De Ould Taya au Général Ould Abdel Aziz, la violence terroriste se poursuit. Des actions violentes attribuées aux jihadistes mauritaniens et leurs alliés algériens sont recensées depuis février 2005 jusqu’à septembre 2008. En voici la liste.
Aux débuts, le "GIMPJ" En février 2005, un véhicule de marque Prado appartenant à l’Ong World Vision était enlevé sous la menace d’une arme. Selon l’enquête, cette action avait été menée par un certain "Al Ghalghami" recherché depuis lors et jamais arrêté. "Al Ghalghami" était considéré être le chef de l’aile militaire d’un "Groupe Islamique Mauritanien pour la Prédication et Jihad" (GIMPJ) plus lié aux organisations jihadistes du Moyen Orient qu’au GSPC algérien . Le démantèlement du GIMPJ avait été annoncé par les autorités en mars 2005 (sous Ould Taya). Mais son existence n’avait pas convaincue parcequ’annoncée par une police assimilée à l’époque, comme étant celle d’un régime et non d’un pays. Un sentiment qui demeure vivace. La politique politicienne et la faiblesse du sentiment patriotique y sont pour quelque chose. Le massacre de Lemgheiti Le massacre de Lemgheiti a eu lieu le 4 juin 2005. Le GSPC rebaptisé plus tard Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) a attaqué le poste militaire de Lemgheiti tuant 15 soldats mauritaniens et blessant 17 autres. Malgré une «enquête internationale» menée en juillet 2005 (par des intellectuels mauritaniens en exil) qui avait conclu à un montage des renseignements de Ould Taya et des segments de son régime, une enquête menée en juin 2006 a pu prouver le contraire. L’attaque de Lemgheiti était bien la réaction du GSPC algerien à l’arrestation en mars 2005 des salafistes mauritaniens -dont Khadim Ould Semane- qui venaient de débarquer en Mauritanie en provenance des camps du GSPC ainsi que l’arrestation d’Oulémas et la mort au cours d’une manifestation d’une mauritanienne (Zeinebou mint Youssouf) . La ferveur patriotique née après l’attaque de Lemgheiti s’est vite dissipée. Le 3 août 2005 se préparait. Le procès de juillet 2007 n’a même retenu l’accusation de participation à l’attaque de Lemgheiti contre deux prévenus, sur lesquels, pesaient des charges consistantes de participation au carnage. Ils ont été poursuivis et condamnés…. pour falsification de pièces d’identité. Comprenne qui pourra ! Meurtre des touristes français Maarouv Ould Habib, Sidi Ould Sidna et Mohamed Ould Chabarnoux, trois jeunes mauritaniens ayant séjourné dans les camps d’AQMI au nord du Mali et organisés au sein d’une cellule autonome d’ "Ansar Allah El Mourabitoune" (pourtant opérationnelle depuis septembre 2007), ont assassiné le 24 décembre 2007, quatre touristes français et blessé un cinquième. "Ils étaient accusés de liens avec les services de sécurité et voulaient démonter qu’ils sont dignes d’être acceptés par AQMI" a indiqué un jihadiste aux enquêteurs en mai 2008. Braquage d’un fourgon de transport de fonds Le 23 Octobre 2007, quatre hommes interceptaient non loin du Port autonome de Nouakchott, une Toyota Carina qui transportait la recette quotidienne des douanes du Port de Nouakchott. Ce groupe qui comprenait Khadim Ould Semane a fait main basse sur 56 millions d’ouguiyas. «L’argent est le nerf de la guerre», dit-on. Ould Semane a obtenu 10 Millions du butin qui lui ont servi à monter l’organisation « Ansar Allah El Mouabitoune » tandis que le reste du butin prenait la route vers les camps salafistes au Sahel. L’embuscade d’El Ghallawiya Un commando d’AQMI se pavanait le 27 décembre 2007 à Ghallawiya dans l’Adrar mauritanien et visait des touristes européens sinon une mission d’européens qui séjournait dans la zone. Repéré par un poste militaire, le commando est poursuivi. Il tend une embuscade à nos soldats, les tue et disparaît: Un mini-Lemgheiti bis.
La double agression contre le "VIP" et l’Ambassade d’Israël Cette attaque a eu lieu la soirée du 1er février 2008 à 2h 10mn, et a visé l’Ambassade d’Israël et le restaurant «VIP». Deux blessés ont déplorés. " On voulait rehausser le moral des Moujahidines après le lynchage médiatique lancé contre eux, après l’attaque d’Aleg " a déclaré l’un des assaillants aux enquêteurs.
L’accrochage du "Centre Emetteur" Nouakchott 7 avril 2008. "On" dit que la Police a été guidée sur les lieux de l’accrochage grâce à la collaboration d’une taupe, sinon, grâce aux écoutes téléphoniques. Toujours est-il que la fin d’après-midi du 7 avril restera mémorable par la violence de l’accrochage qui s’y est produit, notamment pour les habitants du module "L" du "Centre émetteur" et spécialement pour l’ancien ministre El Moudir Ould Bouna dont le domicile jouxte celui qui servait de base aux jihadistes. L’accrochage qui a fait trois morts : deux salafistes, un officier de police et neuf blessés au sein de la police.
L’embuscade de «Tourine» Selon une version officieuse, une unité militaire est tombée dans une embuscade la soirée du 14 septembre 2008 à «Tourine», une zone située à 80 Kms au nord de Zouerate (plus de 700 Kms de Nouakchott). A quelques 400 Kms, des frontières algériennes et maliennes !!!! La zone de «Tourine», située dans la région du Tiris Zemmour est pratiquement aux portes de Zouerate. L’accrochage de «Tourine» se serait vraisemblablement produit entre une unité de l’armée mauritanienne et un groupe salafiste. On parle d’un bilan de 12 morts parmi les soldats mauritaniens. Mais on parle aussi, d’une dizaine de «portés disparus». L’attaque n’a pas été revendiquée. Cependant, au cas où l’option «portés disparus » est retenue et qu’Al Qaida au Maghreb revendique l’attaque, ne soyons pas surpris qu’elle demande la libération des détenus salafistes mauritaniens, en contrepartie de la libération des «portés disparus». Comme ce qui s’est passé, entre le Hezbollah et Israël. IOM
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