G5 Sahel: confĂ©rence de presse conjointe   
03/07/2018

Le Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a rappelé au cours d’une conférence de presse conjointe avec ses homologues nigérien et français, tenue lundi à Nouakchott à l’Ecole de guerre relevant du G5-Sahel, que ce sommet extraordinaire qui ...



... se tient en marge de celui de l’Union africaine, rentre dans le cadre des préparatifs de la force du G5-Sahel, ajoutant qu’il s’agit de renforcer les capacités de cette force conjointe.

 A propos, de l’attentat de SavarĂ©, il a indiquĂ© que cette attaque contre l’état-major de la Force conjointe touche Ă  l’essence mĂŞme de notre existence et qu’il faudrait prendre les dispositions et les mesures adĂ©quates pour traiter la situation dramatique qui sĂ©vit au Sahel afin de faire avancer positivement les choses sur le terrain.

 RĂ©pondant Ă  son tour aux questions des journalistes, le prĂ©sident nigĂ©rien, M. Mahamadou Issoufou a indiquĂ© que le sommet extraordinaire du G5-Sahel va plancher sur deux sujets. Le premier est relatif Ă  l’opĂ©rationnalisation de la force conjointe du G5-Sahel et le deuxième se rapportant au programme d’investissements prioritaires qui sera mis en Ĺ“uvre dans l’espace du G5-Sahel parce qu’il y a toujours, a-t-il dit, cette relation Ă©troite entre les questions de sĂ©curitĂ© et les questions de dĂ©veloppement. « Sur le plan sĂ©curitaire, nous nous battons sur le plan militaire pour vaincre le terrorisme. C’est lĂ  une solution Ă  court terme, mais Ă  long terme, la solution c’est le dĂ©veloppement Ă©conomique et social parce que c’est sur le terreau de la pauvretĂ© que nait le terrorisme. Nous allons donc examiner la lutte contre le terrorisme sous ses deux aspects : sĂ©curitĂ© et dĂ©veloppement ».

Interrogé à propos de l’école de guerre, le président français, M. Emmanuel Macron, a indiqué qu’elle vient en soutien aux forces conjointes et qu’il s’agit d’un engagement auquel l’ensemble des présidents ici présents sont totalement dévoués.

 Il a ajoutĂ© : « depuis un an, nous avons Ă©tabli, structurĂ© des forces conjointes avec diffĂ©rents fuseaux d’intervention qui ont permis de mener plusieurs exercices et, dès la fin des saisons de pluies, d’intensifier les opĂ©rations. Nous allons dans un instant Ă©voquer justement Ă  la fois les axes stratĂ©giques et les interventions des forces du G-5 Ă  venir, l’articulation de ces dernières avec la prĂ©sence des forces françaises, la force Barkhane, et de la Minusma.

 Notre souhait est d’éradiquer le terrorisme dans toute la rĂ©gion. Et donc pour cela de venir en soutien aux armĂ©es des pays du G5, de les former et de s’assurer d’une coordination efficiente et d’un soutien international. Je veux, ici, en tout cas, redire d’une part nos condolĂ©ances Ă  l’égard du Mali et du peuple malien pour ce qu’il a subi Ă  la fois suite Ă  l’attaque du PC de SavarĂ© et de l’odieux attentat de Gao hier.

 Redire ici que ce sont Ă  chaque fois des citoyens africains qui sont touchĂ©s par les terroristes. Redire Ă©galement l’engagement plein et entier de la France et en particulier de nos militaires dans le cadre de notre engagement et de l’opĂ©ration Barkhane en soutien Ă  cette lutte contre le terrorisme. Les militaires français blessĂ©s sont aujourd’hui Ă©vacuĂ©s sur la France et nous restons pleinement engagĂ©s.

 Nous gagnerons cette bataille ensemble et nous la gagnerons par cet engagement militaire, par la coordination sĂ©curitaire dont nous allons parler dans un instant. Mais nous la gagnerons aussi par un travail diplomatique dont nous avons parlĂ© longuement cet après-midi qui viendra en soutien Ă  une meilleure articulation des opĂ©rations militaires sous autoritĂ© africaine et des opĂ©rations de maintien de la paix. Et comme l’ont dit Ă  l’instant les deux prĂ©sidents par Ă©galement un investissement en matière de dĂ©veloppement, en matière d’éducation, c’est-Ă -dire en assĂ©chant les conditions de dĂ©veloppement du djihadisme et de toutes les formes de terrorisme. Et c’est aussi cela le sens de l’alliance pour le Sahel et des investissements que nous conduisons.

 Le prĂ©sident Ibrahim Boubacar Keita s’est rendu immĂ©diatement sur place et je pense qu’il a eu raison pour venir en soutien. Il est Ă©vident que cette attaque marque dans sa chair, le prĂ©sident Mohamed Ould Abdel Aziz l’a Ă©galement dit, les forces conjointes G5-Sahel et je pense qu’il Ă©tait important que le PrĂ©sident Ibrahim Boubacar Keita vienne apporter son soutien. C’est le soutien de tout le G5-Sahel et Ă©galement de l’ensemble des alliĂ©s. Evidemment les clarifications sont faites sur le plan opĂ©rationnel pour comprendre les conditions de cette attaque, mais elle ne doit en rien enlever Ă  notre dĂ©termination, bien au contraire. Et je crois que ce que nous devons faire maintenant pour les prochains jours et pour les prochaines semaines, c’est de poursuivre le travail qui a Ă©tĂ© conduit ces derniers mois, Ă  la fois, par les forces du G5, par les forces françaises sur place, qui a conduit aussi Ă  neutraliser beaucoup de ces terroristes dans les diffĂ©rentes rĂ©gions du Mali et au-delĂ . Et c’est ce que nous poursuivrons, comptez sur moi.

 L’ennemi continue Ă  attaquer, mais nous continuerons Ă  plus que rĂ©pliquer. Nous avons ces derniers mois portĂ© plusieurs coups durs et nous poursuivrons, - ils peuvent en ĂŞtre sĂ»rs – l’action jusqu’au bout. Notre dĂ©termination est entière et qu’il s’agisse des forces Barkhane ou des forces conjointes du G5-Sahel ou de l’engagement de la communautĂ© internationale dans la Munisma, nous poursuivrons ce travail. Nous nous sommes engagĂ©s depuis que nous avons lancĂ© en juillet 2017 Ă  Bamako cette force conjointe et l’alliance pour le Sahel, dans le cadre d’un travail important de mobilisation des financements.

 La France a Ă©videmment apportĂ©, sur le plan bilatĂ©ral, ses contributions financières et d’armement. Nos collègues europĂ©ens ont commencĂ© Ă  le faire et des premiers rĂ©sultats concrets sont perceptibles depuis le dĂ©but du mois de mai après les mobilisations que nous avions pu faire Ă  Paris en dĂ©cembre dernier et quelques mois plus tard Ă  Bruxelles. Cela doit se poursuivre et j’appelle toutes les parties prenantes et les financeurs autour de la table Ă  accĂ©lĂ©rer les paiements indispensables. Mais aujourd’hui, c’est une prioritĂ© opĂ©rationnelle que nous sommes venus dĂ©battre. En tout cas, sachez que la France et l’Europe sont et continueront Ă  ĂŞtre prĂ©sentes au rendez-vous du financement de ces forces conjointes ».
AMI


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