Dans leur travail fiévreux de lobbying pour obtenir une reconnaissance internationale notamment en France, les putschistes font le rappel de tous leurs amis et dépensent sans compter pour la moindre sortie favorable à leur forfait.
Il est maintenant établi que le soutien de la députée vert française au Parlement européen Marie Isler-Béguin a été obtenu contre un poste de ministre attribué à l’incroyable Ould Dadde et que le « Premier ministre » putschiste lui-même était un appât lancé pour Louis Michel.
On découvre aujourd’hui, depuis l’article du monde « Les putschistes mauritaniens confortent leur pouvoir » écrit par Jean-Pierre Tuquoi, que les conspirateurs contre la démocratie et les usurpateurs de la volonté de leur peuple ont désormais leur plumitif dans les médias français. « Désormais » ? Autant pour moi. Car Monsieur Tuquoi était déjà au service des putschistes quand ces derniers préparaient sournoisement leur forfait.
On se souvient qu’à la mi-janvier, il avait séjourné en Mauritanie au moment de l’arrestation des auteurs présumés de l’assassinat des touristes français et qu’il avait servi à redorer le blason de la police mauritanienne alors dirigée par le deuxième homme fort du coup d’Etat. Il avait même obtenu une interview du Président de la République et rappelé, au passage, que les terroristes présumés avaient été libérés sous Sidi Ould Cheikh Abdallahi, que celui-ci avait construit une mosquée à la Présidence, reconnu un parti islamiste etc.
L’homme qui respire l’hostilité à la Mauritanie à plusieurs mètres avait auparavant fait parler de lui au cours des années 90 en faisant siennes les thèses de « la Mauritanie raciste et esclavagiste ».
Il n’est donc pas étonnant de lire sous sa plume des propos copiés dans la propagande des putschistes : « Les opposants au "putsch de velours" peinent à mobiliser » , « Des déplacements à l’étranger jugés trop fréquents, des visites dans la Mauritanie profonde trop rares, la présence encombrante de l’entourage familial à des postes-clés, les tentatives d’alliance avec les islamo-conservateurs, l’absence de mesures pour lutter contre "la vie chère", et aussi - ce que peu de Mauritaniens reconnaissent - les mesures en faveur des "négro-mauritaniens" : c’est un peu tout cela que le président "Sidi" se voyait reprocher » Ou encore, cette pépite de la mauvaise foi journalistique car elle cache un mépris indécent de tout un peuple : « Ce qu’une majorité de Mauritaniens a accepté - la manière forte contre un président élu - la communauté internationale le refuse ».
Mais qui donc Monsieur Tuquoi croit-il à tromper ? Pense-t-il que personne ne se rendra compte que cet article, à l’instar de ceux qui l’ont précédé sur notre pays est en réalité un papier commandé, une publicité rédactionnelle et qu’il est truffé de contrevérités et de confidences propagandistes ?
Monsieur Tuquoi des putschsites!!! La mobilisation contre le putsch est étouffée par l’interdiction de manifester, de se réunir et de s’exprimer dans les médias imposées par les auteurs du « putsch de velours » que vous louez sans vergogne ! Et la majorité des mauritaniens dont vous parlez, elle ne peut pas se voir dans de telles circonstances, surtout par des yeux déjà bandés par les généraux ! Monsieur Tuquoi des putschistes !!!Le peuple mauritanien n’est pas un peuple arriéré qui « accepte la manière forte contre un Président élu » et vos commanditaires, s’ils étaient animés d’un réel sentiment patriotique, devraient être les premiers à vous en vouloir de mépriser ainsi les leurs !
Monsieur Tuquoi des putschistes, votre place est à Horizons-depuis-le-six-août ou dans n’importe quelle autre feuille de choux à la solde des généraux putschistes mauritaniens, pas au Monde qui fut un grand journal.
Adama Sow dit Yaya
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