures publiques, et de rechercher un financement à des conditions favorables pour améliorer la viabilité de la dette. Dans le cadre de l’accord FEC d’un montant d’environ 159,8 millions de dollars américains, approuvé le 6 décembre 2017, la stabilité macroéconomique de la Mauritanie a été maintenue, le ratio dette extérieure/PIB a diminué, les réserves de change ont augmenté et un espace budgétaire a été créé. Le conseil d’administration du FMI a affirmé que la mise en œuvre des réformes structurelles avait progressé comme prévu. La finalisation de la révision permet aux autorités mauritaniennes de mobiliser environ 22,8 millions de dollars américains, ce qui porte le total des décaissements à environ 91,3 millions dollars américains. M. Furusawa a précisé que les priorités du pays devraient maintenant inclure le renforcement de la politique fiscale et de l’administration pour assurer la conformité fiscale plus large assise et la réforme des procédures budgétaires pour améliorer l’efficacité des dépenses publiques. ’’La modernisation du cadre politique des taux de change et l’augmentation de la flexibilité du taux de change vont contribuer à lutter contre les chocs extérieurs et préserver les réserves officielles tout en activant les nouveaux instruments de politique monétaire vont améliorer la gestion des liquidités’’, a-t-il indiqué. "L’amélioration des normes réglementaires et de la supervision des banques renforcera la solidité du secteur bancaire et l’inclusion financière", a-t-il ajouté, notant que les autorités se sont engagées à mettre en place un cadre macro-budgétaire solide pour gérer efficacement les revenus futurs exceptionnels du gaz. (Infosplusgabon)
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