Le président du Niger Issoufou Mahamadou a été reçu lundi à l’Elysée par son homologue français Emmanuel Macron qui a expliqué au cours d’une conférence de presse commune, avoir «fait le point sur les avancées du G5 Sahel».
Cet entretien des deux prĂ©sidents intervient alors qu’Emmanuel Macron a dĂ©jĂ reçu la semaine prĂ©cĂ©dente João Lourenço, prĂ©sident angolais, et au cours du mois de mai, le prĂ©sident Rwandais Paul Kagame. «La France s’est engagĂ©e pour s’assurer que les engagements financiers de certains partenaires comme l’Arabie Saoudite soient rapidement traduits en livraisons concrètes au bĂ©nĂ©fice des pays du G5», a indiquĂ© le prĂ©sident Macron. Il a prĂ©cisĂ© que «nous continuons d’accompagner le renforcement des structures du G5». Le chef de l’Etat a Ă©galement indiquĂ© avoir fait un point sur «les avancĂ©es opĂ©rationnelles de la force conjointe». « Les centres de commandement des trois fuseaux ont bien avancé», a affirmĂ© Emmanuel Macron avant de poursuivre : «le chemin parcouru depuis un an est satisfaisant et doit maintenant se traduire par des rĂ©sultats opĂ©rationnels». « Les forces conjointes savent pouvoir compter sur (...) l’engagement encore accru et très efficace de la force Barkhane qui a conduit avec succès de nombreuses opĂ©rations dans la rĂ©gion et marque son efficacitĂ© dans la lutte contre le terrorisme». «Le Niger est Ă©galement confrontĂ© Ă la menace de Boko Haram (...) La France est engagĂ©e pour sortir le Niger des difficultĂ©s actuelles qui retardent la concrĂ©tisation de l’aide promise par l’Union europĂ©enne, en soutien de la force multinationale mixte de lutte contre Boko Haram», a-t-il expliquĂ©. Mahamadou Issoufou a, de son cĂ´tĂ©, expliquĂ© que les pays du G5 Sahel «sont prĂ©occupĂ©s par la pĂ©rennitĂ© du financement de cette force». Il a affirmĂ© que «la France est le pays qui a le mieux compris que la sĂ©curitĂ© est un bien public mondial et que la sĂ©curitĂ© des pays du Sahel dĂ©pendra de la sĂ©curitĂ© de l’Europe et en particulier de la sĂ©curitĂ© de la France». Pour lutter plus efficacement contre la menace terroriste installĂ©e dans la rĂ©gion du Sahel et plus particulièrement ancrĂ©e au Mali, voisin, le G5 Sahel a pour objectif de mobiliser 5000 hommes. Le coĂ»t total du lancement des opĂ©rations est estimĂ© Ă 450 millions d’euros. En fĂ©vrier dernier, une rĂ©union d’envergure s’est tenue Ă Bruxelles et rĂ©unissait le Mali, le Tchad, la Mauritanie, le Burkina Faso et le Niger, membres fondateurs du G5 Sahel ainsi qu’une vingtaine de pays dont la France, l’Allemagne, l’Arabie Saoudite, la Turquie, le SĂ©nĂ©gal, le Maroc ou encore la Tunisie. Cette rencontre avait permis de collecter 414 millions d’euros, comme l’avait rapportĂ© Anadolu. A ce jour, d’après les chiffres officiels, ce sont 12000 Casques bleus de l’ONU qui sont mobilisĂ©s au Mali et 4000 soldats de l’armĂ©e française Ă travers l’opĂ©ration Barkhane qui succède Ă Serval, initiĂ©e en janvier 2014 et auxquels devraient donc s’ajouter les militaires mobilisĂ©s dans le cadre du G5 Sahel. Cette force vise Ă mener des actions anti-terroristes au Sahel et Ă©radiquer la menace sur le territoire africain, grâce aux financements octroyĂ©s par de nombreux pays Ă travers le monde.
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