Sommet Arabe : non à l’ingérence étrangère dans les affaires arabes   
31/03/2019

L’ouverture de la 30ème édition du Sommet Arabe a eu lieu en grandes pompes ce dimanche 31 mars 2019, en présence des chefs d’États et de gouvernements arabes.



 C’est le roi d’Arabie Saoudite, Salmane Abdelaziz Al Saoud, qui a ouvert le bal. Dans son discours, il dressé les grands axes qui seront étudiés tout au long des travaux des dirigeants arabes présents lors du sommet, à savoir : le dossier Palestinien, la crise du Yémen, la crise syrienne et la crise libyenne. « Pour la Syrie et la Libye, il est vital de trouver une solution politique sans intervention étrangère. Au Yémen, la milice Houthis doit arrêter ses agression hostiles », a-t-il déclaré.

BCE appelle à l’unité arabe
De son côté, le président de la République Tunisienne, Béji Caïd Essebsi, est revenu sur les mêmes points, tout en soulignant l’importance de l’unité de la nation arabe. « La dimension arabe constitue l’un des fondements de la politique étrangère tunisienne. C’est un principe constitutionnel sur lequel nous nous sommes toujours basés. La Tunisie croit en la capacité de la nation arabe de redécoller », a-t-il commencé. Le président tunisien considère qu’il est inacceptable que les dossiers sécuritaires arabes soient traités en dehors du cadre arabe. « On ne peut accepter que nos terres deviennent un terrain d’affrontement international ou qu’ils soient des foyers de tension et de terrorismes. Les défis sont énormes. De ce fait, nous n’avons plus le choix : il faut dépasser nos différends et rester ensemble », a-t-il déclaré.
Le dossier palestinien, pousuit-il, est central. « La paix mondiale passe par une solution au dossier Palestinien. Il faut une solution qui garantit les droits des Palestiniens, donc une solution à deux États », a-t-il dit. Pour la Libye, c’est la solution politique qui s’impose d’après le Chef de l’État tunisien : « la sécurité de la Libye est la nôtre. Le dialogue et le consensus sont les meilleurs moyens de parvenir à une solution. Il faut résoudre cette crise sans ingérence étrangère », a-t-il souligné. Idem pour la Syrie et le Yémen où la résolution de la crise doit aussi être politique et sans intervention étrangère. Sur le plateau du Golan, Béji Caïd Essebsi a assuré qu’il s’agit d’un territoire arabe occupé. La décision de le reconnaître en tant que territoire israélien par Donald Trump, président américain, n’a fait qu’envenimer la situation.
Dans ce contexte de crise, les positions arabes doivent être harmonisées selon le président tunisien. L’accent doit également être mis sur la lutte contre le terrorisme. « Nous devons conjuguer nos efforts pour l’attaquer aux racines et couper les sources de financement. Nous devons, de ce fait, protéger nos jeunes de l’extrémisme. Par ailleurs, nous avons besoin d’une économie arabe efficace, permettant de soutenir le processus de développement dans les pays arabes. La Tunisie est fière de son appartenance arabe. Nous espérons que ce sommet sera l’occasion de renforcer la coopération arabe », a encore déclaré le président tunisien.

Dossier Palestinien : une solution à deux États est la seule issue pour l’ONU
Plusieurs personnalités ont été invitées à l’ouverture du 30ème Sommet Arabe de Tunis. Dans son intervention, le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Gueterras, a affirmé que l’organisation croit dans le potentiel arabe. « Nous sommes là pour soutenir les aspirations des pays arabes et nous sommes, aussi, opposés à toute ingérence étrangère dans leurs affaires », a-t-il commencé. Sur le dossier Palestinien, le secrétaire général affirme que la solution à deux États constitue la seule issue. La question des réfugiés doit aussi être résolue. Concernant les dossiers libyen, syrien et yéménite, la solution doit être politique selon Antonio Gueterres. « Outre la croissance économique, il faut aussi promouvoir les droits de l’Homme et les valeurs démocratiques », a-t-il ajouté.
Dans ce même contexte, la déléguée de l’Union européenne aux Affaires étrangères, Federica Mogherini, a elle aussi appelé à une solution à deux États pour le dossier Palestinien, avec Jérusalem comme capitale des deux États. Au sujet de la reconnaissance du plateau du Golan comme étant un territoire israélien, la diplomate européenne s’est dite inquiète du silence du Conseil de Sécurité de l’ONU.

Ingérence étrangère : l’Iran pointé du doigt
De son côté, Moussa Fekki, président de la Commission de l’Union Africaine, a salué la coopération entre les pays arabes et les pays d’Afrique, appelant au renforcement de cette coopération. « Le continent africain ouvre ses portes aux investissements en infrastructure, en économie verte, en agriculture, en technologie, en tourisme, etc. », a-t-il déclaré. Les femmes, dans ce même contexte, doivent être soutenues pour accéder au leadership et au marché du travail. « Nous nous attendons à des décisions audacieuses pour booster la coopération arabo-africaine. Le dossier Palestinien est, par ailleurs, une priorité, au même titre que le plateau du Golan occupé », a encore ajouté le président de la Commission de l’Union Africaine.
Également présent lors de la séance d’ouverture, le président du Parlement Arabe, Mechaal Ben Fahmi Samli, a assuré que le Parlement est en train de préparer une stratégie globale pour lutter contre toute ingérence étrangère dans les affaires arabes. « Nous ne pouvons accepter l’intervention iranienne, à titre d’exemple, dans les affaires arabes », a-t-il lancé.
realites.com.tn


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